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Parmi la diversité des traitements à destination des patients souffrant d'une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI), les anti-TNFs font aujourd'hui partie des traitements de référence. Prescrits pour lutter contre l'inflammation intestinale, les anti-TNFs permettraient également de réduire les risques d'accidents artériels aigus. Explications.

MICI et risques d'accidents artériels aigus

Le groupe de recherche français BERENICE signalait l'an passé que le risque d'accidents artériels aigus chez les personnes souffrant de MICI est plus conséquent que dans la population générale. Un risque plus élevé notamment en fonction de la sévérité de la maladie et de l'âge des patients. Sur les 177 827 patients de la cohorte, 4145 événements artériels ont été recensés entre 2010 et 2014. Soit 5,4 événements pour 1000 personne-années. Il semblerait que l'inflammation généralisée chronique amplifie le risque d'athérosclérose. Or, cette dernière est associée à diverses complications comme l'accident vasculaire cérébral (AVC), le syndrome coronarien aigu (SCA) ou encore la maladie artérielle périphérique (MAP).

Afin de parvenir à ce constat, le Pr. Julien Kirchgesner explique à l'Inserm qu'il a utilisé le Système national de données de santé (SNDS). Ce dernier regroupe « les données de délivrance des traitements en ambulatoire et données d'hospitalisation de plus de 98% de la population générale, et dont la taille permet d'étudier l'impact des traitements selon les différents sous-groupes de patients ».

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2019/07/17/maladie-de-crohn-une-proteine-en-cause-dans-linflammation/

MICI : L'effet anti-inflammatoire des anti-TNFs ne se limite pas à la sphère intestinale

Pour rappel, les anti-TNFs, pour anti-Tumour Necrosis Factor (TNF), sont à ce jour les molécules les plus puissantes afin de traiter les patients atteints de MICI. Depuis 2014, 3 anti-TNF ont une Autorisation de mise sur le marché (AMM). L'infliximab (maladie de Crohn luminale et fistulisante et rectocolite hémorragique), l'adalimumab (maladie de Crohn luminale et RCH) ainsi que le golimumab (RCH). Les anti-TNFs sont precrits en cas de signes inflammatoires objectifs, nécessitant une endoscopie, et pas seulement en présence de symptômes.

Face aux risques cardiovasculaires chez les personnes atteintes d'une MICI, le Pr. Kirchgesner a souhaité vérifier si l'effet anti-inflammatoire des anti-TNFs avait aussi des répercussions sur les complications liées à l'athérosclérose. Pour ce faire, l'équipe a identifié au sein de la cohorte tous les patients avec un diagnostic de MICI antérieur à 2012. Puis les délivrances d'anti-TNFs et des thiopurines (classe de médicaments anti-inflammatoires plus anciens) relevées.

Et les résultats sont là : le traitement par anti-TNF est associé à un plus faible risque cardiovasculaire, de l'ordre de 21%. Le risque diminue davantage (-40%) encore chez les hommes souffrant de la maladie de Crohn. Les thiopurines ne révèlent néanmoins aucune réduction vraiment significative. Pour le Pr. Kirchgesner, « cette différence est due au degré de rémission potentiellement obtenue sous anti-TNFs, notamment à la régression des marqueurs biologiques de l’inflammation ».

Pour un traitement avec la meilleure balance bénéfice-risque

L'impact positif des anti-TNFs sur l'athérosclérose et ses complications doit être pris en compte. Comme le relate le Pr. Kirchgesner, « à l’ère de la médecine personnalisée, il est indispensable de prendre en compte l’ensemble des caractéristiques du patient afin de lui proposer le traitement avec la meilleure balance bénéfice/risque ». Les bénéfices ? Un risque d'accident artériel aigu moindre et la rémission de la maladie plus fréquente grâce aux anti-TNFs. Les risques ? Les anti-TNFs sont associés à des risques d'infections et de certains cancers. Le risque de lymphone (cancer du système lymphatique) est notamment multiplié par 2 à 3 avec un traitement anti-TNF. Le risque de cancer de la peau est lui aussi plus conséquent avec ce type de traitement. À l'échelle individuelle, le risque reste faible et doit être mis en balance avec le bénéfice de ces traitements.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2019/06/11/nouveau-probiotique-contre-la-maladie-de-crohn/

Sources :

-Kirchgesner J. et al., « Risk of acute arterial events associated with treatment of inflammatory bowel diseases: nationwide French cohort study », Gut, 24 août 2019. -Inserm, -Ansm, -Cregg, -FMC Gastro, - AFA.

Ce mardi 8 octobre, Agnès Buzyn a exposé la feuille de route sur la prise en charge de l’obésité 2019 – 2022 du gouvernement lors des 5e journées des Centres spécialisées d’Ile-de-France. Cette feuille de route s’appuie sur le 4e plan national nutrition santé (PNNS) et s’articule autour de trois grands axes : la prévention, l'’encadrement de la chirurgie bariatrique et les Centres spécialisés de l'obésité. Décryptage.

Prévention de l'obésité : l’enfant d’abord

Cette feuille de route suit les directives du 4e plan national nutrition santé exposé en septembre. Sans surprise, elle insiste sur la prévention de l’obésité chez l’enfant et rappelle les objectifs du gouvernement pour 2023 «une diminution de 15% de l’obésité, une stabilisation du surpoids chez les adultes et de diminution de 20% du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents ».

La ministre a déclaré que cette prévention se fera dès le plus jeune âge. Le médecin ou professionnel de santé sera chargé de détecter précocement les personnes obèses ou à risque d’obésité par « une saisie régulière du poids et de la taille par tout médecin ou autre professionnel de santé, dans le Dossier Médical Partagé-DMP, dès le plus jeune âge ». Le gouvernement suit les constatations et recommandations de l’OMS « Les enfants en surpoids et obèses risquent de rester obèses une fois adultes et sont plus susceptibles de contracter des maladies non transmissibles telles que diabète et maladies cardiovasculaires à un âge plus précoce. Le surpoids et l’obésité, ainsi que les maladies qui leur sont liées, sont en grande partie évitables. La prévention de l’obésité de l’enfant doit donc se voir accorder un haut degré de priorité ».

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/cancers/2019/02/17/cancers-lies-a-lobesite-explosent-chez-les-moins-de-50-ans/

Obésité : vers un contrôle de la chirurgie bariatrique

Deuxième axe, exposé par la ministre de la Santé, contrôle de la pertinence des soins et plus particulièrement le recours à la chirurgie bariatrique. 

La ministre précise : « Je l’annonce donc aujourd’hui devant vous : l’activité de chirurgie de l’obésité fera l’objet d’une autorisation spécifique donnée aux établissements de santé autour de critères qualité soigneusement définis. ». Il existe actuellement un nombre important de patients qui ont recours à cette méthode de façon abusive. Agnès Buzyn n'hésite d'ailleurs pas à affirmer que la chirurgie bariatrique doit être « régulée ».

En effet, selon un rapport de la Drees, « La chirurgie bariatrique, destinée à traiter chirurgicalement les grands obèses, s’est développée de manière très rapide en France depuis plus de vingt ans. Le nombre d’interventions a été multiplié par plus de 20, passant de 2 800 en 1997 à 59 300 en 2016. Le taux d’hospitalisation a, lui, progressé de 0,5 à 8,9 séjours pour 10 000 personnes ». Face à cet engouement, la ministre rappelle que le recours à cette chirurgie doit se faire « dans des cas très précis, définis par la HAS ». Ainsi, la HAS précise bien que cette chirurgie est le dernier recours et ne doit être pratiquée que dans des conditions précises : « La chirurgie bariatrique est réservée aux personnes : - avec un indice de masse corporelle (ou IMC) > 40 kg/m², ou > 35 kg/m² avec une complication associée (par exemple diabète de type 2, HTA, syndrome d'apnée-hypopnée obstructive du sommeil) ; - âgées de 18 à 60 ans ; - n’ayant pas de contre-indication d’ordre psychologique ; - qui ne présentent pas de risque opératoire particulier. »

La ministre s’inquiète notamment de cette pratique sur les mineurs « Et je suis particulièrement alertée par des interventions qui se pratiquent sur des patients mineurs, pour lesquels la chirurgie bariatrique ne doit intervenir qu’à titre très exceptionnel. »

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2018/10/18/chirurgie-bariatrique-pour-moi-ou-pas/

Orientation et formation pour une prise en charge optimale de l'obésité

Afin de mettre en place un parcours de soin adapté à chaque personne, la ministre a choisi de s’appuyer sur les centres spécialisés de l’obésité (CSO) qui seront « les garants d’une prise en charge pertinente et concertée des patients ». Ces centres seront des pivots qui devront conseiller et diriger les patients vers la solution la plus adaptée pour eux mais aussi informer voire former les professionnels de santé. C’est pourquoi, la ministre a bien précisé que le professionel « doit (…) accéder aux formations nécessaires, notamment pour promouvoir l’éducation thérapeutique de son patient ». 

Enfin, la recherche clinique et épidémiologique n’est pas oubliée. Elles sont l’unique moyen « pour mieux comprendre les causes de l’obésité et mieux orienter les dispositifs de prise en charge ».

Sources

Discours d'Agnès Buzyn, 8 octobre 2019, - Organisation Mondiale de la Santé, - Ameli.

L'institut national du cancer (INCa) et Santé publique France ont rendu publics les résultats d'une enquête « Quels regards les Français portent-ils sur les risques de cancer liés à la nutrition? ». A la lecture de ces résultats il apparaît que les Français sont conscients du rôle important que l'alimentation joue dans l'apparition du cancer mais d’autres messages brouillent le principal.

Une bonne connaissance générale du lien entre alimentation et cancer

Les personnes interrogées sont bien informées sur le rôle de l'alimentation dans l'apparition du cancer, 90,8 % en sont conscients. Cette perception évolue significativement avec l’âge. Si les plus jeunes, 15/24 ans, semblent moins convaincus (86 %), les 25-34 ans sont 90%; les 35-44 ans 91% pour arriver à 94 % chez les 75-85 ans.

Certains paramètres apparaissent comme des constantes, en effet pas de surprise en ce qui concerne le sexe; 92% des femmes sont plus sensibles au rôle de l'alimentation dans la genèse du cancer contre 89% des hommes. De même, plus le revenu et le diplôme sont élevés plus le pourcentage augmente. Ainsi, ils sont 88,9 % (niveau inférieur au bac) et 87,4% (revenu inférieur à 1100 euros) contre 92% (revenu supérieur à 1800 euros et niveau supérieur au bac).

Des plus fortes disparités selon le niveau de vie

Les personnes les plus précaires à très faibles revenus ou SDF, «perçoivent moins le rôle de l’alimentation sur le risque de survenue d’un cancer (81,2 % versus 91,3 % pour les personnes déclarant pouvoir manger tous les aliments qu’elles souhaitent) ». Ces personnes dépendant parfois de l'aide alimentaire, n'ont pas forcément la possibilité de choisir les produits et ont peut-être moins connaissance des recommandations nutritionnelles. Cependant, certains travaux ont montré que les immigrés d'Europe du Sud et les personnes âgées vivant en zone rurale dans le sud de la France ont conservé des habitudes alimentaires méditerranéennes, caractérisées justement par une consommation importante de fruits, de légumes et de poissons, malgré un revenu plus faible que celui de la population générale.

Un petit élément de surprise, les Français qui habitent à l’Ouest, au Sud-­Ouest ou à l’Est indiquent plus fréquemment un rôle important de l’alimentation sur la survenue d’un cancer.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/alimentation-sante/2019/01/11/pourquoi-le-regime-mediterraneen-est-il-le-meilleur-des-regimes/

Un message parfois brouillé

Selon les messages diffusés, les Français ont bien identifié les produits « sains », comme les fruits et légumes, une majorité des participants (58,1 %) perçoivent ses bénéfices. Cependant ils auront tendance à bannir certains aliments ce qui n'est pas toujours synonyme de régime équilibré. Ainsi, la charcuterie et le sel ou les aliments salés sont perçus par une majorité des participants (respectivement : 62,2 % et 54,6 %) comme augmentant le risque de survenue d’un cancer. Mais, le sel est surtout la cause de maladies cardiovasculaires. On peut donc supposer que les sondés ont fait un amalgame entre aliments augmentant le risque de cancer et ceux facteurs de risques cardiovasculaires.

La consommation de viande rouge et les risques associés semblent trop peu connus. Selon le baromètre, seuls 42,6 % associent la viande rouge à une augmentation des risques de cancer. Si la consommation de viande a tendance à diminuer, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) reconnaît la viande rouge comme « cancérogène probable » notamment pour le cancer colorectal. Ensuite, parce qu’une étude française (sur la cohorte S.U.V.I.MAX) a constaté que ceux qui mangent en moyenne 100 g de viande rouge par jour ont un risque de cancer supérieur de 30 % à ceux qui n’en mangent que 40 g par jour. Le responsable n’est pas scientifiquement identifié, mais les chercheurs évoquent le fer héminique, présent dans la viande, qui favoriserait la formation de composés N-nitrosés cancérogènes.

Obésité et cancer ?

75 % des Français pensent que l'obésité augmente le risque de cancer cependant cette perception n'est pas la même selon l'indice de masse corporelle du sondé. En effet, plus l'IMC augmente moins l'influence de l'obésité dans la survenue du cancer est perçue, 77,6 % des personnes dont la corpulence est normale jugent l'obésité comme facteur de risque contre 73,6 % des personnes en surpoids et 71,3 % des personnes obèses.

Ce baromètre montre très clairement que les messages de santé publique sont plutôt bien reçus par les Français. Cependant, ils peuvent être confondus, santé cardiovasculaire ou risque de cancers ne sont pas très clairs. De plus, les français ont peut-être du mal à différencier les messages de santé publique et de certaines pensées émergentes.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2019/02/04/liens-entre-alimentation-et-cancer/

Sources - Institut national du cancer, - OMS,Wanner, P., Khlat, M., Bouchardy, C., « Habitudes de vie et comportements en matière de santé des immigrés de l’Europe du Sud et du Maghreb en France », Revue d’épidémiologie et de santé publique, 199, 43 : 548-559, - ResearchGate, - Credoc.

A l’adolescence, les enfants changent leur rythme du sommeil, en se couchant plus tard notamment. Certains présentent également des troubles du sommeil : plus de 35% des adolescents estiment vivre des insomnies. Malheureusement, ces troubles du sommeil ne sont pas sans conséquence sur la santé de l’enfant : outre la fatigue, les adolescents présentent plus de risque de surpoids.

Un sommeil perturbé accroît le risque de surpoids chez les jeunes filles

Le fait de se coucher tard, et d’avoir un rythme de sommeil décalé augmente le risque de surpoids chez les adolescentes. Une étude américaine a en effet montré que chez les jeunes filles, se coucher tard le soir augmente de 0.58 cm le tour de taille, et augmente également de 0.16 kg/m2 les graisses corporelles. Et plus le décalage horaire du soir est tardif, plus le tour de taille et les graisses corporelles augmentent également. Une corrélation claire donc, avec pour chaque heure de décalage, une augmentation de 1.19 cm de tour de taille, et une augmentation de 0.45 kg/m2 de graisses corporelles. En revanche, cette corrélation n’est pas retrouvée chez les garçons.

Un rythme régulier en semaine et en week-end

Les adolescents ne sont pas plus épargnés que les jeunes enfants : un rythme de sommeil régulier, avec des plages horaires de sommeil en quantité et qualité, est primordial pour la bonne santé des jeunes. Et le rythme de sommeil doit être régulier, en semaine et le week-end. Car au-delà du risque de surpoids associé aux troubles du sommeil, il y a des risques cardio-métaboliques.

Internet et autres réseaux n’aident pas à la qualité et à la quantité du sommeil chez les adolescents

2/3 des jeunes de 15 à 24 ans dorment moins de 8 heures par nuit, alors même qu’il est recommandé chez les adolescents de dormir 8 à 10h par jour. Et l’une des causes d’une quantité moindre de sommeil : les tablettes, les téléphones ou autres objets connectés. Car plus de 4 jeunes sur 5 restent actifs sur ces objets et sont donc exposés à la lumière bleue. Une grande erreur si l’on veut améliorer la qualité du sommeil : la lumière bleue active des récepteurs présents au niveau de la rétine, et cela induit à la fois un dérèglement biologique ainsi qu’un retard à l’endormissement. Alors, si vous êtes parent, imposez un arrêt total d’écrans avant le coucher et proposez plutôt de la lecture ! Même la télévision peut être tolérée, à condition qu’elle soit regardée suffisamment loin.

https://le-quotidien-du-patient.fr/special/2019/01/15/utilisation-des-reseaux-sociaux-chez-les-adolescents-un-risque-depression-plus-eleve/

Les 8 règles d’or pour un bon sommeil chez les adolescents

Facile à dire certes, mais tellement essentiel : tentez pour vos jeunes adolescents d’instaurer ces 8 règles fondamentales pour un meilleur sommeil :

1- Faites dormir votre enfant suffisamment :

Comme dit plus haut, au moins huit heures pour les adolescents, voire plus

2- Un sommeil avec un coucher et un lever régulier :

Même si l’un des défis d’un adolescent est de faire une nuit blanche avec ses copains/copines, mieux vaut éviter : la régularité est essentielle, même le week-end !

3- Ajustez l’heure du coucher en fonction du besoin de votre enfant :

Ce n’est pas à l’adolescent de s’adapter aux horaires, mais aux parents à s’adapter au rythme des enfants. Et si votre adolescent a besoin de 10 heures de sommeil, couchez-le plus tôt pour qu’il ait bien son quota de sommeil.

4- Exposez vos enfants à la lumière du soleil le matin :

Et évitez-les le soir : cela permet au cerveau d’ajuster le rythme circadien, pour mieux se préparer à dormir.

5- Un endormissement au calme :

Limitez les activités trop stimulantes le soir : proposez-les préférentiellement en journée pour s’attarder le soir à des activités calmes (lecture, ou autres).

6- Évitez les gros repas le soir :

Et éliminez les stimulants également : par exemple, pas de boissons énergisantes pour votre enfant avant d’aller se coucher ! Pas de tabac (un adolescent ne doit de toute façon pas fumer !), pas de café, pas de cola…

7- Faites en sorte qu'il ne s’endorme pas devant la télévision :

Le bruit ainsi que la lumière stimulent le cerveau, même si celui-ci est endormi !

8- Oubliez les nuits blanches :

Cela ne fait qu’aggraver le manque de récupération. Il s’ensuit un manque de peps en journée, une sieste pour récupérer, et le soir une difficulté à s’endormir ! Alors les soirées pyjama sont vraiment à titre exceptionnel !

En outre, pour améliorer le sommeil de vos adolescents, pensez aussi à la température de la chambre : évitez les températures trop élevées !

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/au-vert/bien-etre/2019/03/25/sommeil-et-systeme-immunitaire/

Sources

- Elizabeth M. Cespedes Feliciano, et al., "Chronotype, Social Jet Lag, and Cardiometabolic Risk Factors in Early Adolescence", JAMA Pediatr, 2019 - Science Direct, - Fondation du sommeil, - Le Figaro Santé, - Midi Libre.

Le Nutri-Score, c’est cet indice qui apparaît progressivement sur vos emballages alimentaires. Il reflète la qualité nutritionnelle d’un aliment et a pour objectif d’aider les consommateurs dans leurs choix alimentaires. Mais au-delà de cette aide pratique, le nutri-score se révèle être bien plus ! Il pourrait effectivement contribuer à réduire les décès liés à des maladies chroniques ! Mais le nutri-score est-il l'indice parfait ? Décryptage.

L'évaluation du nutri-score

C’est une étude française qui l’a démontré. Les chercheurs ont en effet comparé 5 types d’étiquetages nutritionnels : - Le nutri-score : indice représenté par 5 lettres (A-B-C-D-E), associées à un code couleur. Les lettres représentent la qualité nutritionnelle de l’aliment, A démontrant une excellente qualité nutritionnelle et E une très mauvaise qualité. - Le système d’étiquetage nutritionnel simplifié (SENS), qui propose un logo associé à une fréquence de consommation de l’aliment (très souvent, souvent, modérément, occasionnellement). - Le « Multiple Traffic lights » : utilisé par les anglais, 4 pastilles colorées sont proposées, pour les sucres, les lipides, les acides gras saturés et le sel. Les couleurs sont attribuées en fonction de la teneur en nutriments précédemment cités en fonction de leur teneur pour 100 g de l’aliment. Chaque pastille peut être rouge, jaune ou verte selon que le niveau du critère est élevé, intermédiaire ou faible - Le « health star rating » : utilisé en Australie ou Nouvelle-Zélande, les aliments se voit attribuer un score de 1 à 5 étoiles selon leur qualité nutritionnelle. L’attribution des étoiles est fonction des bons nutriments (fibre, protéine, calcium ou certains minéraux ou certaines vitamines) et des mauvais nutriments (sucres, acides gras saturés, sel…) - Les « Reference Intake » montrent les apports de chacun des nutriments principaux présents dans un produit par rapport aux recommandations journalières.

En comparant l’efficacité de tous ces indices, le nutri-score a tiré son épingle du jeu et se positionne en première place !

Le nutri-score participe à la réduction des décès par maladies chroniques

De plus, des chercheurs ont voulu voir l’impact du choix des aliments portant les logos nutritionnels cités ci-dessus sur la mortalité par maladies chroniques. Ils ont utilisé un modèle mathématique pour estimer cet impact. Et il y a bien une corrélation : en choisissant des produits portants un logo nutritionnel, il y a une baisse de la mortalité par maladies chroniques. Cette baisse est plus importante avec le nutri-score, avec une diminution de 3.4% des décès (contre 2.8 % pour le health star rating, 1.9 % pour le Reference Intake, 1.6 % pour le Multiple Traffic Lights et 1.1 % pour le SENS).

Des résultats plus qu’encourageants avec un bémol : il s’agit tout de même de modélisation, qui ne prend en compte que les aliments avec un logo ! Cela sous-entend donc que l’efficacité serait prouvée qu’à la condition que tous les aliments choisis comportent une indication sur l’emballage.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/consommation/reglementation-agro-alimentaire/2018/11/02/premiere-bougie-du-nutri-score/

L’industrie agro-alimentaire s’initie au nutri-score

A ce jour, 52 acteurs présents dans le monde de l’industrie agroalimentaire se sont engagés pour adopter le nutri-score sur leur emballage. Que ce soient des marques comme Fleury-Michon, Danone, Bonduelle, ou bien même des marques distributeurs comme Auchan, Intermarché, Casino ou Leclerc, tous ces industriels adoptent ce logo ! Une volonté de modifier les habitudes alimentaires des consommateurs, appuyée par le gouvernement puisque notre premier ministre Edouard Philippe a déclaré en juin 2019 vouloir rendre obligatoire le nutri-score sur tous les produits alimentaires. L’objectif d’une telle démarche est de garantir des produits de meilleurs qualité auprès du consommateur et de faire reculer les pathologies comme diabète, obésité, surpoids ,etc.

Nutri-score : un logo qui ne fait cependant pas l’unanimité

Comme toute nouveauté, ce logo ne fait pourtant pas l’unanimité malgré les études montrant son intérêt. Pour certains chercheurs, le nutri-score n’arrivera pas à faire diminuer les pathologies chroniques. Pourquoi un tel scepticisme ? Car comme l’explique Anthony Fardet, chercheur en nutrition préventive, le nutri-score se réduit à la somme de nutriments, sans prendre l’aliment dans sa globalité. Le nutri-score ne prend pas en compte par exemple des additifs, ou bien même les procédés industriels qui pourraient influer sur la qualité globale du produit comme c’est le cas des céréales du petit-déjeuner par exemple.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/tous-pour-un/2018/11/29/toxi-score/

Il ne prend pas non plus en compte l’impact de l’aliment global sur la mastication, sur la libération des nutriments dans le sang, sur le temps de digestion ou sur l'impact sur les hormones de la satiété, etc. Par exemple, pour les céréales du petit-déjeuner, Kellog’s s’est engagé à diminuer la quantité de sucres de 13% dans le produit, mais cela n’en reste pas moins un aliment ultra-transformé. Du fait de leur traitement industriel, ces céréales auront toujours un index glycémique élevé. Mais en diminuant la quantité de sucres, son nutri-score se verra certes amélioré, et pour autant, cela restera un aliment de mauvaise qualité.

Un simple marqueur diététique ?

En réalité, le nutri-score est un marqueur diététique : il comptabilise et donne une note à partir de données quantitatives. Mais il ne prend pas en compte la notion nutritionnelle, c’est-à-dire la qualité nutritionnelle basée sur un aspect purement qualitatif.

A titre d’exemple, l’huile d’olive est notée C, voire D, alors qu’un coca 0 est noté B. Car l’huile est très riche en graisse, bien sûr ! Mais on sait d’un point de vue nutritionnel qu’il faut consommer un peu d’huile d’olive ! C’est un équilibre avant tout ! Pour ces chercheurs, c’est plus la transformation industrielle qui a un effet sur la qualité nutritionnelle d’un aliment, et mieux vaut s’orienter vers une classification NOVA, qui classe les aliments en fonction du degré de transformation industrielle.

Enfin, un autre argument avancé par les sceptiques face au nutri-score : ce logo ne pourra à lui-seul faire diminuer la prévalence des pathologies comme l’obésité, car il s’agit d’une pathologie multifactorielle. Certes, la composante alimentaire est très importante, mais il y a également la sédentarité, la composante psychologique, etc.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/tous-pour-un/2018/10/30/la-sedentarite/

Sources

- Santé publique France, - Elsevier, - Agro-media, - Culture nutrition, - Nutrikeo, - Thierry Souccar