
Petites, pratiques à transporter et à conserver, les amandes sèches semblent être idéales en cas de petit creux. Mais quelles sont leurs propriétés ?
Les propriétés des amandes
Ces fruits secs contiennent de nombreuses fibres, notamment lorsqu'ils sont consommées avec leur peau. Si vous en grignotez, vous arriverez plus vite à satiété qu'une autre friandise et ils faciliteront également votre transit intestinal. Les amandes renferment aussi de nombreux minéraux essentiels pour votre organisme. On retrouve du potassium qui participe à l'élimination du sel en excès dans le sang ; du magnésium, cet oligo-élément qui agit, entre autres, sur le stress ou encore du calcium indispensable pour vos os et vos dents. Elles sont également composées de bons acides gras : les acides gras mono et poly-insaturés qui participent à la diminution du taux de LDL, le mauvais cholestérol.
À découvrir : C'est petit et c'est tout aussi bon pour votre corps, les graines de Chia.Cependant, il faut savoir que plus de la moitié de l'amande est composé de lipides ! Étant donné qu'elles se mangent facilement (souvent déjà décortiquées), la quantité ingérée n'est pas maîtrisée et la prise de poids est vite arrivée. Faites attention aux excès et n'oubliez pas que les amandes restent quand même caloriques !
Un en-cas pour tous !
Il est recommandé de manger 30 g d'amandes par jour, soit l'équivalent d'une poignée. On préférera les amandes natures aux amandes rôties à l'huile ou celles salées pour l'apéritif. C'est encore mieux si vous pouvez les décortiquer vous-même : le temps passé à enlever leur peau correspondra à quelques amandes croquées en moins !
Et aussi : quel est le goûter idéal ?Vous pouvez aussi en faire gonfler 5 ou 6 sans l'eau, la veille pour le petit déjeuner du lendemain. La peau se détache facilement et le goût de l'amande est alors proche de celui de l'amande fraîche, délicat et légèrement sucré. Elles rentrent également dans la composition de la crème Budwig, pour un petit déjeuner vitalité.
La recette de la crème Budwig
- 4 cuillères à café de fromage blanc maigre à 0% - 2 cuillères à café d’huile vierge biologique de première pression à froid riche en acides gras polyinsaturés (AGPI). - Battre énergiquement l’huile et le fromage blanc pour émulsionner l’ensemble.Ajouter ensuite : - Le jus d’un demi citron, - Une banane mûre écrasée ou 2 c à c de miel, 2 c à c de céréales complètes crues fraîchement moulues, - 1 ou 2 c à c de graines oléagineuses complètes crues, concassées ou fraîchement moulues, - Des fruits de saison, entiers, en morceaux, râpés ou mixés.
Les amandes, en quantité raisonnable, sont un en-cas épatant pour toute la famille. Elles complètent, ainsi, une alimentation saine et équilibrée. Une réserve tout de même : elles appartiennent à la famille des fruits à coques susceptibles d'être à l’origine d’allergie alimentaire, et en particulier d'allergie aux fruits à coques.
À découvrir : allergie alimentaire, mode ou pathologie à prendre au sérieux ?Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.
Sources
– Ciqual Composition nutritionnelle de l'amande séchée – Interfel
La pancolite, en voilà encore un nom inconnu. Et pourtant, il est assez facile de deviner ce que c’est : en grec, « pan » désigne la totalité, et le suffixe « ite » désigne l’inflammation. Donc si l’on traduit se mot, il s’agit de l’inflammation de la totalité du côlon, allant jusqu’au rectum. Bingo ! La pancolite concerne l’inflammation de toute la partie du côlon et du rectum. Nous allons vous en dire plus sur cette pathologie très peu connue.
Les causes de la pancolite
Les causes de la pancolite sont diverses : - La pancolite peut survenir suite à une colite localisée et qui se généralise ensuite. - Elle peut également survenir suite à des maladies liées à l’inflammation du système digestif, type MICI (maladie intestinale chronique inflammatoire). Donc la pancolite est très souvent associée à des maladies telles que la rectocolite hémorragique (RCH), maladie de Crohn…À découvrir : tout savoir sur la RCH, et sur la maladie de Crohn.
- Elle peut être liée à de mauvaises habitudes alimentaires (excès de graisse, de sucre, de produits ultra-transfomés par exemple). - Il existe également une prédisposition génétique. - Une surconsommation de certains aliments : piments, alcool, boissons gazeuses... - Sédentarité. - La pancolite peut être causée par des agents infectieux. - Enfin des médicaments peuvent provoquer des colites généralisées.
Les symptômes de la pancolite
L’inflammation est relativement sévère par rapport à une colite ulcéreuse. Les symptômes seront donc les mêmes qu’une colite, mais seront beaucoup plus intenses : - Perte de sang dans les selles, pouvant provoquer une anémie, - Épisodes de poussées inflammatoires douloureux suivis d’accalmies, - Douleurs abdominales plus ou moins intenses, - Diarrhée, - Altération de l’état général : fatigue, affaiblissement du corps, perte de poids, - Carences en certaines vitamines et sels minéraux du fait d’une malabsorption intestinale, - Brûlures au niveau du rectum.La pancolite est une pathologie douloureuse et à traiter au plus vite. Car l’une des principales complications est le cancer colorectal.
Comment s'établit le diagnostic de la pancolite ?
Le diagnostic s’établit lors d’une coloscopie. Elle permettra d’effectuer des prélèvements du côlon pour déterminer les causes de l’inflammation.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2018/03/23/tout-savoir-sur-la-coloscopie/
Et quels traitements ?
La pancolite est une maladie très lourde qui a un impact direct sur l’état du patient du fait d’une réduction spontanée des apports alimentaires et d’une malabsorption des nutriments. On traitera dans un premier temps la douleur par traitements médicamenteux (anti-inflammatoires, antibiotiques, antiviraux). Dans les formes les plus graves, le traitement sera chirurgical (résection d'un segment plus ou moins étendu du côlon).L’alimentation aura également un rôle primordial. Et sera à adapter selon l’état du patient. Disons que l’alimentation sera proche de celle du patient souffrant de colite ou de MICI :
7 astuces pour bien se nourrir au cours des poussées douloureuses
1 - Fragmentation de l’alimentation, 2 - Prise de compléments nutritionnels oraux,À propos : Que sont les compléments nutritionnels oraux ?
3 - Régime sans résidu : il s’agit d’un régime très strict et sévère, qui n’apporte pas de résidus alimentaires (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de fragments d’aliments qui arrivent au niveau du côlon notamment). L’objectif est de limiter la formation de masse fécale. 4 - Suppression des aliments contenant de la cellulose (fibre végétale), 5 - Mais aussi les graisses cuites, 6 - Et les aliments à goût fort, 7 - Ou encore les aliments qui entrainent des flatulences ou inconfort digestif.
Dans ce régime, on supprime alors : les fruits, les légumes, les légumes secs, les pommes de terre, le pain, le lait et produits laitiers (le lait est à éviter car il accélère le transit). Mais on peut s'autoriser : viande maigre, poisson maigre, les œufs, quelques types de céréales (riz par exemple), les bouillons de légumes, quelques quantités de matière grasse (sous forme crue)…
Bien se nourrir en dehors des poussées douloureuses
Lorsque tout va bien, inutile de vous compliquer la vie : mangez ce que vous souhaitez, dans la limite du raisonnable. Équilibrez au mieux votre alimentation, mangez de tout en quantité raisonnable. Ensuite, voyez également selon votre tolérance personnelle : certains aliments seront faciles à digérer pour certains, alors qu’ils ne le seront moins pour d’autres personnes. À noter que l’alimentation est très restrictive en cas de poussée. A ceci s’ajoute la crainte de l’alimentation et la peur de provoquer des douleurs abdominales. N’hésitez pas à vous faire suivre par des professionnels de santé et à leur demander conseil !Sources
- Larousse encyclopédie, - Santéscience.fr, - CREGG, - Physiothérapie pour tous.Dans le cas des patients atteints de MICI, le tabac peut être un facteur aggravant notamment dans la maladie de Crohn (MC). Paradoxalement, c'est aussi un moyen de soulager les patients atteints de rectocolite hémorragique (RCH). Explications.
Tabac et RCH : le paradoxe
Le tabagisme cause environ 73 000 décès chaque année. Le tabac provoque maladies cardiovasculaires ; cancers broncho-pulmonaires, digestifs, etc. ; maladies respiratoires chroniques comme la bronchopneumopathie chronique obstructive ; accidents vasculaires cérébraux…Pourtant, quand le fumeur est atteint de MICI, la conséquence du tabagisme peut être différente d'une pathologie à l'autre. En effet, les effets du tabac ne seraient pas les mêmes sur la maladie de Crohn (MC) ou la RCH.
Pour en savoir plus sur : La Maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique
Un tabagisme plus qu’actif !
Le Pr Jacques Cosnes (service gastroentérologie et nutrition, Hôpital St-Antoine, Paris) explique que « l’effet d’activation de la MC par le tabac est surtout apparent dans les maladies éteintes ou blanchies chirurgicalement ». C’est ainsi que les fumeurs auront plus de risques de récidive que les non-fumeurs.En effet, fumer modifie les capacités immunitaires de la muqueuse intestinale. Cela augmente le risque inflammatoire en favorisant la production de mucine, un mucus produit par le côlon et qui le protège des agressions extérieures ou intérieures. Fumer provoque aussi de petites thromboses de certains vaisseaux de l’intestin et altère le flux sanguin à cause de l’effet anticoagulant du tabac. Enfin, le tabac diminue la motilité et la perméabilité intestinales. Tous ces effets, dans le cas de la MC, sont nocifs et aggravent les symptômes.
Les non-fumeurs s’en sortent mieux
De fait, il existe un lien direct entre le tabac et la MC. Le tabac provoquerait des troubles de la microcirculation, une altération du mucus intestinal par la nicotine ou des modifications de la réponse immunitaire.Plusieurs études ont montré l’action délétère du tabac dans la MC. Ainsi, une étude de 1989, montre que le tabac est un facteur de risque aggravant. En effet, il a été démontré que les fumeurs avaient deux fois plus de risque de développer cette maladie. D'autres indiquent, par ailleurs, que non seulement les fumeurs présentaient un risque certain de rechute (46 % des fumeurs contre 30 % des non-fumeurs) mais, qu'en plus, le taux de récidive (manifestations nécessitant une reprise chirurgicale) à 5 et 10 ans était respectivement de 20 et 41 % chez les non-fumeurs et de 36 et 70 % chez les fumeurs.
À découvrir : Le cannabis serait-il la solution pour traiter la maladie de Crohn ?
De plus, en 1994, une autre étude montrait, après 6 ans d'observations, l'absence de rechute chez les non-fumeurs (60% contre 27% chez les fumeurs), et enfin une absence de chirurgie (92 % contre 76% chez les fumeurs). Enfin, une publication de 1996 montre que les fumeurs recourent plus souvent à un traitement médicamenteux lourd (immunosuppresseurs).
Un effet positif du tabac sur la RCH…
En revanche, selon une analyse , il apparaît nettement que le pourcentage de fumeurs actifs (fumant plus de 7 cigarettes par semaine) à un moment donné dans un groupe de patients ayant une RCH est de l'ordre de 10 %.Conclusion (inattendue) : les fumeurs ont moins de risques de déclarer une RCH. Ils connaissent également moins de poussées de la maladie, d’hospitalisations, de colectomies (ablation du côlon) et de complications que les non-fumeurs.
Pourtant l'effet du tabac est seulement suspensif, car le risque de RCH est augmenté dans les 2 à 3 années qui suivent le sevrage.
…qui reste un mystère
On ne sait pas quel composé est actif dans la cigarette contre la RCH ni comment cela fonctionne. On ne peut que supposer une action du tabac sur le mucus du côlon, la flore intestinale, la perméabilité intestinale...Des travaux ont également mis en évidence l'action différente de la nicotine sur le petit et le gros intestin (sécrétion de prostaglandines, microcirculation, cytokines…). Cela expliquerait probablement les effets divergents du tabac sur la maladie de Crohn et la RCH. En ce qui concerne le monoxyde de carbone, il réduirait les lésions coliques et l'inflammation chez la souris mais aucune étude ne sera faite chez l’homme du fait de sa toxicité.
Et les substituts ?
Des études cliniques ont montré une certaine efficacité des patches de nicotine. Elle demeure inférieure à un traitement par corticostéroïdes mais dure plus longtemps.N’oublions pas que la nicotine est un facteur d’événements indésirables que ce soit au niveau cardiovasculaire, pulmonaire et cancéreux. C’est pourquoi, utiliser un substitut de nicotine peut apporter un soulagement sur le plan clinique et encourager les fumeurs malades au sevrage.
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