
Quand on est diabétique, il est important de remettre à plat son alimentation, car elle joue un rôle prépondérant dans la régulation de sa glycémie. Et ce peut être parfois un casse-tête, surtout lorsque l’on découvre sa maladie. Alors, pour un petit-déjeuner optimal afin de réguler sa glycémie, ce repas doit être idéalement pauvre en glucides !
Chez le diabétique de type 2 : on opte pour un petit-déjeuner pauvre en glucides
Contre toute attente, la diminution des glucides lors du petit-déjeuner pourrait avoir un effet bénéfique sur la régulation de la glycémie chez le patient atteint de diabète de type 2. Une équipe canadienne a en effet étudié l’impact d’un petit-déjeuner très pauvre en glucides, et un petit-déjeuner riche en lipides, et ce dans le but de voir si cette stratégie est payante pour limiter l’hyperglycémie post-prandiale.Pour cela, des patients atteints de diabète de type 2 ont consommé 2 types de petit-déjeuner : 1- Un petit-déjeuner pauvre en glucides (moins de 10%) et riche en lipides (plus de 85%) et le reste en protéines (moins de 15%) 2- Ou un petit-déjeuner suivant les principes des recommandations alimentaires habituelles, à base d’avoine, riche en glucides (environ 55%), pauvre en graisses (30%) et le reste en protéines (15%).
Les deux petit-déjeuners sont isocaloriques, c’est-à-dire qu’ils apportent le même nombre de calories. Seuls les petits-déjeuners ont été testés, le diner et le déjeuner restent les mêmes.
Et les résultats sont sans appel : le premier petit-déjeuner limite de façon significative l'hyperglycémie post-prandiale, avec une diminution de la réponse glycémique de 74%, sans affecter la glycémie suite au dîner ou suite au déjeuner. Il en résulte une diminution de l’exposition journalière à une hyperglycémie. Par ailleurs, le petit-déjeuner plus gras induit également une atténuation de la faim au moment du diner.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/11/12/tout-savoir-sur-les-variations-de-la-glycemie/
Les recommandations habituelles à adapter pour les personnes atteintes de diabète de type 2
On recommande en général, pour un adulte bien portant, de privilégier un petit-déjeuner avec : - 1 produit céréalier : pain complet, céréales ; - 1 boisson pour hydrater le corps ; - 1 produit laitier : lait, yaourt, fromage blanc, 1 portion de fromage ; - 1 fruit : de saison de préférence et frais.Et les recommandations pour un diabétique sont à peu près similaires, en focalisant plus encore sur les produits céréaliers plutôt complets. Mais ce type de repas est très riche en glucides ! Alors que l’étude qui montre qu’un petit déjeuner riche en lipides se base sur un petit-déjeuner à base de : - 2 œufs ; - 3.5 cuillères à soupe de crème fouettée ; - 0.5 tasse de cheddar ; - 1 tasse d’épinards ; - 1 peu de margarine ; - 1 café avec un peu de crème.
Des études complémentaires ont montré qu’un petit-déjeuner riche en glucides, induisant une hyperglycémie post-prandiale plus importante, augmente l’oxydation des LDL-cholestérol et est plus associé à un risque d’athérosclérose, contrairement à un repas limitant l’effet hyperglycémique post-prandial. En fait, limiter les perturbations glycémiques (phases alternatives entre hyper et hypoglycémie) chez le diabétique diminue les risques de pathologies cardiaques associées au diabète.
Il est donc clairement important d’ajuster les recommandations en fonction des préférences alimentaires et de la pathologie : un petit-déjeuner chez le bien portant ne sera donc pas le même que chez le diabétique. Néanmoins, ces ajustements méritent des approfondissements car les études montrant un effet bénéfique d’un petit-déjeuner riche en lipides sont à ce jour trop peu nombreuses.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2017/11/14/le-diabete-de-type-2/
Alors, on prend quoi au petit-déjeuner en cas de diabète de type 2?
L’étude précédente montre qu’à priori, un petit-déjeuner gras est plus intéressant. L’étude doit être confirmée encore par d’autres études, du fait du nombre de personnes testées limité (23 personnes). En attendant des recommandations officielles établies par des institutions ou associations de patients, voici des exemples de petit-déjeuner limitant le risque hyperglycémique post-prandial trop élevé : - 1 tasse de café ; - 2 œufs au plat ; - 1 poignée d’amandes ; - 1 légume de saison.Et si vous préférez un petit-déjeuner continental, avec un produit céréalier, voilà ce que vous pourrez consommer : - 1 boisson (thé-café) ; - Pain de seigle ou pain d’épeautre (entre 60-100 g) ; - 1 tranche de jambon ; - 1 fruit.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2019/06/09/prevenir-le-diabete-de-type-2/
Sources
- Chang CR, Francois ME, Little JP, "Restricting carbohydrates at breakfast is sufficient to reduce 24-hour exposure to postprandial hyperglycemia and improve glycemic variability", Am J Clin Nutr., mai 2019, 109(5), p. 1302-1309, - Société Française de Nutrition, - Fédération Française des Diabétiques, - Programme National Nutrition Santé, - Diabète et nutrition.Médecins, endocrinologues, diabétologues... tous sont inquiets face à la progression constante de l'incidence du diabète. Si plus de 3,7 millions de Français sont déjà traités pour un diabète, ce chiffre ne devrait cesser de croître. Pourtant, nous pouvons tous agir au quotidien pour limiter le risque d'apparition d'un diabète de type 2.
Prévenir le diabète de type 2 au quotidien
1- Un poids de forme, vous maintiendrez
La surcharge pondérale ainsi qu'un taux élevé de graisse dans le sang (hyperlipidémie) sont largement impliqués dans la progression du diabète de type 2. Il faut surveiller les chiffres sur la balance mais aussi le contenu de l'assiette.2- Du sport, vous ferez
Et au moins 30 minutes par jour, 5 jours par semaine, pour une activité physique d’intensité modérée, ou 150 minutes par semaine. La pratique régulière d'une activité physique permet de diminuer l'hémoglobine glyquée et la résistance à l'insuline.3- Un régime alimentaire sain et équilibré, vous adopterez
Et cela commence par trois repas principaux composés d’une portion de viande/poisson/oeuf, de légumes, de céréales + un produit laitier éventuellement et un fruit. Si vous ne pouvez pas résister à la collation, favorisez un sucre lent.4- À heures régulières, vous mangerez
Sauter un repas pour dévorer l'intégralité du frigo n'est pas une bonne idée.5 - Les aliments à indice glycémique (IG) bas, vous favoriserez
Vous pouvez faire le plein de légumes secs, céréales complètes, yaourt, légumes verts, son et flocon d’avoine, les graines oléagineuses (amandes, noix par exemple)… Et, cela va de soi, vous limiterez ceux à IG élevé.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2017/12/11/tout-savoir-sur-lindice-glycemique-en-7-points/
6- Les sucres à assimilation rapide, vous éviterez
Adieu chers bonbons et confiseries. Si la gourmandise est trop forte, sachez que leur apport ne doit pas excéder 5% de votre apport énergétique journalier. Veillez à ne pas les consommer isolément.7- De l'eau, vous consommerez
Et au moins 1,5 l chaque jour. Mauvaise nouvelle : il faudrait aussi limiter les alcools riches en sucres (apéritif, liqueur).8- les matières grasses d'origine animale, vous limiterez
Pourquoi ne pas les remplacer par des matières grasses d'origine végétale, comme cette inoubliable huile d'olive.9- Des fibres, vous abuserez
Ajoutez des légumes à vosrepas principaux, consommez des graines oléagineuses (noix, noisettes amandes), des céréales complètes, des légumes secs.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2018/11/27/fibres-alimentaires/
10- Les féculents complets, vous choisirez
Nous savons bien que les pâtes, c'est la vie. Continuez à vous régaler mais avec des pâtes complètes.Pour rappel, le diabète de type 2 est également connu sous le nom de diabète non insulino-dépendant. Il est lié à trois causes principales : – une diminution de la sécrétion d’insuline du fait de perte de la sensibilité au glucose. – une production trop importante de glucose hépatique. – une résistance à l’insuline des cellules cibles (cellules hépatiques, musculaires).
Pour aller plus loin :`
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2017/11/14/le-diabete-de-type-2/
Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.
Sources
- INSERM, - Haute autorité de santé, - Centre européen d'étude du diabète.La maladie isole. Le malade et ses proches ne se comprennent pas toujours, le dialogue peut devenir difficile voire impossible. Pour vaincre cette situation l’association Patients en réseau a créé 3 réseaux sociaux qui s’adressent aux malades et aux proches atteints d’une maladie sévère. Zoom sur ces réseaux nécessaires à ce combat quotidien.
Cancer : un réseau social du quotidien pour échanger et se soutenir
L’association Patients en réseau a été créée en 2014 par Laure Guéroult Accolas qui a été touchée par un cancer du sein. Son expérience l’a aidée à comprendre le véritable impact de la maladie sur la vie quotidienne, les relations avec les proches, mais aussi et surtout avec l’équipe médicale. Cette association a pour vocation de développer des réseaux sociaux destinés aux personnes touchées par des maladies sévères et leurs proches afin de faciliter leur quotidien face à l’épreuve de la maladie. C’est ainsi que Mon réseau© a été créé. Actuellement, il en existe 3 « versions » : pour le cancer du sein, le cancer du poumon et enfin le cancer gynéco.Le soutien de l’équipe médicale
Que demander à son oncologue lors des premières consultations ? Quels sujets peut-on aborder ? Mon réseau© peut aider la patiente à tisser un lien avec l’équipe médicale, Laure Guéroult-Accolas précise « Vous pourrez vous sentir d’autant mieux soignée si vous avez échangé avec le personnel soignant sur votre maladie, afin de savoir quelles sont les caractéristiques de votre maladie (il existe de nombreuses formes de cancers du sein) et les options de traitement, ce qui vous permettra de vous impliquer dans le choix de ces traitements ». Et afin de bien préparer les consultations et d’en tirer le maximum d’informations fiables et utiles il faut trouver une information de qualité. Mon réseau© dispose d’un comité scientifique pluridisciplinaire (chef de service, oncologue, professeur d’université, pharmacien) chargé de relire et de valider l’information diffusée sur Mon réseau©. De plus, Mon réseau© est soutenu par l’institut Gustave Roussy, l’institut du thorax Curie-Montsouris mais aussi par des laboratoires comme Laroche-Posay qui garantissent le sérieux des informations.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/recherche/sante-connectee/2017/10/23/vik-sein-le-compagnon-virtuel-pour-accompagner-les-malades-du-cancer-du-sein/
Cancer : ne pas être seul
« Dès le diagnostic, alors que le combat contre la maladie ne fait que commencer, il n’est pas rare de se sentir isolée. Pourtant, les soutiens peuvent être divers et adaptés à chacune, pour ne pas faire face seule au cancer », prévient Laure Guéroult-Accolas. Ces soutiens sont variés, des proches, des aidants mais aussi les autres malades. Ceux-ci sont très précieux car ils savent ce que le malade vit et sont plus à même de conseiller, de donner des « trucs » pour la vie quotidienne. C’est aussi pour cela que Mon réseau© a été créé, « pouvoir partager et échanger avec d’autres patientes qui comprennent la maladie et ce que vous traversez, c’est souvent une bonne soupape de décompression !, explique la créatrice et de préciser : vous pourrez parler de votre maladie, de vos peurs et de vos angoisses sans tabou, mais aussi partager de l’espoir, vous informer et poser vos questions. Ces lieux peuvent devenir une “bulle” où placer votre maladie pour préserver votre vie sociale et professionnelle ». Ce soutien se fait aussi pour les proches des malades qui souhaitent eux aussi trouver un soutien et une expérience parfois indispensable pour faire face à la situation.Des informations nécessaires et complémentaires
Mon réseau© propose également des informations utiles ainsi la rubrique “Mieux comprendre” dans laquelle on trouve des fiches sur des sujets variés comme l’intérêt des tests génétiques ; quelles questions poser avant une radiothérapie ; que peut-on manger durant une chimiothérapie. Ces fiches se déclinent pour les différentes phases de la maladie “En attente de diagnostic » à “En rémission”, « En récidive” et enfin “En soins d’accompagnement”. On y trouve également un annuaire qui permet en précisant son département de trouver une association ou la ligue la plus proche, par exemple. Les informations mises à la disposition des visiteurs sont non seulement remises à jour régulièrement mais elles répondent aussi à leurs besoins, exprimés par les utilisateurs qui deviennent ainsi très actifs.La liberté de chacun est préservée grâce à l’anonymat, ce qui permet de libérer la parole des internautes et Laure Guéroult-Accolas de conclure en parlant de Mon réseau© cancer du sein « Cicatrices, bouffées de chaleur, sexualité : elles parlent de tout sur le forum ». Une bonne façon d’oublier la maladie pendant un court instant…
Mon réseau© est disponible en application sur smartphones et tablettes. Pour découvrir les 3 versions de Mon réseau, c'est par ici.
Toutes les citations de la créatrice proviennent de La Chaîne Rose.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/cancers/2018/03/30/get-upn-go-appli-pour-aider-les-patients-atteints-de-cancer-et-leurs-proches/
Sources
- Mon réseau© cancer du sein, - Mon réseau© cancer du poumon, - Mon réseau© cancer gynéco, - La Chaîne Rose.Si les aliments fermentés ont autant le vent en poupe, ce n'est pas pour rien, on leur prête en effet un grand nombre de vertus. Et les recherches se multiplient afin de démontrer leurs bienfaits : une équipe allemande a récemment découvert que les aliments fermentés déclenchent le système immunitaire. Explications.
Aliments fermentés, plus qu'un effet de mode ?
Choucroute, kéfir, kombucha, yaourt, kimchi... Pour la plupart inconnus du grand public il y a encore quelques années, la notoriété de ces aliments les précède aujourd'hui. Nous sommes de plus en plus nombreux à consommer chaque jour ces aliments et boissons issus de la fermentation, autrement dit transformés par des bactéries lactiques.Et leurs bienfaits seraient multiples : activité anti-microbienne, amélioration de la digestibilité des aliments, production de vitamine B, anti-inflammatoires, anti-allergiques... les aliments fermentés sont en outre riches en substances dites prébiotiques. Et récemment, une équipe de chercheurs allemands a compris que les aliments fermentés ont un autre atout pour la santé.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/bonnes-cuissons-bons-gestes/2018/07/03/fermentation-naturelle/
Les aliments fermentés déclenchent le système immunitaire
Nous savons depuis une quizaine d'années que nous possédons des récepteurs à la surface de nos cellules immunitaires, notamment le récepteur d'acide hydroxycarboxylique (HCA), qui sont propres à l'Homme et aux grands singes. Mais jusqu'alors, nous en ignorions l'utilité, ainsi qu'en témoigne Claudia Staübert, coordinatrice de l'étude : "nous avions remarqué un récepteur présent uniquement sur les cellules immunitaires humaines humaines et celles des grands singes, mais pas chez les autres primates [...]. Intrigués, nous avons cherché sa fonction [...]."Et l'équipe allemande a finalement compris que ces récepteurs réagissent "très fortement" à la présence d'un métabolite produit par les bactéries lactiques : l'acide D-phényllactique (DPLA). Ils ont pu le vérifier grâce à des prélèvements de l'échantillon sanguin de personnes ayant mangé de la choucroute. En effet, cet aliment s'est avéré suffisant pour activer et attirer nos cellules immunitaires jusqu'à la source de ce produit bactérien.On retrouve notamment et en grande quantité le DPLA dans la choucroute, le yaourt ou même dans le levain du pain. Bon à avoir : le DPLA est aussi produit par notre microbiote intestinal.
Si l'effet exact sur l'organisme du DPLA est actuellement à l'étude, l'équipe de recherche pense qu'il réduit l'inflammation et active le métabolisme.
Nos ancêtres consommaient déjà des aliments fermentés
L'équipe de recherche a en outre également veillé à comprendre la raison de l'apparition de ce récepteur. Tout aurait commencé lorsque les ancêtres des grands singes sont descendus des arbres pour se nourrir au sol, où ils ont consommé des fruits tombés des arbres qui avaient déjà initié leur processus de fermentation sans être pour autant dangereux.En mangeant ces fruits, nos ancêtres auraient favorisé le développement dudit récepteur, le système immunitaire pouvant dès lors se protéger des bactéries étrangères. Claudia Staübert estime qu'il est "fort probable" que ce récepteur "ait permis à nos ancêtres de diversifier leur alimentation au moment de l'évolution où ils sont descendus des arbres", et d'ajouter "à cette époque en effet, les fruits frais étaient moins abondants et il devenait avantageux de pouvoir digérer ceux qui commençaient à pourrir au sol".
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/07/06/kefir-et-kimchi-2-recettes-aliments-fermentes-bons-pour-les-pathologies-digestives/
Sources
- PLOS Genetics, - Sciences et vie, - Société Radio-Canada.Les AUT : 3 lettres pour décrire le pire cauchemar actuel des diététiciennes. 3 lettres pour désigner les aliments industrialisés, dits aliments ultra transformés. 3 lettres pour symboliser la malbouffe, pour décrire des aliments peu qualitatifs et pour désigner des aliments riches en composés malsains. Ces AUT sont impliqués dans de nombreuses pathologies : surpoids, obésité, cancer... Et la liste s’allonge : ces AUT seraient également impliqués dans la mauvaise santé cardiaque. Bien que l’on puisse s’en douter, des équipes de chercheurs ont établi un lien entre leur consommation et le risque cardiovasculaire.
Aliments ultra-transformés et risque cardiovasculaire : des équipes françaises révèlent l' implication des AUT
Aucune étude n’avait jusqu’à présent montré l’implication des aliments ultra-transformés dans les maladies cardiaques. Et des équipes françaises l’ont fait ! Dans le cadre de l’étude Nutrinet Santé, étude épidémiologique de grande ampleur (plus de 100 000 participants), l’équipe dirigée par Mathilde Touvier (directrice de recherche Inserm), a observé que la consommation d’AUT est associée à un risque plus élevé de maladies cardiaques, en particulier de maladies coronariennes et d’accidents vasculaires-cérébraux (AVC). L’équipe est même allée plus loin : une augmentation de la consommation de plus de 10% d’AUT augmente ce risque cardiaque de 12%. Attention toutefois : ces études sont des études d’observations. Elles ne permettent pas de conclure définitivement sur un lien de cause à effet entre AUT et maladies cardiaques. Il sera d'ailleurs nécessaire de confirmer ces observations via des études expérimentales.Mais pourquoi les AUT sont-ils si méchants ?
Toujours selon Mathilde Touvier, 4 hypothèses expliquent la dangerosité des AUT : - Faible qualité nutritionnelle : ces AUT sont riches en énergie, riche en graisse (et notamment en graisse saturé), en sel et pauvre en vitamines et minéraux. - La présence d’additifs alimentaires : sulfites, glutamates ou de nombreux autres additifs se retrouvent dans ces produits ! Même si ce sont de petites quantités, ce sera toujours plus que ce que contiennent des produits bruts ou non transformés. - La formation de contaminants lors du procédé industriel du produit transformé. La cuisson-extrusion (procédé industriel qui permet l’obtention de produits expansés, précuits ou texturés) forme en effet des produits toxiques tels que l’acrylamide ; - Les AUT sont des aliments ayant parfois des dates de conservation longues. La conservation longue dans les plastiques ou tout autre contenant pourrait permettre aux particules du plastique de migrer vers l’aliment.Il s'agit là de plusieurs hypothèses,qui doivent être étudiées indépendamment et/ou de façon croisée. Et autre étude en cours de réalisation : l’effet cocktail des additifs. C’est-à-dire l’étude de l’effet de plusieurs additifs en quantités minimes sur la santé, pour mimer ce que l’on pourrait retrouver dans un aliment.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/consommation/reglementation-agro-alimentaire/2018/09/18/les-aliments-ultra-transformes-aut-responsables-de-cancers-mais-pas-coupables/
Les AUT : la bête noire de l’alimentation
Depuis quelques années, la consommation des aliments ultra-transformés augmente dans les pays occidentaux. Leur implication est prouvée dans de nombreuses pathologies : - Dyslipidémies ; - Surpoids ; - Obésité ; - Cancer ; - Symptômes dépressifs ; - Troubles fonctionnels digestifs.Au-delà des pathologies citées, les AUT augmentent le risque de décès, toutes causes confondues.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/bien-manger/aliments/2019/02/26/aliments-ultra-transformes-et-hausse-de-la-mortalite/
Les AUT remplacent petit à petit les aliments bruts dans notre alimentation quotidienne. Ce qui est inquiétant car ces aliments représenteraient dorénavant la moitié de nos apports journaliers ! Adieu fruits juteux, légumes croquants ou céréales complètes : voilà les biscuits à l’huile de palme, les confiseries aux additifs, les sodas hyper-sucrés et les plats préparés.
Des directives pour limiter la consommation des AUT
Bien entendu, il est conseillé de limiter ses apports en aliments ultra-transformés. Car selon Mathilde Touvier, ce n’est pas la consommation occasionnelle et ponctuelle qui augmentera le risque cardiaque. Mais c’est la consommation importante et quotidienne qui augmente ce risque. Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a pour objectif de réduire la consommation de tels produits de 20% d’ici 2022.Et si vous souhaitez participer à la science, sachez que les chercheurs de Nutrinet santé sont à la recherche de nutrinautes ! N’hésitez pas à vous inscrire sur le lien : etude-nutrinet-sante.fr.
Sources
- Inserm, - Francetv, - Midilibre, - Francetv.Page 26 sur 214