
Brûlures d'estomac, douleurs abdominales, difficultés à digérer... ces symptômes peuvent être révélateurs d'une gastrite. Pour autant, nombreux sont ceux qui ignorent ce qu'est réellement la gastrite. LQDP en profite pour faire une petite piqûre de rappel.
La gastrite : définition
Décomposons ensemble le mot gastrite : le suffixe « -ite » signifie inflammation et le préfixe « gastr- » désigne l’estomac. C’est donc tout naturellement que la gastrite correspond à une inflammation de la muqueuse de l’estomac. Profitons-en pour rappeler le rôle jouer par la muqueuse gastrique car celle-ci est essentielle pour l’intégrité de notre estomac ! En effet, la muqueuse permet de protéger la paroi de l’estomac contre les sécrétions acides générées lors de la digestion : elle joue un vrai rôle de barrière ! Sans celle-ci, la paroi de l’estomac serait creusée par les substances acides ! La gastrite est une maladie inflammatoire qui peut être aiguë, c’est-à-dire survenir assez brutalement, ou chronique, en évoluant sur plusieurs années.Causes
Les causes sont nombreuses et ne sont pas toujours connues malheureusement. De nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’une fragilisation de la muqueuse gastrique augmentant ainsi le risque de développe une gastrite : alcool, médicaments, bactéries, stress… La gastrite aiguë est fréquemment due à une prise de médicaments sur une longue durée (anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou de corticoïdes). Le stress ou l’anxiété, le tabac ou l’alcool peuvent aussi être une cause de gastrite aiguë. La gastrite chronique s’installe généralement à cause d’une bactérie : Helicobacter Pylori. Cette bactérie prolifère dans la muqueuse de l’estomac et augmente la production d’acide en perturbant les mécanismes de protection normaux de la paroi de l’estomac. Celle-ci se retrouve alors exposée à plus de substances acides.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/cancers/2019/04/25/helicobacter-pylori/
Symptômes
Le diagnostic d’une gastrite se base souvent dans un premier temps sur les symptômes décrits par la personne atteinte. La difficulté principale pour établir un diagnostic ? Les symptômes de la gastrite ne sont pas toujours apparents. Parmi les symptômes possibles, on peut citer les suivants : - Douleurs abdominales survenant dans la partie haute de l’abdomen ; - Brûlures d’estomac qui peuvent être soit soulagées soit augmentées par l’alimentation ; - Indigestion, difficultés à digérer se manifestant pas une sensation de ballonnement, même après un repas plutôt léger ; - Nausées, vomissements avec ou sans sang ; - Perte d’appétit.Quels examens pour diagnostiquer la gastrite ?
Outre les symptômes pour poser le diagnostic, des examens complémentaires peuvent être effectués. Une endoscopie peut aussi être réalisée pour explorer les voies digestives et visualiser la paroi de l’estomac. L’inflammation peut alors être visualisée et évaluée. Une biopsie peut également être réalisée pour confirmer le diagnostic. Cette biopsie pourra aussi permettre de déterminer la cause de la gastrite.Prise en charge de la gastrite
La prise en charge sera fonction de la cause de la gastrite. Si celle-ci est due à l’exposition à des AINS ou des corticoïdes, ceux-ci seront arrêtés jusqu’à ce que les symptômes disparaissent. En parallèle, on pourra recommander au patient de prendre des anti-acides pour venir soulager les symptômes.Lorsque la gastrite est chronique, due à Helicobacter Pylori, la prise en charge diffère. Un traitement médicamenteux sera mis en place avec des antibiotiques pour combattre la bactérie, des pansements gastriques pour protéger la paroi de l’estomac, des antidouleurs ou des médicaments qui réduisent l’acidité dans l’estomac.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/2019/01/15/forte-prescription-des-medicaments-contre-la-gastrite/
Au niveau alimentaire, on pourra conseiller d’opter pour un régime normal léger associé à un régime pauvre en fibres pour moins solliciter l’estomac. Ainsi, on évitera tous les aliments irritants pour la muqueuse et/ou qui stimulent les sécrétions d’acides et/ou qui ralentissent la vidange gastrique. Les conditions de prise des repas seront aussi très importantes : manger dans un endroit calme, à heure fixe, pendant au moins 20 minutes, en mastiquant bien seront des conseils à suivre d’autant plus sérieusement.
Complications
Les gastrites demandent une surveillance pour prévenir les éventuelles complications. En effet, le risque de cancer persiste même si la gastrite a été prise en charge. Une surveillance à vie par fibroscopie est donc vivement conseillée. Outre le risque de carence, lors d’une gastrite, il y a un risque d’anémie. En effet, l’attaque de la paroi abdominale peut entraîner des saignements et à terme une anémie ferriprive.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/2018/04/06/decouvrez-comment-dire-adieu-a-lanemie-grace-a-4-conseils-du-quotidien/
Sources
- Société Nationale Française de Gastro-Entérologie, Gastrite - Bases physiopathologiques de la diététique, Cristian Carip, édition LavoisierLa téléconsultation se généralise. Beaucoup de plateformes se créent, proposant désormais de mettre patients et médecins en contact. Ces plateformes ne peuvent se substituer au médecin traitant mais répondent à une urgence voire remettent dans le circuit médical des patients qui ne sont plus suivis par un médecin traitant, ce qui est le cas de beaucoup dans les déserts médicaux. Medadom est une de ces plateformes. Focus.
La plateforme Medadom (dont le nom signifie "Médical à domicile") a été créée en 2017 par Charles Mimouni, Elie-Dan Mimouni et Nathaniel Bern. Medadom est une application à destination du patient pour trouver un médecin en moins de 90 mn, 7 jours sur 7 mais elle propose également des téléconsultations.
Un médecin en moins de 90 minutes
Lorsqu’un patient lance un appel de visite, les médecins les plus proches sont géolocalisés. L’application sollicite alors le médecin disponible en lui donnant l’adresse de la visite. Avant de se déplacer, le médecin appelle le patient pour juger de la gravité des symptômes. Si la visite est confirmée, le médecin dispose d’un délai maximum de 90 minutes pour s’y rendre, en fonction de l’urgence. Lorsque le médecin arrive, il se notifie en consultation ce qui le rend « indisponible ». Le patient règle la visite sur la base du tarif conventionné et la plateforme facture au médecin entre 1 et 5 euros par consultation.Medadom propose également depuis 2 mois, la téléconsultation en officine.
Pour en savoir un peu plus, nous avons rencontré un des cofondateurs, Nathaniel Bern.
Entretien avec Nathaniel Bern, co-fondateur de Medadom
Vous proposez des téléconsultations et une plateforme de mise en relation. Pouvez-vous nous en dira davantage ?
Medadom est une application qui permet de mettre en relation des patients et des médecins pour des téléconsultations et également pour des visites à domicile. La société a été créée en 2017, nous avons pris en charge les premiers patients durant l’été 2017.Depuis, nous avons pris en charge plus environ 8 000 patients et nous comptons un peu plus 35 000 personnes inscrites sur notre application.
La téléconsultation est un service que nous proposons depuis le début de l’année 2019. Elle s’adresse aux patients qui souhaitent obtenir un avis médical rapidement, avec délivrance d’ordonnance. Nous ne proposons pas encore de services la nuit. Mais nous sommes ouverts tous les jours de 8h à 20 heures. Et nous comptons, bientôt, ouvrir une plateforme qui sera disponible 24 h/24 et 7/7.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/recherche/sante-connectee/2019/04/24/teleconsultation-un-premier-bilan/
Votre équipe de médecins est composée de généralistes, qu’en est-il des spécialistes ?
Nous n’avons pas de spécialistes pour le moment mais nous devrions bientôt pouvoir en proposer. Nous avons des généralistes et surtout des urgentistes qui ont une expertise pédiatrique, par exemple. Actuellement, nous répondons surtout à des demandes en médecine générale. C’est pourquoi nous avons surtout des généralistes.Vous êtes installé dans toute la France ?
Avec la vidéoconsultation, nous répondons à toutes les demandes sur le territoire national mais aussi à celle des francophones à l’étranger. Il suffit d’avoir un smartphone et un ordinateur avec une caméra. Pour la visite à domicile nous sommes implantés en Ile-de-France et en région Provence-Alpes-Côtes d’Azur.Quel est le profil de vos médecins ?
Il y en a plusieurs. Nous avons des médecins installés, certains font partie d’établissements de santé, d’autres sont des remplaçants thésés. Dans tous les cas, nous mettons un point d’honneur à ce que tous nos médecins soient en exercice afin qu’ils aient une réelle expertise surtout en ce qui concerne les nouveaux protocoles. Nos médecins sont tous formés à la téléconsultation. L’examen ne se fait pas dans les mêmes conditions qu’un face-face, c’est pourquoi le protocole est différent et surtout strict.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/tous-pour-un/2018/03/12/le-dossier-medical-partage-vers-une-generalisation-de-la-sante-connectee/
Quel est le profil de vos patients ?
En ce qui concerne la téléconsultation depuis chez soi, ce sont surtout des patients qui ont l’habitude d’être connectés même si certains seniors le sont aussi. Dans ce cas, les patients souhaitent avoir un avis médical et surtout savoir s’ils doivent aller aux urgences. Pour la téléconsultation en officine, nous avons mis en place, il y a seulement 2 mois, un partenariat avec les pharmaciens. En général une personne souffrante va d’abord chez le pharmacien pour lui demander son avis. Si le pharmacien l’estime nécessaire, il peut proposer une téléconsultation avec un médecin. Le patient est dans une cabine, répond à un questionnaire de santé puis la consultation démarre. L’ordonnance est envoyée et prise en charge directement par le pharmacien. Les frais de la consultation sont les mêmes que pour une consultation classique.Vous répondez donc non seulement au problème des déserts médicaux mais à celui de l’engorgement des urgences ?
Pour les urgences, nous n’avons pas assez de recul pour mesurer l’ampleur de l’aide aux hôpitaux. Ce qui est sûr, c’est que les urgences, c’est plus de 20 millions de consultations dont 80 % pourraient être prise en charge avant une arrivée aux urgences.En ce qui concerne les déserts médicaux, nous ne pourrons pas le régler à la place des pouvoirs publics en revanche, face à l’absence de médecin, beaucoup de patients ne font plus partie du circuit. Nos structures se chargent de leur trouver des médecins qui pourront les suivre régulièrement.
Et Nathaniel Bern conclut : « Nous proposons un médecin en vidéo-consultation, 7j/7, en moins de 10 minutes, avec délivrance d'ordonnance. Nous prenons en charge les soins non programmés et proposons une offre de soins additionnelle aux patients qui souhaitent obtenir un avis médical rapidement ».
D’après un entretien avec Nathaniel Bern, co-fondateur de Medadom.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/2018/01/09/rendez-moi-mon-medecin-traitant/
Dès que les beaux jours reviennent, nous sommes nombreux à souffrir de crises allergiques. Aujourd'hui, environ 1 français sur 4 souffrirait d'allergie respiratoire, surveillant ainsi de près les quantités de grains de pollens dans l'air. Pourtant, nous réagissons différemment selon le type de pollen et c'est ce qui devrait être surveillé, davantage que la quantité. Décryptage.
Allergies respiratoires : le type de pollen à vraiment prendre en compte
Chaque année, vous souffrez encore et encore de rhinite allergique, de rhume des foins ou de conjonctivite allergique ? Vous redoutez les pics de pollens autant que la gastro ? Si le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) nous alerte à chaque pic de grains de pollen dans l'air, le RNSA informe de la quantité totale de grains de pollens présents dans l'air. Or si certains souffrent des pollens de cyprès, d'autres vivent un calvaire à mesure que les pollens de graminées se dispersent. Comme le soulignent les Prs Simon Creer et Georgina Brennan pour The Conversation, l'allergie aux pollens de graminées est "l'aéroallergène le plus nocif - le nombre de personnes qui y sont allergiques dépasse celui de tout autre allergène atmosphérique."S'il est possible de repérer les pollens de nombreuses espèces de plantes allergènes grâce à une analyse au microscope, ce n'est néanmoins pas le cas des graminées, aux grains de pollens dont la composition et l'apparence sont trop proches. Quand on sait qu'il existe plus de 12 000 espèces de graminées, difficile donc de saisir les sensibilités des personnes allergiques aux différentes graminées.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/allergies-non-alimentaires/2019/04/17/rechauffement-climatique-et-allergies-respiratoires/
Reconnaître les différents types de graminées
Face à ce constat et cette impuissance, les Prs Simon Creer et Georgina Brennan ont récemment lancé au Royaume-Uni un ambitieux projet : développer des méthodes afin de reconnaître les types de pollen des graminées. Les professeurs espèrent parvenir à déterminer la répartition des pollens de graminées selon la période de floraison. Toujours selon The Conversation, les professeurs expliquent avoir tenté plusieurs approches afin d'identifier les pollens de graminées, notamment en "examin[ant] des millions de courtes sections d'ADN (ou marqueurs de code-barres à ADN). Ces marqueurs sont spécifiques à chaque espèce ou genre de pollen de graminées." Approche nommée "metabarcoding", elle consiste en l'analyse de l'ADN en provenance de plusieurs types de sources environnementales comme le sol, les sources aquatiques ou encore l'air. Grâce à cette approche, ils ont pu analyser et comparer l'ADN des pollens prélevés dans l'air.Les deux professeurs ont déjà pu établir que "la composition du pollen en suspension dans l'air reproduit la progression saisonnière de la diversité des graminées : d'abord des espèces à floraison précoce, puis floraison de mi- et fin de saison », ce qui va à l'encontre des idées reçues jusqu'alors. En effet, la communauté scientifique a longtemps eu des difficultés à déterminer si les différentes graminées se mêlaient entre elles ou si elles étaient à l'image de la floraison. Grâce à cette découverte, les traitements antiallergiques pourraient, à terme, être modifiés pour davantage d'efficacité.
Vers une adaptation des traitements antiallergiques selon le type de pollen ?
Avec l'inventaire des différents types de graminées présents dans l'air selon la saison, les causes exactes des crises allergiques pourraient être déterminées. Autrement dit, les périodes de crises seraient davantage liées à "la présence d'un type de pollen donné dans l'air que d'une augmentation des quantités globales de pollens." Les traitements antiallergiques - antihistaminiques en tête - pourraient ainsi être adaptés.Les Prs Simon Creer et Georgina Brennan se penchent donc actuellement sur l'examen des liens existant entre la biodiversité des pollens présents dans l'air et les symptômes allergiques afin "d'améliorer à terme les prévisions, la planification et les mesures de prévention afin de limiter les allergies aux graminées."
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/tous-pour-un/2018/04/17/depistage-des-allergies-quoi-quand-comment/
Sources
L'intégralité des citations proviennent de l'article des professeurs Simon Creer et Georgina Brennan pour The Conversation.- Nature, - Réseau national de surveillance aérobiologique.
L'infection urinaire, ou cystite, est la bête noire de nombreuses femmes. Bien souvent sans gravité, les douleurs sont néanmoins fréquentes et peuvent récidiver. Mais qu'est exactement l'infection urinaire ? Quelles en sont les causes et les origines ? Comment la traiter ? LQDP vous explique tout.
Tout savoir sur l'infection urinaire
La cystite est une infection urinaire localisée au niveau de la vessie – on parle de cystite aiguë - provoquée dans près de 9 cas sur 10 par la bactérie Escherichia coli, sinon par d'autres micro-organismes du microbiote urinaire. Cette bactérie, naturellement présente dans le microbiote intestinal, est à l'origine de la cystite dès lors qu'elle pénètre dans l'urètre puis la vessie pour se multiplier. Il faut savoir que près d'une femme sur deux souffre d'un ou plusieurs épisodes de cystite aiguë, avec notamment deux pics d'observation : aux prémices de l'activité sexuelle et après la ménopause.Bien que concernant très largement les femmes, il existe aussi des cas d'infection urinaire chez l'homme. Particulièrement rare chez l'homme jeune – du fait de la longueur de l'urètre –, l'infection urinaire peut survenir en cas de cancer de la prostate ou d'adénome de la prostate (hypertrophie de la prostate) chez l'homme âgé.
Infection urinaire, quels symptômes ?
Les symptômes les plus régulièrement observés sont : - Envies pressantes d'uriner (urgenturie) ; - Besoinsd'uriner très fréquents sans évacuer beaucoup d'urine (pollakiurie) ; - Brûlures ou douleurs en urinant ; - Sensation de poids dans le bas ventre ; - Urines troubles, avec odeur inhabituelle et parfois des traces de sang.En cas de fièvre ou de douleurs lombaires, il est impératif de rapidement consulter son médecin car ce ne sont pas des symptômes usuels de l'infection urinaire.
Quels facteurs sont en cause ?
L'infection urinaire peut être la conséquence de divers facteurs comme : - La faible longueur de l'urètre, facilitant l'introduction anormale de micro-organismes dans la vessie ; - L'incontinence urinaire ; - Les rapports sexuels, notamment avec utilisation de spermicides ; - Le déficit en œstrogènes après la ménopause ; - La compression de la vessie par l'utérus, favorisant un ralentissement de l'écoulement de l'urine.Certaines maladies ou anomalies anatomiques, comme des malformations de l'appareil urinaire, favorisent l'infection urinaire. Les maladies dites neurologiques comme la sclérose en plaques peuvent favoriser la cystite (car la vidange complète de la vessie est empêchée), mais c'est aussi le cas d'une maladie chronique bien connue, le diabète. En effet, la présence de sucre dans les urines favorise la prolifération des bactéries et augmente le risque d'infection urinaire. L'infection peut en outre apparaître suite à une infection sexuellement transmissible comme la Chlamydia ou le gonocoque.
Enfin, la cystite est parfois liée à des origines dites mécaniques : l'hygiène, des vêtements ou dessous en matières synthétiques ou trop moulants, favorisant de fait l'humidité et le transfert de germes de la zone anale à la zone urinaire (d'où la nécessité de s'essuyer de l'avant vers l'arrière aux toilettes).
Traiter l'infection urinaire… avec des remèdes naturels !
Si dans près d'un cas sur deux l'infection urinaire guérit sans avoir recours à un traitement, lorsque ce dernier est nécessaire, ce sont les antibiotiques qui sont prescrits. Néanmoins, l'infection peut devenir résistante voire chronique et les traitements inefficaces. C'est ce que l'on nomme antibiorésistance, ou effet pervers des antibiotiques. Alors, pourquoi ne pas songer à des alternatives naturelles ?Les boissons diurétiques
Une fois l'infection urinaire installée, il est nécessaire d'agir en drainant l'infection hors du système urinaire et les boissons aux propriétés diurétiques constituent un formidable allié du drainage. Votre premier allié sera l'eau riche en magnésium, suivie par le thé vert et le jus de canneberge. Néanmoins une vigilance s'impose avec le thé vert, comme l'explique Benjamin Dupré sur Apoticaria, le blog des produits naturels (en savoir plus) : en effet, certains thés verts peuvent augmenter l'acidité des urines et accroître la sensation de brûlure.Quelques précautions doivent aussi être appliquées chez la femme enceinte, particulièrement en proie aux infections urinaires. Si nombre de médicaments et d'antibiotiques sont proscrits durant la grossesse, le thé vert est lui à limiter car il contient de la théine voire de la caféine.
Les plantes
La canneberge est un traitement contre la cystite qui a traversé les âges. En effet, sa variété Vaccinium Macrocarpon constitue à ce jour la voie naturelle la plus reconnue dans le traitement de l'infection urinaire. Elle contient un principe actif nommé proanthocyanidine (PAC), qui permet de limiter l'adhésion de bactéries type Escherichia coli sur les parois des voies urinaires, empêchant ainsi la stagnation bactérienne et sa prolifération.En cas d'infection urinaire chez un(e) diabétique de type 1, la consommation de jus de canneberge doit être accompagnée d'un contrôle de la glycémie. Car si la proanthocyanidine n'a pas d'impact sur la glycémie, le fructose présent dans le jus de canneberge peut lui l'augmenter.
La bruyère en tisane peut également contribuer au soin de la cystite. Les fleurs de bruyère contiennent en effet un anti-inflammatoire naturel - l'acide ursolique – et un antiseptique des voies urinaires – l'arbutoside. L'extrait de pépins de pamplemousse, riche en flavonoïdes, ou l'origan, composé majoritairement de carvacrol (un anti infectieux naturel), sont aussi régulièrement plébiscités afin de renforcer les défenses et lutter contre l'infection.
D'autres plantes, au renom moindre, sont aussi régulièrement vantées pour leur rôle dans le traitement de la cystite, parmi elles la verge d'or, les échinacées ou bien le pissenlit. Néanmoins, ces plantes comportent nombre de contre-indications, il est donc nécessaire de consulter un spécialiste avant d'envisager leur utilisation.
L'alimentation
Eh oui, le régime alimentaire ne doit pas être négligé. Lors de la digestion, ce que nous avons ingéré va être décomposé en résidus alimentaires de deux types : les résidus alcalins et les résidus acides. Or, une alimentation dite trop acidifiante va augmenter le risque de cystite. Mais il n'est nullement question de supprimer les aliments dits acides – qui sont aussi des nutriments de base – mais de veiller aux quantités et de favoriser les aliments alcalinisants.Aussi, surveillez votre consommation de produits laitiers, de matières grasses, de céréales et de protéines animales qui sont des aliments acidifiants et favorisez au contraire les fruits et légumes (fraises, raisins, bananes, asperges, légumes verts feuillus, carottes…), les légumineuses (noix de cajou, amandes…) ou encore certaines huiles (d'olive, de coco…). Certains aliments étant parfois trompeurs (la tomate est acidifiante), la meilleure solution est de combiner aliments alcalinisants et acidifiants.
Un nouveau probiotique contre la maladie de Crohn est actuellement en phase de tests cliniques. Son principe ? Il permettrait de désolidariser les biofilms présents dans notre microbiote intestinal, responsables d'une altération de ce dernier. Explications.
Maladie de Crohn et biofilm : quels rapports ?
Le biofilm correspond à une communauté vivante de micro-organismes (bactéries, levures...) fixée à une surface et maintenue par la sécrétion d'une matrice adhésive et protectrice. Bactéries et levures vont s'associer au sein du microbiote intestinal pour former un biofilm et provoquer une réponse inflammatoire rapide avec pour conséquences des douleurs abdominales, des diarrhées, de la fatigue... Il faut savoir qu'un biofilm constitue un véritable refuge pour les microbes et résiste aux antibiotiques.Il est admis qu'en cas de maladie de Crohn, les biofilms se développant au sein de notre microbiote intestinal contiennent des taux significativement élevés des bactéries Escherichia coli et Serratia marcescens et de la levure Candida tropicalis. Cette dernière, du genre Candida, est d'ailleurs la plus à même de former un biofilm épais et nuisible à l'équilibre de notre microbiote.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/05/07/maladie-de-crohn/
Vers un nouveau probiotique contre la maladie de Crohn ?
L'équipe de recherche ayant développé ce probiotique, dirigée par Christopher L. Hager, a donc créé des biofilms équivalents à ceux présents dans le microbiote des personnes souffrant de la maladie de Crohn pour ensuite les exposer à une nouvelle formule de probiotiques, créée à partir de levures, de bactéries et d'amylase. Cette dernière, une enzyme présente dans la salive, est connue pour son activité antibiofilm et a donc été ajoutée au mélange probiotique.Les résultats de l'étude, publiés dans le journal de l'American Society for Microbiology, sont plutôt encourageants. Les biofilms, au contact de ce nouveau mélange probiotique, deviennent plus fins et surtout plus vulnérables que les biofilms non traités. De plus, les levures des jeunes biofilms voient leur croissance retardée et ne sont plus en mesure de pérenniser ces nouveaux biofilms. Ce nouveau probiotique pourrait, à terme, participer à la prévention et au traitement des biofilms intestinaux, "utile dans la gestion des maladies gastro-intestinales liées aux biofilms, comme la maladie de Crohn ou le cancer colorectal."
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/11/23/probiotiques-mici/
Sources
- Journal de l'American Society for Microbiology, - Collège de France, - Santé Log.Page 25 sur 214