
Du 17 au 20 janvier se déroulent les Journées Européennes de la société française de la cardiologie. A cette occasion, nous en profitons pour vous présenter la première solution de prévention pour la santé cardiovasculaire.
Maladies cardiovasculaires : plus meurtrières qu’on ne le pense
Les maladies cardiovasculaires (MCV) restent la première cause de mortalité dans le monde ; en France il s’agit de la deuxième, derrière les cancers, sauf pour les femmes chez qui c’est la première !Les 9 principaux facteurs de risques de maladies cardiovasculaires
- l’âge - le sexe - l’hérédité - le surpoids - la sédentarité - l'hypertension - le diabète - le cholestérolCardiosens, c’est quoi ?
Une équipe de développeurs et de médecins de l’hôpital Bichat ont créé une plateforme dont l’objectif principal est la lutte contre les maladies cardiovasculaires.Tout d’abord, il vous sera demandé de renseigner un questionnaire dont l’objectif premier est d’évaluer votre santé cardiovasculaire. Ainsi, des questions sur votre mode de vie, vos antécédents cardio et vos antécédents familiaux vous seront posées. Votre tension artérielle et des données biologiques vous seront aussi demandées donc emparez-vous de vos derniers résultats d’examens sanguins !
Cardiosens se propose de vous aider à identifier vos facteurs de risques et à les maitriser :
Un suivi quotidien
Que vous ayez des risques cardiovasculaires avérés ou non, des fiches conseils vous sont proposées sur la nutrition, l’activité physique ou sur l’observance de votre traitement médicamenteux…Vous pourrez également visualiser et suivre l’évolution de votre santé grâce à des indicateurs et des alertes personnalisées. Et oui, Cardiosens se charge de vous rappeler quels sont les prochains examens médicaux à réaliser et quelles sont les mesures à surveiller (tour de taille, poids…).
Cardiosens, on dit oui, mais ne négligez pas le suivi médical !
C’est vrai que cette application permet l’autonomie du patient mais elle ne doit pas se substituer à un suivi médical effectué par un médecin. Cardiosens est plus une application d’aide, de surveillance des risques qu’une réelle application de prise en charge !Un second objectif sous-jacent
L’objectif de l’équipe de l’hôpital Bichat est double. Le premier est la prévention des maladies cardiovasculaires, comme nous venons de le voir. Le second est de récolter des informations (anonymes bien sûr) pour les utiliser dans des travaux scientifiques. Les informations récoltées seront :- l’utilisation ou non d’appareils connectés - l’intérêt porté aux fiches conseils - les résultats des analyses sanguines
La finalité sera de dresser un portrait-robot des utilisateurs et d’améliorer la plateforme pour qu’elle soit davantage efficace, plus proche de l’utilisation réelle. Une plateforme développée au service des patients !
Vous voulez protéger votre cœur ? N’hésitez pas à vous inscrire sur Cardiosens : vous avez jusqu’au 20 janvier !
Sources
- OMS - Société française de cardiologie - CardiosensL'université Harvard Medical School a publié un rapport de santé ayant pour dessein de faire évoluer vos habitudes alimentaires en six semaines grâce à nombre de conseils avisés, permettant de fait une nette amélioration de votre alimentation.
10 conseils pour changer vos habitudes alimentaires
1 - Un carnet alimentaire au quotidien
Il est important de savoir ce que vous mangez, et quand vous le mangez. Notez absolument tout ce que vous consommez, aliments et boissons. Bien plus qu'une simple prise de notes de vos repas et grignotages, renseignez également votre appétit, votre lieu de repas, votre satiété ou encore votre humeur. Le carnet permettra de mettre en exergue vos habitudes alimentaires et de situer vos écarts. Ce journal doit être tenu au moins deux jours durant la semaine, et un jour pendant le week-end.2 - Des courses réfléchies
Quand vous pénétrez dans un supermarché, rendez-vous directement aux rayons de produits frais. Faites le plein de fruits et légumes, de poisson et de viande. Ensuite, faites un détour et allez au rayon céréales. Fermez les yeux lors de votre passage devant les chips, biscuits et autres aliments qui ne vous apporteront nul bienfait. Et surtout, n'allez jamais faire les courses le ventre vide ! Se rendre affamé au supermarché du coin vous donnera des envies incontrôlables. Enfin, veillez autant que possible à planifier vos repas de la semaine pour n'acheter que le nécessaire.3 - L'importance des étiquettes
Bannissez les produits dont les graisses sont majoritairement des acides gras saturés ou acides gras trans, donc les produits très salés ou très sucrés. Tentez d'évaluer l'apport nutritionnel de ce que vous placez dans votre panier, en n'oubliant pas que les données inscrites sur les étiquettes (calories, graisses...) correspondent à des portions, un paquet contenant très souvent plusieurs portions.4 - L'équilibre au petit-déjeuner
La consommation d'un petit-déjeuner nourrissant permet de limiter le grignotage compulsif, et de limiter les portions lors des repas suivants. Le petit-déjeuner est capital pour la maîtrise de son poids. Quel serait le petit-déjeuner idéal ? Optez pour un tiers de protéines maigres (yaourt demi-écrémé par exemple), un tiers de fruits ainsi qu'un tiers de céréales complètes. Oubliez les céréales sucrées et les gâteaux !5 - Un déjeuner sain
Si vous avez entamé votre journée avec un petit-déjeuner équilibré, maintenez votre effort ! Un repas sain compte des fruits et légumes pour moitié, un quart de protéines maigres (poulet, soja, haricots...) et un quart de céréales et de fibres (pain complet, quinoa, pâtes complètes...). Et n'oubliez pas de boire de l'eau ! Petit conseil : pour éviter de céder à la tentation des restaurants à proximité de votre lieu de travail, apportez autant que faire se peut votre panier-repas.6 - Un dîner fait maison
Il va falloir anticiper les dîners afin d'avoir en votre possession de quoi préparer un repas varié. Favorisez les fruits, les légumes, et contentez-vous de 110 à 120 g de protéines. Faites le plein de fruits et légumes si vous en avez peu consommé durant la journée, et variez les modes de cuisson pour davantage de plaisir. Et surtout, faites une croix sur les produits déjà préparés !7 - Grignotage interdit
Grignoter est très souvent synonyme d'une prise de poids. À titre d'exemple, une barre de céréales consommée quotidiennement peut faire prendre près de 5 kilos sur une année. Bien sûr, les en-cas sont autorisés lorsque le taux de glucose a beaucoup baissé. Votre carnet alimentaire vous sera d'une grande utilité afin de saisir la quantité et l'heure du grignotage quotidien. Essayez de ne pas grignoter durant toute une journée et notez votre appétit et votre humeur au fil de la journée. Et si vous devez vraiment céder à l'appel de votre estomac hors d'un repas, oubliez le sympathique croissant au beurre et préférez les amandes ou les noix !8 - Des objectifs personnels et atteignables
Il apparaît évident que vous ne pourrez pas proscrire tous vos petits plaisirs instantanément. Fixez-vous des objectifs que vous respecterez à la lettre. Par exemple, efforcez-vous de consommer deux à trois fruits chaque jour, ou veillez à manger 300 g de légumes au quotidien. La viande est néfaste en quantité trop importante, imposez-vous un seuil hebdomadaire à ne pas dépasser.9 - Des changements progressifs
Ce n'est pas la peine de vous fixer une liste trop importante d'objectifs, pour finalement ne pas vous y tenir. Allez-y progressivement avec la mise en place d'un ou deux objectifs hebdomadaires. Privilégiez les petits objectifs du quotidien comme « pas de sucre le soir », plutôt que « plus du tout de sucre dans ma vie ». On le sait : se passer du sucre est une tâche ô combien éprouvante. Pensez à vous féliciter lors de l'atteinte d'un objectif avec une récompense (si possible non alimentaire).10 - Une nouvelle alimentation sur le long-terme
Si vous avez réussi à suivre ces conseils six semaines durant, dites-vous que le plus dur est derrière vous ! Votre investissement et vos efforts vous ont sans doute permis de faire évoluer vos habitudes alimentaires. Continuez à tenir votre carnet alimentaire, afin de suivre vos progrès et vos écarts. Et, ne vous flagellez pas si un écart est commis de temps en temps. Personne n'est parfait !Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.
Source
- Harvard Medical SchoolLa Révolution rose se lit comme un roman ! Décomplexant et accessible, cet ouvrage répond effectivement, avec humour et autant de sérieux, à la grande question du moment : comment les nouvelles découvertes sur la flore microbienne vaginale (c’est-à-dire le microbiote vaginal) vont transformer notre santé intime ?
Une révolution gynécologique pour toutes (et tous !)
Jeunes filles, femmes enceintes, femmes amoureuses, celles qui veulent reprendre le sexe, celles qui s’approchent de la ménopause, celles qui y sont déjà… Ce livre concerne toutes les femmes et tous les hommes qui s’intéressent aux femmes.Le microbiote féminin : ces bactéries qui vous veulent du bien
Pour aller vite, le vagin est habité par des centaines de bactéries (en majorité des lactobacilles) et de micro-organismes différents (virus, champignons…). Ces organismes protègent des infections urinaires, mycoses et autres attaques selon les âges. Ils maintiennent et gardent le vagin en bonne santé. Il est donc important de préserver cet équilibre de la flore vaginale.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/2018/07/06/tout-savoir-sur-le-microbiote/
Les poisons de la flore
De la prise d’antibiotiques à la contraception (pilule, stérilet, implant, spermicides…), du stress à une mauvaise information sur la vie sexuelle, d’une mauvaise hygiène de vie (tabac, cannabis…) à une mauvaise hygiène intime (utilisation de savon, douche vaginale, tampon…) autant d’attitudes à moduler, à changer ou à accompagner d’autres pratiques. Il faut en discuter avec votre médecin.Quand les infections attaquent la flore intime
Mycoses, infections urinaires ou cystites, vaginose bactérienne, douleurs vulvaires… sont au rendez-vous. Des origines, aux causes et aux traitements, l’ouvrage, pathologie par pathologie, offre des réponses claires et simples à mettre en œuvre. Pour les IST (infections sexuellement transmissibles), encore souvent taboues, les signes et symptômes sont décrits avec précision. Un examen et une consultation chez un médecin traitant ou un gynécologue sont vivement recommandées.En quoi les découvertes récentes sur le microbiote vaginal sont utiles ?
Elles mettent sur le devant de la scène l’importance de cette flore vaginale, elles proposent des traitements plus ciblés afin de la préserver (ou de faire le moins de dégâts possible), elles mettent l’accent sur le bon usage des probiotoques.Muni d’un glossaire et de nombreux conseils, écrits par le Docteur Jean-Marc Bohbot et Rica Etienne, La Révolution rose est un ouvrage complet. Il aborde la composition du microbiote vaginal, décrit tous les envahisseurs (médicaments, contraceptifs, mauvaise hygiène de vie, habitudes sexuelles…) qui peuvent le déséquilibrer et livre toutes les clés pour favoriser, prévenir ou guérir un confort intime et se préparer à une vie sexuelle épanouie.
© Marabout
Jean-Marc Bohbot et Rica Étienne, Microbiote vaginal : la révolution rose, Marabout, 2018, 288 pages, 17,90 €. Disponible sur le site de la Fnac.
La plume de Marie-Hélène Lahaye a encore frappé, et c'est à présent aux éditions Michalon ! L'auteur du blog Marie accouche là nous livre un formidable ouvrage, Accouchement. Les femmes méritent mieux, qui interroge l'ensemble des pratiques liées à l'accouchement, acte tantôt brutal, tantôt violent, un heureux événement devenu parfois un cauchemar.

L'hôpital, le protocole, les femmes
L'hôpital est considéré tel un lieu sûr et sain, où l'espoir est à toutes les portes. D'un accouchement à domicile, les normes ont évolué pour que l'accouchement n'ait lieu qu'à l'hôpital. Au nom de la sécurité de la mère en devenir, on inclut cette dernière dans une série de normes et protocoles pouvant être appliqués à chacune des futures mamans, sans admettre que toute personne est un et autre. L'auteur l'affirme à maintes reprises, « les émotions et sensations des femmes n'entrent pas en ligne de compte dans la rédaction de ces protocoles, et les besoins affectifs de la mère et de l'enfant ne sont absolument pas prioritaires ». Une discorde inéluctable, la Science et ses certitudes contre la Femme et son être.
L'obstétrique misogyne ?
En ce sens, l'obstétrique est l'illustration même d'un acte misogyne durant lequel les femmes ne sont plus maîtresses de leur propre corps mais soumises à ces sempiternels protocoles, asservies par la norme. C'est un fait, « devant les pratiques médicales, on n'exerce pas son esprit critique. Devant le Dieu Médecine, on s'incline. Toute personne interrogeant certains gestes, routines ou protocoles hospitaliers est suspectée de vouloir diaboliser la profession tout entière ». Marie-Hélène Lahaye serait-elle l'incarnation du diable ? Interroger la norme, est-ce là un acte de défiance ?
De la violence à l'hôpital
Donner naissance à la chair de sa chair a toujours été associé à une souffrance certaine. Jusqu'à la péridurale, supposée mettre fin aux douleurs. L'accouchement serait donc devenu un acte où la souffrance est a priori infime, pour que ne subsiste que la magie de l'instant. Pourtant, dès que l'on demande aux femmes de revenir sur cette expérience unique qu'est l'accouchement, les mauvais souvenirs remontent à la surface. Nombre d'entre elles ont dû faire face à la contrainte, aux intimidations, voire à la brutalité ou à la violence. Un "accouchement volé" pour certaines.
La "violence obstétricale"
Imposer à une femme de rester immobile, couchée sur le dos est une « violence obstétricale », au même titre que « forcer une personne à se maintenir dans une position inconfortable et douloureuse est une violence ». C'est pourtant là l'effrayante réalité à laquelle elle nous confronte, car « la violence obstétricale est (malheureusement) la norme ». Et Marie-Hélène Lahaye entend bien dénoncer ce scandale, depuis qu'elle « [a] compris à quel point ces moments d'intensité exceptionnelle peuvent se muer en douleur lorsqu'il faut obtempérer à des ordres et laisser pénétrer son corps par des inconnus pratiquant des actes techniques sans égard ni pour ses sentiments, ni pour son intimité. »
La réification du corps féminin
Lors de l'accouchement, le sexe de la future mère devient bien public, inspecté, palpé, soumis à l'intrusion de doigts et d'objets au nom de la santé de l'enfant. Cette femme, maintenue sur la table d'accouchement, doit être docile et obtempérer. L'auteur le souligne, « l'accouchement médicalisé prive les femmes de toute initiative en les renvoyant à la passivité la plus totale, tandis que l'obstétricien s'approprie l'ensemble des actions permettant de faire naître un enfant. » Nous y sommes, une nouvelle fois : la Science face à la Femme. Mais la mère en devenir n'est-elle pas tout simplement réifiée ? La passivité à laquelle elle est contrainte, n'est-ce pas là le propre de la chose ?
Une identité niée
L'obstétrique semble priver les femmes de leur identité propre au nom du savoir médical ; les obstétriciens « déshumanisent les futures mères pour les réduire à un objet dont ils peuvent disposer à leur guise et transforment les organes génitaux féminins en une partie de corps aseptisée sur lequel ils peuvent poser sans limite tout geste médical ». Mais les femmes devraient avoir le contrôle sur leur accouchement, sur leur corps qui malheureusement « appartient à beaucoup de monde, sauf à la femme elle-même. »
Une révolution nécessaire
Dans une société prétendument égalitaire, la femme ne devrait plus être réduite à son sexe ou à son utérus et avoir une possession totale de son corps, depuis la contraception jusqu'à la naissance d'un enfant. Mais les pratiques érigées en normes par la science entravent la liberté des femmes, et il apparaît nécessaire de repenser l'accouchement et ses pratiques. Le verdict de l'auteur est sans appel : « rendre les femmes maîtresses de leur accouchement exige, ni plus ni moins, une révolution ».
Marie-Hélène Lahaye, Accouchement. Les femmes méritent mieux, Michalon, 2018, 296 pages, 20 €. Disponible sur le site de la Fnac.
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