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De la guerre, nous avons tendance à nous souvenir uniquement des grandes batailles et des actes héroïques. Jusqu'à en oublier la vie quotidienne des populations. C'est la raison pour laquelle il faut vous rendre à l'exposition « Les Jours Sans » au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon, consacrée à la privation de nourriture subie par la population française durant la Seconde Guerre mondiale.

Continuer à vivre malgré l'absence de nourriture

Des prémices de la guerre jusqu'en 1949, les Français furent soumis à un régime organisé de multiples restrictions alimentaires qui ont profondément bouleversé les mémoires mais également les attitudes face à l'alimentation. La faim a frappé tous les foyers, et ce souvenir ne doit pas être effacé, ni oublié.

Cette exposition examine les effets réels mais aussi symboliques de la privation quotidienne de nourriture sur les foyers. Comment était-il possible de se ravitailler ? Comment détourner les mesures de restriction ? Durant ces années, de nouveaux aliments ont vu le jour, les sciences de la nutrition se sont développées et la « famine lente » s'est installée.

« Les Jours Sans » retrace tout un pan de l'histoire que nous avons trop vite oublié. À ne pas manquer.

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Rendez-vous au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, jusqu'au 25 février. Du mercredi au dimanche de 10h à 18h.

Ce mercredi 3 janvier 2018 a été publié en France Les Joies d'en bas, tout sur le sexe féminin, le livre de Nina Brochmann et Ellen Støkken Dahl chez Actes Sud. Un livre sur le sexe féminin écrit par des femmes, pour des femmes. Le hic ? Un petit  minou a remplacé l'appareil génital féminin sur la couverture.

Une première de couverture évocatrice

La France plus prude que ses voisins ? De gauche à droite : la première de couverture en Norvège, en Pologne et en Espagne

Les auteurs, deux norvégiennes étudiantes en médecine, ont eu droit à une première de couverture illustrant littéralement leurs propos : le sexe féminin. Le succès de cet ouvrage a été tel que les traductions s'enchaînent, en polonais ou en espagnol. Et les premières de couverture sont sensiblement identiques.

La France timide ?

les joies d'en bas, tout sur le sexe féminin

L'appareil génital féminin est devenu... un minou, un mignon et innocent petit minou. Que dire de ce choix quant à la première de couverture ? Censure ? Politiquement correct ?  Ou simplement une volonté d'utiliser un si petit et si craquant animal pour que ladite couverture reste dans les mémoires ?

Un cas non isolé

Les joies d'en bas, version UK et Netherlands De gauche à droite : la première de couverture aux Pays-Bas et au Royaume-Uni

Nos voisins semblent vouloir user du minimalisme et de l'abstrait avec ces premières de couverture. Mais l'appareil génital féminin est néanmoins largement suggéré, contrairement à notre petit minou trop mignon et trop français.

Mais nous, lecteurs, sommes prêts à lire, à découvrir - et même à voir - la réalité sur le sexe féminin. À croire qu'à la difficulté d'écrire sur le sexe féminin s'ajoute également le tabou lié à sa représentation.