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Le frottis, pour quoi faire ?

Pour dépister le cancer du col de l’utérus. Cet examen peu douloureux (tout au plus cela pique ou gêne un peu) consiste à prélever à l’aide d’une petite spatule des cellules du col de l’utérus, la partie tapissée de muqueuses située entre le vagin et l’utérus. Les cellules prélevées sont ensuite envoyées dans un laboratoire spécialisé et analysées. Cela prend une semaine environ. Le cancer du col de l’utérus, qui touche environ 3000 femmes par an, est essentiellement dû à une famille de virus très contagieux : les papillomavirus humain (HPV). Ceux-ci peuvent provoquer des lésions qui, au fil du temps, risquent de dégénérer en cancer. Le problème, comme c’est le cas pour bien des cancers, c’est que la maladie progresse silencieusement, sans symptômes particuliers. Aussi est-il nécessaire de faire pratiquer un frottis régulièrement, tous les 3 ans environ, entre 25 et 65 ans.

Existe-t-il un vaccin ?

Il existe un vaccin contre les papillomavirus humains (HPV), mais il protège seulement contre les HPV de types 16 et 18, responsables de 70 % des cas de ce type de cancer.  Il est conseillé de le faire pratiquer aux jeunes filles dès l’âge de 11-12 ans. Toutefois, cela ne doit en aucun cas éviter de faire un frottis, seul examen susceptible de détecter les cellules cancéreuses ou précancéreuses.

Info +

3 femmes sur 4 sont exposées aux papillomavirus humains (HPV) au cours de leur vie. Heureusement, dans la plupart des cas, l’infection disparaît d’elle-même.

Une MST, c'est quoi ?

C'est quoi, les MST ?

Trois lettres qui effraient

Les MST regroupent, comme leur nom l’indique, différentes maladies dont la caractéristique est d’être sexuellement transmissibles. Elles sont nombreuses et d’après l’Institut de Veille Sanitaire, hélas en constante progression en France. Parmi les MST les plus fréquentes, citons l’herpès, la syphilis, les infections à Chlamydia, les blennorragies (plus communément appelées « chaude-pisse »), l’hépatite B (transmissible par le sang mais aussi par voie sexuelle), les condylomes (ou « crêtes de coq ») et bien sûr, le sida… Et toutes sont à prendre très au sérieux car elles peuvent devenir graves, voire mortelles.

Comment les prévenir ?

La plupart sont la conséquence de pratiques sexuelles à risques. Le Sida et l’hépatite B se transmettent à la fois sexuellement et par le sang. Pour se protéger contre l’hépatite B, il existe un vaccin. Il n’en existe malheureusement toujours pas aujourd’hui pour le Sida. Une seule solution : le préservatif (comme pour les autres maladies d’ailleurs).

En cas de prise de risque, ou si des symptômes apparaissent (des vésicules dans le cas de l’herpès, des verrues sur les organes génitaux dans le cas de condylomes, des pertes anormales et malodorantes dans le cas d’infections, des démangeaisons soudaines, etc.), il faut tout de suite aller consulter votre médecin. Il vous  fera faire des analyses et vous prescrira le traitement adapté. Plus on consulte vite, plus on a de chance d’empêcher la maladie de progresser et d’éviter les complications. Alors il ne faut pas hésiter, c’est trop bête !

À savoir

SI le préservatif protège contre de nombreuses MST, il ne protège que partiellement contre les HPV.

La santé connectée a de beaux jours devant elle. Relier en temps réel professionnels de santé et patients permet en effet à ces derniers un accès au soin amplement facilité, et peut sauver des vies.

Sauvée d'un AVC grâce au numérique

Ce qu'on a tendance à relayer tel un fait divers peut s'avérer significatif quant à la nécessité croissante de l'e-santé. À Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, le CHU ne pouvait pas traiter une patiente âgée de 85 ans, arrivée aux urgences avec les symptômes d'un accident vasculaire cérébral, faute de neurologue vasculaire sur place. Mais l'hôpital avait fort heureusement investi dans une salle de télémédecine, dotée de caméras et connectée au CHU de Toulouse. C'est ainsi qu'un spécialiste a pu guider l'intervention des urgentistes directement depuis la ville rose, permettant à la patiente de bénéficier à temps d'une thrombolyse, et d'avoir la vie sauve.

La santé connectée au service de la désertification médicale

Éric Couhet, médecin à Cholet et fondateur de la plateforme collaborative Connected Doctors, a pu expérimenter une large palette d'objets connectés pouvant être d'une réelle utilité pour les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque. Tensiomètre, oxymètre de pouls et pèse-personne connectés lui permettent de suivre à distance et en temps réel ses patients. Des appareils de l'ère 2.0 qui ont pu éviter l'hospitalisation à l'une de ses patientes, dont le pèse-personne lui a indiqué une subite prise de poids, signe probable d'une insuffisance rénale. Un simple et immédiat ajustement de la prise diurétique a permis de stabiliser sa patiente.

Le patient, premier utilisateur des objets connectés

Les associations de patients prennent progressivement conscience de l'utilité des objets connectés, comme c'est le cas de Diabète LAB, espace collaboratif impliquant l'ensemble des acteurs de la chaîne de soin, créé par la Fédération Française de Diabétiques. Diabète Lab analyse les usages que les patients font de leurs lecteurs de glucose en continu, leur permettant de fait d'éviter cette éternelle piqûre sur le bout du doigt.

E-Dent, contre les consultations superflues

Il n'est pas toujours aisé pour un patient de se rendre à ses rendez-vous médicaux. Pour mettre fin à ces contraintes, e-Dent a eu un éclair de génie. En Languedoc-Roussillon, les pensionnaires de douze EHPAD, de trois maisons d'accueil handicap et d'une maison d'arrêt ont bénéficié de ce dispositif, développé par le CHRU de Montpellier et financé par l'Agence régionale de santé. Le principe ? Dans ces établissements, le personnel soignant a réalisé une vidéo avec une caméra à lumière fluorescente de la cavité buccale des résidents, permettant d'identifier caries et inflammations. Ces images ont ensuite été transmises à un cabinet dentaire qui a réalisé à distance un bilan et envisagé une intervention si nécessaire.

Quel avenir pour la santé connectée ?

Si de multiples initiatives - télé-dermatologie, télé-ophtalmologie - voient progressivement le jour, le chemin s'avère encore long et sinueux pour que l'ensemble des acteurs de santé intègrent les objets connectés à leurs pratiques quotidiennes. Mais force est de constater que l'e-santé gagne chaque jour du terrain, et que le suivi des patients ne s'en trouve qu'amélioré !

Pour aller plus loin

Harmonie Mutuelle a réalisé un Guide de la santé connectée, qui recense et évalue les objets connectés santé disponibles sur le marché.

Pourquoi a-t-on des hémorroïdes ?

Les hémorroïdes sont des formations veineuses situées autour et à l'intérieur de l'anus et du rectum. Lors d’une crise hémorroïdaire, ces formations veineuses se dilatent anormalement, elles peuvent s'extérioriser pour former une "boule" au niveau de l'anus, et provoquer alors une gêne plus ou moins importante, accompagnée de brûlures, aggravée par la poussée lors de la défécation, la position assise ou la marche.

Deux études scientifiques pour optimiser la défécation et les éviter !

Pour certains scientifiques, la position accroupie lors de la défécation pourrait éviter les hémorroïdes en facilitant la défécation, en réduisant le besoin de pousser, et en diminuant la pression abdominale. Deux études, la première de 2003 et la seconde de 2010, montrent que cette position permet non seulement de déféquer plus rapidement (51 secondes accroupis contre 130 assis). De plus lorsque les sujets sont accroupis l’angle anorectal augmente de 100 à 126 degrés. Ce qui facilite le passage des fèces.