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En France, 1 femme sur 3 meurt d’une maladie cardiovasculaire. Elles sont désormais plus nombreuses que les hommes. En effet, sur les 147 000 décès par an en France, 54 % sont des femmes.

Malgré ces chiffres en constante augmentation, les prises en charges des femmes restent sexuées par le corps médical . Peu de dépistage, un retard de diagnostic et des prises en charge insuffisantes (traitements, rééducation).

Conclusion : les femmes ne sont donc pas les égales des hommes face aux maladies cardiovasculaires. Explications.

Les infarctus du myocarde en hausse chez les femmes

En effet, les infarctus chez les femmes de moins de 50 ans ont triplé ces 15 dernières années. Bien que le nombre de personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde entre 2002 et 2008 a baissé dans toutes les classes d'âges chez les hommes (‐ 8,2% de 45 à 54 ans), il a progressé chez les femmes de 17,9% de 45 à 54 ans.

Les femmes rejoignent les hommes

De fait, les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires chez les femmes sont désormais connus. En tête arrivent les facteurs de risque traditionnels : – hypertension, – tabac, – stress

Ensuite viennent les facteurs de risque émergents : – précarité, – stress psychosocial, –migraine, – maladie inflammatoire

Enfin, il faut tenir compte des facteurs de risque hormonaux : – contraception, – hypertension durant leur grossesse, – diabète gestationnel. – la ménopause qui, après cinq ans, place les femmes au même niveau de risque que les hommes.

La détection des maladies cardiovasculaires

Ainsi, à Lille, des gynécologues, obstétriciens et cardiologues se sont réunis pour créer le premier parcours de soins « cœur, artères et femme ». Ils ont établi un questionnaire spécifique qui s’adresse aux femmes : – âge de leurs premières règles, – contraception, – antécédents obstétricaux.

La Pr Claire Mounier-Véhier, cardiologue et chef du service de médecine vasculaire et hypertension artérielle à l'Institut Cœur Poumon du CHRU de Lille, précise : « Nous sommes cardiologues mais on doit s’intéresser à la santé globale de la femme. Moi je dépiste des cancers du sein alors que ce n’est pas mon métier de cardiologue. Mais les gynécologues ne sont pas cardiologues et quand ils voient une femme à 50 ans, ils disent à la patiente : “ Madame, avez-vous fait votre bilan lipidique, votre glycémie, votre mesure de pression ? “ et ils se comportent comme des “ gynécocardiologues “. Et nous, on peut être des “ cardiogynécologues “».

En effet, cette association entre gynécologues et cardiologues montre qu’il y a une corrélation à ne pas sous-estimer entre maladies cardiovasculaires et les suites d’un cancer, comme celui du sein. « Une femme qui a eu un cancer du sein par exemple, ou une radiothérapie, ou une chimiothérapie mammaire, est à plus haut risque d’infarctus du myocarde. Donc cela doit nous inciter à être plus agressifs dans le dépistage », explique la Pr Mounier-Véhier.

 « L’effet genre »

Les femmes survivent moins longtemps après un infarctus que les hommes. Une étude publiée récemment sur le post-infarctus du myocarde montre que les femmes avaient une surmortalité à 30 jours et à un an parce qu’elles étaient moins bien traitées.

Par ailleurs, certaines femmes choisissent d’interrompre leur traitement car elles sont frileuses. Face à ces femmes, les médecins  devraient proposer des traitements qui adapteraient leur corps aux statines.

De plus, les recommandations actuelles ne font aucune différence entre les hommes et les femmes. Du coup, le traitement post-infarctus qui nécessiterait une adaptation pour la femme est simplement sous-dosé. Ainsi, à leur sortie de l’hôpital elles sont sous-traitées. C’est ce qu’on appelle, « l’effet genre ».

Communiquer sur les risques de ces maladies cardiovasculaires

Attention aux idées préconçues ! La fameuse douleur dans le bras, bien connue, pour l’homme n’apparaît pas forcément chez la femme.

Ainsi, la campagne de communication mise en place par la Fédération française de cardiologie s’attaquait notamment à cette idée. C'est pourquoi le film intitulé Casting montre un casting d’actrices à qui on demande de simuler un infarctus... Elles touchent toutes leurs bras ou leur poitrine.

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Or, « certains signes de l’infarctus sont méconnus par les femmes, précise la Pr Claire Mounier-Véhier.

La douleur dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire, typique chez les hommes, est absente chez elles dans environ 40 % des cas. Elle peut être remplacée par d’autres signes comme des nausées, des palpitations à l’effort, un essoufflement, une douleur au milieu du dos, une fatigue inhabituelle… Ces signes sont trop souvent assimilés à une crise d’anxiété.

Les femmes s’affranchissent !

Point positif, grâce aux campagnes de communication, les femmes demandent à leur médecin traitant un bilan cardiovasculaire. Beaucoup viennent avec ou sans la lettre du médecin traitant car elles ont besoin d’être rassurées.

Reste que selon les résultats d’une enquête réalisée en mars 2017, près de la moitié des femmes (42%) en bonne santé considèrent que le cancer du sein est plus meurtrier que les maladies cardiovasculaires.

Autre idée reçue révélée par cette étude : 25% des femmes pensent que les hommes sont davantage touchés par ces pathologies.

On y est presque !

Sources

- Gabet A. et al., "Disparités régionales de la mortalité prématurée par maladie cardiovasculaire en France (2008-2010) et évolutions depuis 2000-2002", Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2014 (26), p. 430-8. - Pérel C. et al., "Taux de patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque en 2008 et évolutions en 2002-2008, France", Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2012  (41), p. 466-470. - Berg J. et al., "Sex differences in survival after myocardial infarction in Sweden, 1987–2010", Heart, 2017 (103), p. 1625-1630. - La Dépêche. - Enquête réalisée par OpinionWay pour le compte de Visiomed du 8 au 15 mars 2017 auprès d'un échantillon national représentatif de 1000 femmes âgées de 18 ans et plus, et d'un échantillonnage supplémentaire de 276 femmes souffrant de maladies cardiovasculaires.

Les citations de la Pr Claire Mounier-Véhier ont été trouvées sur Medscape.

Faut-il brûler la cigarette électronique ?

La cigarette électronique provoque des cancers, des maladies cardio-vasculaires. Mieux : aux dernières nouvelles, elle rend sourd ! Pourtant, aucune de ces affirmations basées sur de la science-poubelle ne résiste à deux minutes d’investigations. Ce qui résiste, en revanche, ce sont les chiffres des fumeurs de tabac français, toujours au beau fixe malgré les campagnes de publicité et les augmentations tarifaires. Alors que s’ouvre à Lille le Vapexpo pour trois jours d’un salon international consacré à la « vape », on est en droit de se poser la question : faut-il brûler la cigarette électronique ?

Junk Science

Qu’il est difficile, de nos jours, de résister à la « junk science » : la science-poubelle. Autour de la cigarette électronique, comme auparavant autour du sucre ou du tabac, les études-bidon se multiplient. À propos de l’étude récente de l’Académie des sciences américaine qui prêtait à la « e-cig » des effets cancérigènes, le Dr. Eric Blouin, toxicologue, déclarait que les doses de produits auxquelles on avait exposé les souris étaient « non conformes avec la réalité de l’utilisation et de l’exposition à la vapeur d’e-cigarette ». Des doses toxiques, voire létales. Il précisait aussi que « le modèle animal utilisé n’est pas pertinent, il développe spontanément des tumeurs. »

Pour le dire autrement, si on fait manger 70 kg de pommes par jour à des souris, elles tomberont malades et on pourra en déduire que la pomme est cancérigène.

L’INCa et les Anglais

Pourtant, de la science sérieuse autour de l’e-cigarette, il n’en manque pas. Ainsi, l’Institut National du Cancer (INCa), l’agence d’expertise scientifique de l’Etat français sur le cancer, s’époumonne au travers de ses documents officiels. Dès 2016, il affirme : « La cigarette électronique, une opportunité pour réduire les cancers liés au tabac. » Et à nouveau en mai 2017, l’institut inclut sans ambiguïté la e-cig parmi les moyens d’arrêter de fumer. « Sans tabac, sans fumée et sans combustion, [la e-cigarette] doit être utilisée dans la perspective de l’arrêt définitif du tabac », rappelle la vidéo officielle de l’INCa.

L’INCa n’est pas le seul. Santé Publique France, l’organisme derrière Tabac Info Service, ne dit pas autre chose. Dans un silence assourdissant.

Pendant ce temps, en Angleterre, c’est depuis 2015 que les plus hautes autorités sanitaires multiplient les études pour savoir de quoi on parle. Leurs conclusions, précisées davantage chaque année, sont sans appel. En substance :

La cigarette électronique est 95% moins dangereuse que la cigarette de tabac. Elle doit être mise à la disposition des fumeurs qui souhaitent arrêter.

Difficile d’écarter les Britanniques d’un revers de la manche. Avec leurs 15% de fumeurs et leurs chiffres en baisse constante, ils donnent aux 36% de fumeurs français, bons avant-derniers de l’Europe, quelques complexes.

Trop de désinformation tue... le citoyen.

La cigarette de tabac est le seul produit de consommation courante, le seul produit taxé par l’Etat, qui tue un consommateur sur deux. 78 000 morts en France, chaque année. C’est vingt fois plus que sur les routes. 50% de plus que l’alcool.

Il est alors désarmant de constater à quel point le tabac est mal connu du grand public. Neuf adultes sur dix pensent que l’ennemi, c’est la nicotine. La nicotine, rappelons-le, n’est pas plus toxique que la caféine. C’est le CO2 contenu dans la fumée, et les 70 molécules cancérigènes du tabac brûlé, qui en font le premier serial killer en vente libre de France.

Les politiques publiques n’aident guère à y voir plus clair. Dans un pays où l’augmentation des prix du tabac tient lieu de politique sanitaire, la publicité pour la e-cigarette est interdite, comme il est interdit aux fabricants de la présenter comme un outil de sevrage. Alors que même le Haut conseil de la santé publique (HCSP), notoirement timoré, inclut la e-cig dans ses recommandations aux fumeurs souhaitant décrocher.

Qu’en pense notre ministre ? Pour l’instant, alors qu’elle reçoit les buralistes, elle refuse de rencontrer les représentants des vapoteurs. Pourtant, avant de décrocher son portefeuille, Mme Buzyn était à la tête d’un organisme de recherche sur le cancer, baptisé... INCa.

La désintoxication par le plaisir.

Résumons-nous. En Europe, selon l’Eurobaromètre 2017, 7,5 millions de fumeurs ont arrêté la cigarette et 9 millions de plus ont réduit leur consommation grâce à la cigarette électronique. Aucun autre produit n’affiche des résultats approchants.

Pour de bonnes raisons. Seule la e-cigarette remplace à la fois l’effet de la fumée en gorge, le geste du fumeur et la stimulation orale. Elle apporte une dose de nicotine réglable qui permet au vapoteur de se désintoxiquer à son rythme. Et grâce à des liquides d’excellente qualité sanitaire et gustative, un marché sur lequel la France occupe une position de pointe, la cigarette électronique propose ce qu’aucun substitut médical ne peut offrir : un plaisir gourmand.

S’il n’est pas possible de la déclarer scientifiquement sans risques, on constate tout de même que la e-cig, en dix ans d’existence, n’a tué personne. Elle n’a provoqué aucune pathologie documentée, aucune épidémie. À comparer une fois de plus aux 780 000 morts du tabac dans la même période.

Lors du Vapexpo de Lille, un pôle santé animé par le tabacologue Jacques Le Houezec permettra aux visiteurs de poser toutes les questions autour de la vape. Pour tous les autres, un dialogue fructueux s’ouvre sur Internet. Notamment à travers le groupe Vape Info Service sur Facebook. L’information demeure, somme toute, la meilleure arme contre le tabac.

Et si vous voulez arrêter de fumer sans grossir, pensez à We cook We Care :

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Crédits Photo :

home : D.R / Photo : X. 1 : Razlan Yusof 2 : Ruthlessvapor.com / D.R. 3 : Dailydot / D.R. 4 : Rpavich

En 2015, près de 3,7 millions de Français prenaient un traitement pour lutter contre leur diabète. Un mal qui ne devrait cesser d'augmenter tant ses causes principales (surpoids, obésité, mauvaise alimentation, sédentarité et faible activité physique entre autres...) sont liées à notre mode de vie occidental. Et le quotidien des personnes diabétiques est synonyme de contraintes, raison pour laquelle nous avons sélectionné pour vous les 3 meilleures applis pour vous aider à gérer votre diabète chaque jour.

myDiabby

Cette application a été initialement créée pour le suivi du diabète gestationnel. Forte de son succès, elle a ensuite été étendue aux personnes souffrant de diabète de type 1 et de type 2.  Il est possible de suivre en continu et à distance vos données d’auto-surveillance et de communiquer simplement avec l’équipe médicale qui vous suit. Dans cette application, vous pouvez bien sûr retrouver : 1 - votre carnet glycémique et son évolution grâce à des graphiques ; 2 - votre suivi de traitement ; 3 - votre journal alimentaire, avec des conseils sur l'alimentation complétés par des menus et recettes adaptées.

Le + : myDiabby vous permet de participer au programme ETAPES (Expérimentations nationales sur la Télésurveillance du Diabète en conditions réelles) afin d'évaluer les retombées cliniques, médico-économiques et la qualité de vie des patients bénéficiant d'une prise en charge avec télésurveillance.

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MyDiabby pour diabète de type 1 ou 2, disponible sur l'App Store et Google Play. Mydiabby pour diabète gestationnel, disponible sur l'App Store et Google Play.

We Cook

WeCook vous permet de bénéficier d'un suivi nutritionnel quotidien afin de mieux gérer votre glycémie. Puisque la santé passe par l'assiette, vous découvrez de nouvelles habitudes alimentaires et apprenez de nouveaux réflexes culinaires. L'encadrement nutritionnel proposé par une équipe de diététicienne facilitera le quotidien avec le diabète de type 2 et limitera les risques associés à la maladie. Ce que propose WeCook : 1- Des menus personnalisés adaptés à vos besoin, de saison et faciles à préparer ; 2- Une liste de course automatique qui accompagne vos menus ; 3- 3 formules distinctes pour choisir l'accompagnement qui vous convient.

Le + : Si une recette de votre semainier ne vous convient pas, vous pouvez en changer, et c'est illimité !

https://www.youtube.com/watch?v=i0lUCp_ejRI&frags=pl%2Cwn

Pour découvrir le régime adapté au diabète de type 2 de WeCook, c'est par ici.

Diabilive

Cette application vous permettra de personnaliser votre calcul de dose d’insuline d’après votre protocole. À chaque test glycémique par exemple, Diabilive vous indiquera la dose d’insuline à utiliser. Lors de vos repas, l’application sera encore à vos côtés  en vous indiquant la quantité de glucides consommée. Vous pourrez – et devrez – indiquer votre bilan hebdomadaire de votre taux de glycémie, de votre taux de glucides ou encore de vos activités physiques.

Vous ou bien votre médecin traitant pourrez saisir le protocole à appliquer. Des algorithmes ont en effet été mis en place afin de vous signaler la dose exacte d’insuline à vous injecter.

Le + : lors de votre souscription à Diabilive, vous aurez à saisir les numéros de téléphone et adresses électroniques des personnes à prévenir en cas d’urgence. En cas d’hypo ou d’hyperglycémie, vous n’aurez qu’à cliquer sur le bouton S.O.S afin de prévenir vos proches.

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Diabilive, disponible d'ici fin juin 2019 sur l'App store et Google Play.

Article mis à jour le 12 juin 2019.