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Douleurs abdominales ? Troubles du transit ? Un diagnostic à confirmer (un éventuel cancer du colon) ? Une coloscopie, examen qui permet d’observer la paroi interne des intestins, est souvent prescrit.

Dans quels cas réalise-t-on une coloscopie ?

En effet, la coloscopie permet de dépister un cancer du côlon ou du rectum ainsi que des lésions précancéreuses comme les polypes. Elle est aussi prescrite pour rechercher l’origine de symptômes digestifs (douleurs abdominales, troubles du transit, saignements lors de la selle) ou en cas d’anémie par carence en fer.

Pour en savoir plus : 8 cancers décelés grâce à une simple prise de sang

Qu’est-ce qu’un coloscope ?

Le coloscope est un tube souple d’un centimètre de diamètre et d’une longueur d’un mètre cinquante. Il est introduit, sous anesthésie, dans votre côlon via l’anus. À l’une des extrémités du tube, une mini caméra assortie d'une source lumineuse est connectée à un écran vidéo. Ainsi, le médecin peut parfaitement suivre sa progression. Composé de canaux, l'intérieur du tube permet aussi l’insertion d’outils médicaux comme une mini pince pour la biopsie (prélèvement) ou une anse métallique flexible pour l’ablation d’un polype.

Comment se préparer à une coloscopie ?

Pour favoriser une observation "claire" de la paroi intestinale, les intestins doivent être parfaitement propres, en particulier sans matière fécale.

Le médecin gastro-entérologue prescrira un régime sans fibres alimentaires dès l’avant-veille de l’examen. – Les aliments interdits : légumes verts, crudités, salade, laitages et fruits crus. – Les aliments autorisés : bouillons sans légumes, pâtes non complètes, pommes de terre, viande, poisson, compotes de fruits cuits et pain blanc.

De plus, pour parfaire ce grand nettoyage, vous devrez absorber un liquide de préparation de l’intestin :  2 litres la veille au soir et 2 litres le matin. Buvez chaque 2 litres en moins d’une heure pour une efficacité optimum. Le jour de la coloscopie, arrivez à jeun (ni alimentation, ni boisson, ni médicament, ni tabac).

Comment se déroule une coloscopie ?

Après l’anesthésie (le plus souvent générale), direction le bloc opératoire. Allongé sur le côté gauche ou sur le dos. Le médecin introduit le coloscope par l’anus. De l’air insufflé à travers le tube permet de "déplier" vos parois intestinales et favorise leur observation. La coloscopie dure environ 20 minutes.

Pour en savoir plusl'endoscopie digestive haute

Que se passe-t-il après la coloscopie ?

D'abord en salle de réveil puis à votre chambre où vous pourrez prendre une collation. Vous pouvez ressentir un ballonnement abdominal (gaz) mais sans douleur. Dans la plupart des cas, vous pouvez quitter le jour même l’hôpital à condition d'être accompagné. Sauf contre-indication, vous pourrez reprendre vos activités dès le lendemain.

Enfin, sachez que comme tout acte médical, la coloscopie présente des risques de complications même si ces derniers sont rares. Consultez votre médecin en cas de fièvre, de douleurs abdominales ou de pertes de sang.

Le reflux gastro- oesophagien (RGO) est défini par une remontée de liquide gastrique vers l’œsophage. Le liquide gastrique est un liquide acide permettant une partie de la digestion. Cette acidité induit alors une inflammation ressentie comme des brûlures ou une irritation.

Les facteurs de gravité sont fonction de la fréquence et de la durée du RGO, la qualité de la muqueuse oesophagienne et le sexe (les complications chez l’homme sont plus importantes que celles chez la femme). A long terme, cette inflammation peut évoluer, entraînant une oesophagite,  une sténose de l'oesophage avec difficulté à déglutir et à manger, et complications extra-digestives (toux, asthme…). Un traitement médicamenteux est prescrit pour soulager les symptômes. L’alimentation aura un effet modeste sur les symptômes mais il est néanmoins nécessaire de suivre quelques préconisations.

Les 8 recommandations à destination des personnes souffrant de RGO

1 - Évitez les repas trop copieux : fractionnez votre alimentation en plusieurs petits repas (par exemple : trois repas et deux collations). 2 - Mangez à heure régulière et mangez lentement en mastiquant bien les aliments. 3 - Limitez la consommation d’aliment à goût fort et/ou acide (à adapter selon votre tolérance) comme les aliments acides (vinaigre, agrumes, piments, ils irritent la muqueuse), les boissons gazeuses et les aliments à goût fort : épices/aromates (poivre), réglisse, charcuteries fumées, poissons fumés, certains laits (notamment chèvre ou brebis) et certains fromages (persillés…). 4 - Limitez votre consommation d’alcool et de café. Si vous êtes fumeur, essayez d'arrêter. 5 - Evitez de consommer des préparations trop froides ou trop chaudes. 6 - Limitez votre apport en graisses (surtout cuites) : limitez les viandes grasses, les desserts trop gras, les charcuteries grasses, les viennoiseries, les biscuits, les pâtisseries… 7 - Evitez de boire pendant le repas 8 - Si vous êtes en surpoids, limitez votre apport calorique : le surpoids favorise en effet le RGO.

En cas de reflux nocturne, vous pouvez surélever votre tête de lit. De même, mangez au moins 3h avant le coucher pour éviter ce reflux nocturne.

Sources

E. Fredot, Nutrition du bien portant, Bases nutritionnelles de la diététique, Editions Tec et Doc, Lavoisier,2007. L. Chevallier, Nutrition : principes et conseils, Elsevier Masson, 3ème Edition, 2009. C. Carip et V. Liégeois, Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique,  Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000. – M. Apfelbaum et al., Dictionnaire Pratique de diététique et de nutrition, Masson, 1981. E. Fredot, Régimes, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2011. J.L. Schlienger, Nutrition clinique pratique  chez l’adulte et l’enfant,  Elsevier Masson, 2ème édition, 2014.

La constipation s’apparente à des selles espacées, irrégulières et dures. L’émission des selles peut être dure ou douloureuse. Une constipation trouve diverses causes : psychiques, alimentaires, médicamenteuses... À noter que les traitements de chimiothérapie peuvent induire des troubles du transit comme la constipation.

Les 3 conseils alimentaires pour lutter contre la constipation

1 - Pensez à boire

De l’eau surtout, entre 1.5 L et 2L ! Répartissez cet apport hydrique tout au long de la journée. Mais pensez également à des eaux riches en magnésium comme l’Hépar (le magnésium stimule les muscles du système digestif), des jus de pruneaux. Buvez de l’eau très fraîche le matin à jeun pour stimuler le système digestif, ou bien même un jus d’orange ou jus de pruneaux bien frais. Attention au thé qui peut avoir un effet constipant.

2 - Mangez des aliments riches en fibre

Son d’avoine, céréales complètes, graines oléagineuses, légumineuses, fruits et légumes. Pensez à remplacer le pain blanc par du pain aux céréales, au son, pain complet… Les pruneaux sont des aliments également très conseillés en cas de constipation, tout comme les figues.

3 - Privilégiez les lipides sous forme crue

Ils seront plus digestes. De même, consommez régulièrement de l’huile d’olive car elle a des vertus laxatives. Les lipides stimulent les sécrétions de la vésicule biliaire et sont donc intéressant pour les troubles du système digestif. Evitez les fritures, les panures et les matières grasses cuites.

Ces conseils seront d’autant plus efficaces s’ils sont accompagnés d’une activité physique régulière, même modérée. On conseille également des massages abdominaux pour favoriser un meilleur transit intestinal.

Des conseils pour lutter contre la constipation

N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou diététicien pour plus d’informations sur votre alimentation.

Sources

E. Fredot, Nutrition du bien portant, Bases nutritionnelles de la diététique, Editions Tec et Doc, Lavoisier,2007. L. Chevallier, Nutrition : principes et conseils, Elsevier Masson, 3ème Edition, 2009. C. Carip et V. Liégeois, Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique,  Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000. – M. Apfelbaum et al., Dictionnaire Pratique de diététique et de nutrition, Masson, 1981. E. Fredot, Régimes, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2011. J.L. Schlienger, Nutrition clinique pratique  chez l’adulte et l’enfant,  Elsevier Masson, 2ème édition, 2014. L. Chevallier, 60 ordonnances alimentaires, ElesevierMasson, 2011.