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« Le cancer colorectal, le dépister à temps peut vous sauver la vie », c’est le message que vous entendrez régulièrement via les médias du 18 février au 11 mars. L’institut national du cancer s’adresse aux personnes âgées de 50 à 74 ans pour les encourager à effectuer un test de dépistage.

Le cancer colorectal, discret mais meurtrier

En France, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent, après celui de la prostate et du sein, et le deuxième le plus meurtrier, après le cancer du poumon. S'il est détecté à temps, il se guérit dans 9 cas sur 10. On estime à 43 000 le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal en France, il serait la cause de 18 000 décès par an. Il touche autant les femmes que les hommes.

Le cancer colorectal est une maladie des cellules qui tapissent l'intérieur du côlon ou du rectum, une cellule initialement normale se transforme et se multiplie de façon anarchique, à la suite d'une mutation.

Un peu d’anatomie

Le côlon et le rectum, sont situés entre l'intestin grêle et l'anus. Ils constituent les parties terminales de l'appareil digestif. Le côlon stocke les déchets mais il récupère aussi l'eau et absorbe certaines vitamines. En prolongement du côlon se trouve le rectum. Il stocke les matières fécales avant défécation. Les parois du côlon et du rectum sont formées d'une muqueuse repliée sur elle-même pour former des cryptes et abritant différentes glandes (glandes à mucus, glandes de Lieberkühn, etc.). C’est sur cette paroi que se développent des polypes. Généralement, bénins, ils peuvent se transformer en cellules cancéreuses.

Une différence de 15 cm

Selon l’endroit où se développent les tumeurs on ne parlera pas du même cancer. Si les tumeurs sont à plus de 15 cm de l’entrée du rectum, il s’agit d’un cancer du côlon ; à moins de 15 cm, on parlera d’un cancer du rectum. Le cancer colorectal ou cancer côlon-rectum touche le côlon et le rectum.

Quels symptômes ?

Il n'existe pas de symptômes caractéristiques du cancer colorectal.

6 signes doivent inciter à consulter

1 - troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée prolongée, augmentation du volume abdominal, besoin pressant et continuel d'aller à la selle, sensation d'évacuation incomplète, etc.). 2 - gênes abdominales (ballonnements, crampes, douleurs, etc.). 3 - sang dans les selles (généralement non visibles à l'œil nu) ; 4 - perte récente d'appétit. 5 - perte de poids inexpliquée. 6 - fatigue anormale.

Attention, ces symptômes étant fréquents dans nombre de maladies bénignes, seule une consultation médicale et des examens spécialisés permettront de poser un diagnostic.

Les facteurs de risque

Ils sont multiples mais les principaux sont l’âge (95% des cancers colorectaux se déclarent après 50 ans et 46% après 74 ans), les antécédents personnels ou familiaux (risque de récidive et antécédents familiaux touchés par cette maladie), exposition à une substance cancérigène, d'habitudes alimentaires (alimentation trop riche en graisse animale, alcool…) ou de style de vie (inactivité physique), mais aussi le diabète de type 2 et enfin le manque d’exposition au soleil.

Ce dépistage doit se faire tous les 2 ans, de 50 à 74 ans. Il est simple à utiliser et se fait chez soi. Cependant, depuis 2016, la participation des Français est très faible (33% de la population l’a fait). C’est pourquoi l’Inca a décidé de diffuser chaque année une campagne d’information pour inciter ces personnes à un dépistage.

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Sources

- E-cancer. - Ligue cancer.

Si l'échographie est surtout connue dans le suivi de grossesse, elle est également efficace pour repérer les kystes et les polypes. En cas de pathologies digestives (syndrome de l’intestin irritable), elle permet un diagnostic par élimination.

Dans quels cas réalise-t-on une échographie ?

L’échographie permet d’étudier les tissus dits mous : - Ceux situés en superficie du corps : glande thyroïde, parathyroïde, tendons… - Les organes intra-abdominaux : foie, pancréas, rate, reins, vessie. - Les organes sexuels : ovaires, utérus, testicules. - Les vaisseaux superficiels et profonds.

On parle d’échographie pelvienne pour les organes situés au niveau du bassin (pelvis) : les organes sexuels féminins comme masculins et la vessie.

L’échographie est ainsi utilisée dans le dépistage et le suivi des métastases hépatiques (foie), des polykystoses rénales et dans le diagnostic et le suivi de la maladie de Crohn. En revanche, elle ne permet pas le diagnostic proprement dit du syndrome de l’intestin irritable (SII). Il s’agit d’un diagnostic d’élimination des autres pathologies susceptibles d’entraîner les mêmes symptômes puisqu’aucun marqueur biologique ni morphologique ne permet de diagnostiquer le SII.

L'échographe, qu'est-ce que c'est ?

L'échographe ou appareil d’échographie ressemble à un ordinateur : écran, clavier et des sondes qui émettent les ultrasons. Ces ultrasons sont des ondes acoustiques qui se propagent en ligne droite tant que la « structure » est homogène. En contact d’un obstacle, les ultrasons renvoient alors un écho. Cela peut être un calcul, des polypes ou des tumeurs : kystes, angiomes, onconcytomes ou angiomyolipomes (tumeurs graisseuses).

Couplé à un système de Doppler qui mesure le flux sanguin, l’échographe obtient des images du système circulatoire. Si la résolution de l’échographie est moindre que le scanner ou l’IRM, elle a l’avantage d’être sans rayon X.

Comment se préparer à une échographie ?

Selon l’organe concerné par l’échographie, les consignes diffèrent : - Pour le foie, la vésicule biliaire ou la rate : il est conseillé d’être à jeun depuis 8 heures. - Pour le rein, la vessie et l’appareil génital, il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Le médecin préconise généralement de boire avant l’examen afin de mieux visualiser les voies urinaires.

Comment se déroule une échographie ?

L’échographie se déroule souvent dans une salle assombrie afin de mieux distinguer les images sur l’écran de l’ordinateur. Du gel conducteur est appliqué soit sur la sonde, soit sur la peau afin de faciliter le passage des ultrasons et le glissement de la sonde émettrice. Le radiologue mobilise la sonde pour obtenir les meilleures images possibles en temps réel.

Dans le cas d’une échographie de la prostate, la sonde peut être introduite par voie endorectale (dans le rectum) afin d’obtenir des images plus précises. Idem pour l’échographie des muqueuses utérines ou des ovaires où la sonde passe par la voie endovaginale.

L’échographie est non invasive et indolore.

Que se passe-t-il après l’échographie ?

Après l’examen, vous repartez avec le cliché photographique ou un CD rom avec la totalité des images réalisées. Le compte rendu (analyse du radiologue) est souvent directement transmis au médecin prescripteur (spécialiste ou généraliste). Vous disposez d’un exemplaire, remis en même temps que les clichés.

Sources

« Echographie du tube digestif » de l’Association française de Formation Médicale Continue en Hépato-Gastro-Entérologie.

L'endométriose, une maladie complexe

L’endométriose est une maladie chronique qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. C’est une maladie complexe : on a d’ailleurs tendance à dire qu’il existe plusieurs endométrioses tellement cette maladie se développe différemment chez les femmes touchées. On le répète, une alimentation saine et équilibrée est importante pour maintenir notre corps en bonne santé. Et l’alimentation peut aussi avoir un impact sur l’intensité des symptômes et améliorer la fertilité chez les femmes atteintes d’endométriose : certaines études viennent de le confirmer !

Quel lien avec l’alimentation ?

L’endométriose est une maladie dite hormonodépendante. Pour l’enrayer ou du moins diminuer les symptômes, il convient donc de la priver de son hormone, à savoir l’œstrogène. De plus, les recherches ont montré que cette maladie était aggravée par l’inflammation et que les femmes atteintes souffraient aussi plus fréquemment de maladies auto-immunes ou d’allergies.

Au niveau alimentaire cela se traduit donc par : 1 - Une limitation des aliments qui augmentent le taux d’œstrogène dans l’organisme. 2 - Une limitation des aliments qui favorisent l’inflammation.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2018/04/27/endometriose-diagnostic-rapide-prise-sang/

Les 5 aliments à éviter en cas d’endométriose

1 - Le soja

Et les produits à base de soja comme le tofu, le « lait » ou boisson végétale de soja, ou encore certains produits végétariens… Le soja contient des isoflavones, des composés naturels ayant des propriétés semblables à l’œstrogène et qui vont venir se fixer sur les récepteurs de l’œstrogène et donc engendrer les effets des œstrogènes.

2 - Le sucre

Et les produits sucrés et les produits trop raffinés. Des études chez l’animal ont montré qu’une alimentation trop riche en sucre ajouté provoque une augmentation de l’état inflammatoire. Des études sur l’Homme confirment également ce lien de causalité entre consommation excessive de sucre ajouté et augmentation des marqueurs inflammatoires. Outre les sucres ajoutés, consommer trop de glucides raffinés conduit également à une inflammation chez l’Homme. Par exemple, une étude a montré que consommer 50 grammes de glucides raffinés sous forme de pain blanc a entraîné des niveaux de sucre dans le sang plus élevés mais aussi une augmentation des marqueurs inflammatoires !

3 - Les graisses saturées

Les acides gras saturés (AGS) sont plutôt à limiter dans notre alimentation. Mais il faut distinguer ceux à chaîne courte et ceux à chaîne longue car ces deux types ont des propriétés différentes. Concentrons-nous sur les acides gras à chaîne longue, ceux qui favorisent et entretiennent le processus inflammatoire en encourageant la formation de prostaglandines pro-inflammatoires. On limitera donc les produits sources d’AGS comme la viande, le beurre, la margarine, le fromage.

4 - L’alcool

La consommation d’alcool augmente la fabrication d’œstrogène. Dans le cas de l’endométriose, on cherche à limiter les taux d’œstrogène donc on limitera la consommation d’alcool.

5 - La caféine

Cette dernière peut modifier votre taux d’œstrogène ! Et nous ne sommes pas toutes égales face à la caféine ! Donc soit à éviter, soit à favoriser dans le cas de l’endométriose… Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition vient de montrer que les femmes asiatiques ont des niveaux d’œstrogène plus élevés lorsqu’elles boivent 200 milligrammes ou plus de caféine par jour, soit 2 tasses de café. Pour les femmes blanches ayant consommé la même quantité, elles avaient tendance à avoir des taux d’œstrogène plus bas que celle qui n’ont pas bu autant de caféine. Pour l’endométriose, l’effet recherché est de diminuer le taux d’œstrogène ! Donc l’étude a tendance à nous faire croire que pour les femmes blanches, il faut favoriser la consommation de café et pour les femmes asiatiques, il faut au contraire limiter sa consommation. À prendre avec des pincettes.

Petit + : Qui dit limiter les aliments pro-inflammatoires, sous-entend qu’il faut favoriser les aliments anti-inflammatoires comme par exemple les aliments sources d’oméga-3 : les poisson gras comme le saumon, le thon, le maquereau, la sardine ; les huiles de noix, colza ou lin. Les produits Bleu-Blanc-Cœur sont également sources d’oméga-3 alors n’hésitez pas à vous renseigner sur cette filière de qualité !

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/alimentation-sante/pas-de-regime/2019/04/19/regimes-anti-inflammatoires/

(Article mis à jour le 24 mai 2019).

Sources

- EndoFrance, Association française de lutte contre l’endométriose. - Endométriose Québec. - Spreadbury I., "Comparison with ancestral diets suggests dense acellular carbohydrates promote an inflammatory microbiota, and may be the primary dietary cause of leptin resistance and obesity", Diabetes Metab Syndr Obes, 2012, vol. 5, p. 175-89. - Buyken A.E. et al., "Carbohydrate nutrition and inflammatory disease mortality in older adults", The American Journal of Clinical Nutrition, Septembre 2010, vol. 92 (3), p. 634-43. - Dickinson S. et al., "High-glycemic index carbohydrate increases nuclear factor-kappaB activation in mononuclear cells of young, lean healthy subjects", The American Journal of Clinical Nutrition, Mai 2008, vol. 87 (5), p. 1188-93. - Schlief K. C. et al., "Caffeinated beverage intake and reproductive hormones among premenopausal women in the BioCycle Study", The American Journal of Clinical Nutrition, Février 2012, vol. 95 (2), p. 488–497.

On nous recommande de manger équilibré, sain et de faire attention à ce qui se trouve dans notre assiette. On nous recommande de manger 5 fruits et légumes par jour. OK, on l’a tous bien en tête ! Mais manger tous les jours frais s’avère parfois compliqué dans nos emplois du temps surchargés. Alors, que faut-il privilégier ? Surgelé ou en conserve ?

Critère numéro 1 : la qualité des aliments

Pour être bref, la congélation est plus un procédé domestique, qui permet la conservation des aliments grâce à leur refroidissement puis leur maintien à basse température (au minimum -12°C). Elle permet de conserver les aliments entre 4 et 24 mois. L’activité des micro-organismes est alors bloquée, mais l’activité chimique peut continuer, comme l’oxydation des lipides par exemple. De même, cette congélation lente crée de gros cristaux de glace qui peuvent percer les cellules des fruits et légumes par exemple.

La surgélation, bonne pour nos aliments ?

La surgélation doit avoir lieu le plus rapidement possible à des températures très basses (entre -30 et -50°C). Pour les fruits et légumes, le procédé intervient généralement quelques heures au plus après la récolte, après l'abattage et la découpe pour les viandes et volailles, pour les poissons le plus rapidement après la pêche. Ce procédé crée alors de petits cristaux de glace qui ne détériorent pas l’aliment. Les industriels utilisent de plus en plus la surgélation, ce qui fait que le produit surgelé a une composition proche de celle du produit frais.

Et le blanchiment alors ?

Néanmoins, une étape lors de la surgélation pourrait diminuer la qualité des fruits et des légumes : c’est le blanchiment, qui limite les risques d’oxydation. Le blanchiment à la vapeur et au micro-ondes permet une bonne préservation de la plupart des vitamines et autres micronutriments.

L'appertisation, le procédé utilisé pour la mise en conserve

Le procédé permettant la mise des aliments en conserve est l’appertisation. Pour ce procédé, on cuit les aliments à hautes températures (120-130 °C) pour éliminer les germes, mais ceci détruit une grande partie des vitamines. Néanmoins, en ce qui concerne les caraténoïdes (un groupe de vitamine antioxydante), l’appertisation augmente leur biodisponibilité, et donc leur absorption. Mais attention, l’appertisation est associée à un ajout de sel pour une meilleure conservation.

Nous conseillons donc les aliments surgelés aux produits appertisés. Mais attention tout de même : veillez à respecter les temps préconisés de surgélation des produits, ainsi que la température de vos congélateurs. Et enfin, il faudra veiller à décongeler correctement les produits !

Gagnant du critère numéro 1 : le surgelé !

Critère numéro 2 : Toxicité

Le hic de l’appertisation, c’est que les boîtes utilisées contiennent de l’aluminium. Or, l’aluminium peut migrer dans l’aliment et est toxique dans notre organisme. Il joue un rôle dans la perte de la minéralisation osseuse et serait également impliqué comme un des déclencheurs de la maladie d’Alzheimer. De même, les conserves contiennent du bisphénol A, un perturbateur endocrinien décrié en alimentaire.

Gagnant du critère numéro 2 : le surgelé ! (et si malgré tout vous tenez aux aliments en conserve, préférez les produits dans des bocaux de verre plutôt des boîtes de conserve).

Critère numéro 3 : écologie

La plupart des aliments surgelés sont dans des sacs plastiques, contrairement aux aliments en conserve. Or, il est plus facile de recycler une boîte de conserve que du plastique. Donc l’avantage irait pour les conserves. Quant à la fabrication, l’Institut pour la recherche et l’éducation environnementales (IERE), une organisation américaine indépendante, a publié en 2007 une étude qui comparait l’empreinte écologique de haricots verts conditionnés dans une usine de l’Oregon, selon qu’ils étaient appertisés (c’est le terme qui désigne la mise en conserve) ou surgelés. 55 % des émissions de gaz à effet de serre de la conserve proviennent de l’énergie fossile nécessaire à la production de l’acier, tandis que pour les surgelés ces émissions de gaz à effet de serre sont issues à 53 % de l’électricité avalée pour fournir le froid nécessaire à leur stockage. Donc sur ce dernier point, c est presque match nul !

Gagnant du critère numéro 3 : la conserve !

And the winner is...

Au final, le grand gagnant semble être le produit surgelé. Donc maintenant, pour manger vos 5 fruits et légumes par jour, n’hésitez pas : si vous n’avez pas le temps d’acheter frais, optez pour les fruits et légumes surgelés !

Sources

- E-santé.fr. - Association Santé Environnement France (ASEF). - consoGlobe. - Étude américaine de l’IERE, Institut pour la recherche et l’éducation environnementale de 2007.