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L’insuffisance rénale chronique (IRC) se définit par une perte progressive et irréversible des fonctions rénales sans possibilité de guérison. On constate alors une diminution de sa fonction de filtre. Cette pathologie peut rester longtemps silencieuse, et sans diagnostique précoce, l’évolution se fait vers l'insuffisance rénale chronique terminale, avec une perte totale de la fonction rénale. A ce stade terminal, des traitements par dialyse ou transplantation sont nécessaires et indispensables.

Causes de l'IRC

Les principales causes de l’apparition cette pathologie sont le diabète et l'hypertension artérielle. L’incidence et la prévalence de cette pathologie augmentent actuellement du fait du vieillissement de la population et du fait de l’augmentation de l’incidence du diabète dans le monde.

Les constantes biologiques sont perturbées lorsque 90 % des petites structures du rein (les néphrons) sont détruits : perturbation au niveau de l’excrétion de l’urée, de sodium, de potassium, hypocalcémie, anémie…

L’insuffisance rénale chronique demande une hygiène de vie très stricte. Il est fortement conseillé de prendre contact avec une diététicienne pour plus d’explication et pour un suivi diététique.

Les 5 conseils à suivre en l’absence de dialyse

1 - Limitez les apports en protéines : limitez les viandes, les poissons, les oeufs, ainsi que les produits laitiers et les légumineuses. 2 - Les apports en potassium et sodium seront à adapter selon les constantes biologiques : → aliments sources de sodium : sel de table, fromages, pain, biscuits apéritifs, charcuteries, cube bouillon, levure chimique, aliments saumurés ou fumés, certains eaux gazeuses, les produits industriels → aliments sources de potassium : extrait de café, café, cacao, légumes secs, fruits secs, pomme de terre, chocolat, banane, poisson, crustacé, sel de régime... 3 - Surveillez vos apports en phosphore : cacao, fromage, chocolat noir, noix, poisson, viande, oeuf, légumes secs, fruits secs… Evitez les aliments ayant comme additif alimentaire des phosphates. 4 - Evaluez vos apports de boisson (eau, thé, café, tisane) : on conseille en général 500 ml par jour à 850 ml, et à affiner selon votre diurèse. Choisissez des eaux peu minéralisées (Evian, Volvic…). Evitez les plus minéralisées comme Vichy, St Yorre, ainsi que les jus de fruits et les bouillons de légumes. 5 - Les modes de cuisson sont importants à choisir : trempez les légumes deux heures avant la cuisson dans un grand volume d’eau pour favoriser les pertes en potassium. Coupez les légumes en petits morceaux. Evitez les cuisson à la vapeur ou à la cocotte minute.

Les 7 conseils à suivre si vous êtes dialysés

1 - Augmentez vos apports en protéines : viande, poisson, oeuf et produits laitiers. 2 - Limitez vos apports en potassium : extrait de café, café, cacao, légumes secs, fruits secs, pomme de terre, chocolat, banane, poisson, crustacé… 3 - Attention aux quantités d’eau et d’aliments sources de sodium : ils sont à apporter en fonction de vos diurèse et e vos constantes biologiques. 4 - Limitez les graisses d’origine animale, et favorisez celles d’origine végétale : huile d’olive, de colza et de noix. 5 - Vérifiez vos constantes en vitamines : si vous êtes carencé, il sera nécessaire de prendre des supplémentations. 6 - Limitez les aliments riches en phosphore :  cacao, fromage, chocolat noir, noix, poisson, viande, oeuf, légumes secs, fruits secs… 7 - Favorisez les aliments riches en calcium : produits laitiers, crucifères, eaux minérales calcique…

Le régime alimentaire peut être très monotone : utilisez des aromates pour relever vos préparations.

Contenu relu et validé par une diététicienne WeCook.

Sources

- E. Fredot, Nutrition du bien portant, Bases nutritionnelles de la diététique, Editions Tec et Doc, Lavoisier,2007. - L. Chevallier, Nutrition : principes et conseils, Elsevier Masson, 3ème Edition, 2009. - C. Carip et V. Liégeois, Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique,  Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000. - M. Apfelbaum et al., Dictionnaire Pratique de diététique et de nutrition, Masson, 1981. - E. Fredot, Régimes, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2011. - J.L. Schlienger, Nutrition clinique pratique  chez l’adulte et l’enfant,  Elsevier Masson, 2ème édition, 2014. - L. Chevallier, 60 ordonnances alimentaires, ElesevierMasson, 2011. - Ameli Santé.

La sarcopénie consiste en la fonte progressive et involontaire des muscles. Comme dans le cas de l’ostéoporose, ce phénomène est lié à l’âge : la sarcopénie touche environ 15% des personnes de plus 45 ans, et entre 20 et 35% des plus de 75 ans. Et les répercussions ne sont pas négligeables : la fonte musculaire entraîne une perte d’autonomie et instaure une plus grande fragilité, notamment vis-à-vis des infections et du stress.

La sarcopénie est liée au renouvellement permanent des protéines dans notre organisme : à tout âge, en permanence, nos protéines musculaires sont dégradées et reformées. Or avec l’âge, les apports en protéines diminuent souvent, et l’organisme sait moins bien tirer profit de nos apports alimentaires. On entre alors dans un processus où la synthèse n’est plus suffisante pour compenser la fonte musculaire.

De l'importance du capital musculaire

Pour autant, la sarcopénie n’est pas qu’une problématique de « vieux » : en se constituant un bon capital musculaire dès le plus jeune âge, on retarde le moment et la rapidité de la perte musculaire.

3 stratégies à adopter lorsque le risque de sarcopénie augmente

1 - Assurer des apports alimentaires suffisants en protéines. Avec l’avancée en âge, les recommandations sont de 1 à 1,2 g de protéine par kilo de poids et par jour, ce qui équivaut à un apport de 60 à 72 g de protéines par jour pour une personne de 60 kg. Dans les faits, cette quantité peut être atteinte en respectant les recommandations de santé publique (1 à 2 portions de viande, poisson ou œufs par jour, 3 produits laitiers par jour, des légumineuses, …) (voir l’exemple de répartition journalière ci-dessous).

NB : Des équipes de recherche se sont intéressées au moment de consommation des protéines (répartition tout au long de la journée, ou consommation concentrée en début de journée ou en soirée) et l’impact de ce moment de consommation sur la synthèse protéique. Des conclusions divergentes ont parfois été relevées et à ce jour, aucune n’a conduit à des recommandations précises.

2 - Favoriser les protéines à digestion rapide, principalement d’origine animale (viande, produits laitiers).

3 - Maintenir une activité physique, afin de solliciter les muscles et entretenir leur fonctionnalité.

Sources

- INRA Destination Santé. - Boirie, Y., "Sarcopénie: vers de nouvelles synergies nutritionnelles », dans Journée annuelle Benjamin Delessert, 2016, Paris.