
La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est une maladie à prédisposition génétique caractérisée par une atrophie (diminution de volume ou de taille) des villosités intestinales, liée en particulier à l’effet du gluten. Le gluten est une partie des protéines contenue dans les céréales telles que le blé, l’avoine, le seigle ou l’orge.
Maladie cœliaque ou allergie au gluten ?
Il ne faut pas confondre l’intolérance au gluten avec les allergies au blé ou au gluten, plus rares, qui mettent en jeu des mécanismes immunitaires différents, en particulier les réactions à l’IgE. Si l'allergie au gluten peut provoquer une réaction violente et immédiate (un choc anaphylactique par exemple), ce n'est pas le cas de la maladie cœliaque.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/allergies-alimentaires/2015/05/04/allergie-au-gluten/
La toxicité du gluten conduit à une détérioration des cellules du tube digestif, provoquant une atrophie villositaire (destruction des villosités de l’intestin grêle). Il s’ensuit une malabsorption (fer, calcium et’acide folique notamment) avec des diarrhées anormalement grasses (“stéatorrhée”), des ballonnements et des douleurs intestinales. Chez les enfants et les nourrissons, les diarrhées sont également fréquentes, l'abdomen souvent ballonné et la croissance ralentie.
La diététique joue un rôle central : un régime d’exclusion du gluten doit être suivi pour améliorer l’état général.
Le diagnostic de la maladie cœliaque
Tout d'abord, il est nécessaire de rechercher dans le sang les anticorps spécifiques de la maladie : les IgA anti-transglutaminase. Puis, une biopsie du duodénum (partie haute de l'intestin grêle) doit avoir lieu via une coloscopie. Certaines anomalies sont révélatrices de la maladie cœliaque : augmentation des lymphocytes intra-épithéliaux, hyperplasie (développement anormal) des cryptes mais aussi atrophie villositaire d’intensité variable. Enfin, lors d'un régime d'exclusion du gluten, une rémission des symptômes doit être constatée pour confirmer ce diagnostic.Bon à savoir : un malade cœliaque est prédisposé génétiquement, via l'expression de la molécule DQ2 ou DQ8, codée par les gênes HLA-DQA1 et HLA-DQB1. L'étude de ces gênes est déterminante dans la compréhension de la maladie : les molécules DQ2 et DQ8 jouent un rôle fondamental dans la réponse inflammatoire de la maladie cœliaque.
10 conseils lors de la découverte de la maladie
1 - Éliminez toutes les céréales contenant du gluten : seigle, avoine, blé et orge (par extension : froment, épeautre, amidon de blé, amidon modifié et matières amylacées). 2 - Éliminez les produits dérivés à base de céréales contenant du gluten : pain, biscuits, gâteaux, farine, pâtes. Remplacez les farines de blé par exemple par de la farine de riz ou farine de maïs. 3 - Attention aux produits industriels : de nombreux produits contiennent des traces de farines par exemple : charcuterie, entremets, glaces, soupes en sachet… 4 - Soyez attentif aux produits que vous achetez : lisez les étiquettes des produits car les fabricants sont tenus d’y inscrire les éléments allergènes ou susceptibles d’entraîner une intolérance. 5 - Veillez à augmenter les apports énergétiques car il y a un risque de dénutrition. 6 - De même, veillez à limiter les apports en lactose car la détérioration de la muqueuse intestinale par le gluten diminue au début l’absorption du lactose. Ceci se normalisera après exclusion totale du gluten. 7 - Limitez l’apport en fibres pour épargner votre intestin. 8 - Veillez à l’apport en fer car il y a un risque d’anémie : veillez à l’apport en viandes et poissons. Favorisez également l’apport en vitamine C (fruits et légumes frais) qui favorise l’absorption du fer. 9 - Favorisez l’apport en acide folique (vitamine B9) que l’on retrouve dans les légumes verts, les légumineuses, les abats. 10 - Éliminez les fibres irritantes jusqu’à l’apparition de selles normales.L’exclusion totale du gluten permet une amélioration de l’état général, en moyenne en 2 à 3 jours.
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Sources
- E. Fredot, Nutrition du bien portant, Bases nutritionnelles de la diététique, Editions Tec et Doc, Lavoisier,2007. - L. Chevallier, Nutrition : principes et conseils, Elsevier Masson, 3ème Edition, 2009. - C. Carip et V. Liégeois, Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000. - M. Apfelbaum et al., Dictionnaire Pratique de diététique et de nutrition, Masson, 1981. - E. Fredot, Régimes, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2011. - J.L. Schlienger, Nutrition clinique pratique chez l’adulte et l’enfant, Elsevier Masson, 2ème édition, 2014. - L. Chevallier, 60 ordonnances alimentaires, Elsevier Masson, 2011. - Association de patients : AFDIAG.Les reins on en parle beaucoup, mais à quoi ça sert ?
Ces deux organes en forme de gros haricots situés à hauteur de la taille servent à réguler l’eau présente dans le corps et à nettoyer le sang. Ils sont constitués chacun d’un million de néphrons. Ces unités de filtration sont elles-mêmes formées de petits tubes, appelés tubules, plusieurs fois repliés sur eux-mêmes, formant comme une gaine autour des capillaires, les petits vaisseaux sanguins. Les substances utiles au corps contenues dans le sang sont filtrées par les tubules. Ils retiennent une petite quantité d’eau ainsi que de nombreuses substances réutilisables, comme le glucose et les acides aminés. Ces substances sont ensuite réabsorbées par le sang grâce aux capillaires. La veine rénale récupérera ensuite le sang filtré.L’eau et les déchets inutiles (l’urine) sont collectés au centre du rein dans une cavité : le bassinet. Un canal, l’uretère, achemine ensuite l’urine jusqu’à la vessie.
Le saviez-vous ?
Les reins filtrent quelque 1, 3 litre de sang par minute. Autant dire qu’ils sont extrêmement rapides !Pourquoi le médecin demande-t-il parfois de faire des analyses d’urine ?
On l’a vu, l’urine est essentiellement composée d’eau, mais aussi de nombreuses substances dissoutes : des déchets sanguins, de l’urée (un déchet azoté issu de la dégradation des protéines par le foie), des sels minéraux, de la créatinine (une molécule synthétisée par le foie, utile au bon fonctionnement des muscles), de l’ammoniaque et de milliers de composants chimiques… L’analyse de l’urine permet de détecter certaines maladies, comme le diabète signalé par la présence de glucose.Pourquoi l'urine a-t-elle une odeur ?
À cause de la présence d’ammoniaque, une substance produite, entre autres, par les bactéries intestinales lors de la digestion. Si l’odeur est plus forte, ce peut-être dû aux aliments consommés, comme l’asperge par exemple. Celle-ci renferme un acide particulier qui, au cours de la digestion, se décompose en éléments qui contiennent du soufre, reconnaissable à sa bonne odeur d’œuf pourri ! Si l’urine sent plus fort, ce peut-être aussi le signe d’une infection urinaire.Pourquoi est-ce dangereux de se retenir ?
L’urine comporte de nombreux germes qui, s’ils restent trop longtemps dans la vessie, peuvent provoquer des infections urinaires. Et si l’infection s’étend aux reins, cela peut devenir beaucoup plus grave et se transformer en pyélonéphrite, une inflammation du rein et du bassinet. Aussi est-il vraiment important de faire pipi régulièrement… dans la mesure du possible, bien sûr !Page 151 sur 214