
Grâce à l'identification des marqueurs génétiques et protéiques en circulation dans le sang, des chercheurs sont parvenus à créer un outil de détection novateur, pouvant identifier 8 types de cancer.
Détecter le cancer à un stade précoce
Développer un outil permettant de détecter une tumeur maligne, à un stade précoce, n'est-ce pas là le signe d'une découverte révolutionnaire ? Il semblerait que cet outil ne soit plus de l'ordre de l'utopie, mais en cours de développement, l'étude étant menée par plusieurs chercheurs australo-américains. Cet outil s'appelle Cancer Seek, dont le brevet est détenu par la Johns Hopkins Universiy. Il s'agit d'un test sanguin pouvant identifier 8 types de cancer grâce au recours à une large combinaison de marqueurs, permettant ainsi de repérer les mutations de l'ADN tumoral circulant dans le sang.C'est l'hebdomadaire Science qui fait part de cette découverte au potentiel énorme, tout d'abord appliquée à la détection précoce de cancer du pancréas. Mais les chercheurs ne sont pas limités à ce cancer et ont ciblé huit types de cancer, responsables de 60% des décès par cancer aux États-Unis : sein, poumon, côlon-rectum, œsophage, pancréas, estomac, foie et ovaire.
Une étude en deux temps
La première partie de leur étude consistait en l'application de leur méthode à 1005 patients chez qui un cancer non métastasé avait déjà été diagnostiqué afin d'évaluer la sensibilité dudit test. Parmi ce panel, 20% des sondés avaient un cancer de stade 1 (tumeur unique et de petite taille), 50% de stade 2 (volume local plus important) et 30% de stade 3 (envahissement des ganglions lymphatiques et des tissus environnants). Pour 5 des 8 cancers concernés par l'étude, la sensibilité - la capacité à donner un résultat positif lorsqu'une hypothèse est vérifiée - variait de 69% (cancer de l'œsophage) à 98% (cancer de l'ovaire). Pour les tumeurs malignes du sein, du poumon ou du côlon-rectum, la sensibilité était néanmoins moins élevée. Elle variait également selon le stade d'évolution du cancer : 78% pour les cancers de stade 3, 73 % pour le stade 2 contre seulement 43% pour le stade 1.Puis, les équipes de chercheurs ont évalué chez 812 individus n'ayant pas de cancer la spécificité (la capacité à ne pas déceler à tort un cancer) de leur test. La spécificité a atteint 99%, soit 7 cas erronés sur l'ensemble des volontaires.
Un dépistage aux coûts limités
Les auteurs de ladite étude soulignent le faible coût de ce dépistage, évalué à 500 $, soit à peine plus de 400 €. Cette somme correspond approximativement au coût d'un test de dépistage pour un seul type de cancer comme la coloscopie.Attention, les auteurs le rappellent, ce test ne remplace nullement les autres moyens de détection mais les complète. En outre, certaines limites apparaissent suite à leur conclusion : dans un dépistage à grande échelle, la plupart des des personnes touchées par le cancer seraient à un stade peu avancé, stade pour lequel le test a révélé une sensibilité moindre. La spécificité (les cas révélés positifs à tort) pourrait également être plus élevée, notamment lors d'une inflammation ou d'autres maladies qui fausseraient les résultats.
Source
- Science.On parle souvent des aliments qui augmentent le risque de cancer. Mais rassurez-vous, il existe tout de même des aliments qui préviennent ce risque !
Le top 5 des aliments pour prévenir le risque de cancer
1 - Les végétaux colorés
Et tous ! Carottes, légumes verts, tomates, fruits rouges ! Il est possible de se régaler avec un bon dessert de fruits rouges par exemple tout en prenant soin de son corps. Consommez au minimum 5 fruits et légumes par jour, et si c’est plus c’est encore mieux ! Oui mais combien ? En moyenne, 1 portion équivaut à 150 g de végétaux. Alors, colorez vos plats ! Et privilégiez dans ces végétaux la famille des crucifères (choux, brocolis, cresson, …). Et pourquoi sont-ils protecteurs ? Ces végétaux colorés sont concentrés en anti-oxydants divers qui protègent contre les radicaux libres. Ils protègent donc contre les radicaux libres, impliqué dans la cancérisation.2 - Le curcuma
Le curcuma est une épice très riche en anti-oxydants et protège contre l’inflammation chronique. Épice très utilisée en Inde, le curcuma colore vivement vos plats et s’associe très bien avec le basilic, le chou-fleur, les pommes de terre, les lentilles, les haricots, la volaille, les poissons blancs, les moules et les sauces à base de tomate. De même que le curcuma, le gingembre aurait des vertus similaires du fait de sa richesse en anti-oxydants.3 - Les céréales complètes et les légumineuses
Ces aliments, riches en fibres sont particulièrement intéressants pour protéger contre les cancers digestifs. Ils favorisent en effet le transit intestinal et limitent ainsi le temps de contact entre les intestins et les résidus toxiques de l’alimentation.4 - Le thé vert
Le thé est intéressant car il contient des catéchines, des polyphénols aux vertus anti-oxydantes. Les catéchines auraient la vertu de bloquer la formation de nouveaux vaisseaux sanguins autour des tumeurs cancéreuses, limitant ainsi l’apport d’oxygène et de nutriments aux cellules cancéreuses.5 - Les aromates
Ail, oignon, échalote, ciboulette : parfumez vos plats de ces aromates pour leur goût et pour leurs effets bénéfiques. Il est prouvé que l’ail par exemple diminue de 30% les risques de cancer de l’estomac et du colon. Idéalement, il est préférable de le consommer cru. Alors oui, l’haleine de ne sera pas au top, mais votre santé sera épargnée !Alors, n’attendez plus ! Égayez vos assiettes, colorez vos plats, donnez-leur du goût et prévenez le cancer en vous faisant plaisir !
Entendre
Captés par le pavillon de l’oreille, les sons (des vibrations de l’air) empruntent le conduit auditif et font vibrer le tympan (une peau fine). Répercutées par trois petits os, ces vibrations font alors bouger le liquide contenu dans un canal de l’oreille interne (la cochlée). Les mouvements du liquide sont transmis par le nerf auditif au cerveau où ils sont analysés.1 - Pourquoi le coton-tige ressort-il jaune de nos oreilles ?
À cause du cérumen, une substance qui ressemble à de la cire, fabriquée par le conduit auditif. Le cérumen sert à graisser le conduit auditif et à le protéger des microbes.2 - Pourquoi faut-il se nettoyer les oreilles ?
Pour éviter qu’elles se bouchent. Si trop de cérumen s’accumule dans le conduit auditif, il forme un bouchon et les sons circulent moins bien. Cependant, les oreilles doivent être nettoyées sans excès, pour ne pas ôter tout le cérumen, et en douceur, pour ne pas abîmer les tympans.3 - Pourquoi certaines personnes ont-elles un appareil dans l’oreille ?
Quand on vieillit ou suite à certaines maladies, le système auditif peut s’abîmer, on entend moins bien. Les petits appareils qui se placent dans l’oreille permettent d’amplifier les sons, un peu comme quand tu augmentes le volume de la musique.4 - Pourquoi nos oreilles se bouchent-elles parfois ?
C’est une sensation qui se produit souvent quand on met la tête sous l’eau ou que l’on voyage en avion. Elle est provoquée par la pression de l’air ou de l’eau, plus importante que d’habitude. L’air et l’eau appuient sur le tympan et le déforment. Tu as l’impression que tes oreilles se bouchent.5 - Pourquoi n’est-ce pas bon d’écouter de la musique trop fort ?
Dans l’oreille interne, la cochlée contient des cellules qui transforment les mouvements du liquide en impulsions électriques. Or ces cellules peuvent être détruites par un son très fort. Avec chaque cellule perdue, c’est un peu d’audition qui s’en va. Alors ne monte pas le son !C'est ce qu'avance un article paru dans le dernier numéro de la revue Science. L'immunothérapie, rappelons-le, est un traitement qui vise à "mobiliser" les défenses immunitaires du patient contre sa maladie.
Bactéries et immunothérapie
En 2015, une équipe de chercheurs française dirigée par la Pr Laurence Zitvogel (directrice du laboratoire Immunologie des tumeurs et immunothérapie contre le cancer à Gustave Roussy) ainsi qu’une équipe américaine montraient déjà le rôle important de deux bactéries dans le succès d’une immunothérapie contre un mélanome métastatique chez l’homme. « Lorsque ces deux bactéries sont absentes l’effet du médicament n’est plus perceptible. En permettant la colonisation de l’intestin par l’une ou l’autre des bactéries identifiées, l’efficacité du traitement est restaurée (…). L’analyse de la flore intestinale de patients souffrant d’un mélanome métastatique après traitement a permis de montrer l’importance de ces bactéries immunogènes dans la sensibilité au traitement et la diminution tumorale ». Cette équipe française concluait alors que le microbiote intestinal dictait la réponse thérapeutique.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/cancers/2018/07/27/microbiote-et-cancer/
Éviter les antibiotiques
En 2017, la même équipe, montrait l’impact d’une antibiothérapie chez 249 patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), d’un cancer du rein et de la vessie lors d’une immunothérapie. Lorsque ces patients prennent des antibiotiques 2 mois avant ou 1 mois après une immunothérapie, ils rechutent plus rapidement et survivent moins longtemps.Les bactéries qui aident et les autres
En 2018, on observe que 35 % des patients atteints de mélanome et traités par immunothérapie répondent de façon positive, ce qui laisse 65% de patients non répondeurs. Des scientifiques se sont alors demandés si la composition du microbiote intestinal ne serait pas une des causes de cette majorité non réceptive.Après examen des échantillons fécaux, ils observent une présence plus importante de Bifidobactérium longum, Collinsella aerofaciens, et Enterococcus facium chez les patients répondeurs. En parallèle une équipe de l’Institut Gustave Roussy est arrivée à la même conclusion avec la bactérie Muciniphila d'akkermansia et l’équipe du Centre de lutte contre le cancer de Houston, avec Faecalibacterium et Clostridiales. De plus, lorsqu’ils greffent des échantillons fécaux de patients répondeurs à des souris auxquelles ils implantent ensuite des cellules tumorales de mélanome, celles-ci présentent des tumeurs à croissance lente.
Des perspectives de recherche
« Nous devons commencer à tester les probiotiques comme moyen d’améliorer l’immunothérapie, ce que nous espérons faire en 2018 dans un essai clinique avec des bifidobactéries », indique le Dr Thomas Gajewski, professeur en immunothérapie du cancer à l’université de Chicago. Il faut ainsi préciser la liste des bactéries bénéfiques et non-bénéfiques, identifier les mécanismes d’influence du microbiote sur la réponse immunitaire au cancer mais aussi à prévoir de façon plus fine quels sont les patients susceptibles de répondre aux immunothérapies.Et le Dr. Gajewski de conclure « le domaine a récemment reconnu des liens étroits entre le microbiome intestinal et le système immunitaire. Cette découverte fournit un moyen novateur d'exploiter cette connexion, d'améliorer l'immunothérapie en modulant sélectivement les bactéries intestinales ».
Sources
- Science : • "The commensal microbiome is associated with anti–PD-1 efficacy in metastatic melanoma patients", 5 janvier 2018, vol. 359 (6371), p. 104-108. • "Commensal Bifidobacterium promotes antitumor immunity and facilitates anti–PD-L1 efficacy", 27 novembre 2015, vol. 350 (6264), p. 1084-1089. • "Gut microbiome influences efficacy of PD-1-based immunotherapy against epithelial tumors", 5 janvier 2018, vol. 359 (6371), p. 97-103.Un dépistage insolite mais fructueux
En tout, 2 500 clients âgés de 55 à 74 ans, fumeurs ou ex-fumeurs, ont participé à ce dépistage. 75 cancers ont été diagnostiqués alors que les personnes l’ignoraient, la maladie étant peu développée. Une prise en charge précoce permet d’augmenter les chances de survie tout en faisant des économies à la sécurité sociale. Cette opération visait aussi à combattre l'inégalité médicale et la difficulté d’accès aux soins. L'expérience de Manchester sera étendue à l'ensemble du pays, a annoncé la NHS.Source
- The Independant.Page 167 sur 214