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C’est quoi, le système nerveux central ?

Il comprend le cerveau et la moelle épinière, un cordon de nerfs d’environ 45 cm de long qui courent au centre de la colonne vertébrale. C’est l’unique « route » que peuvent emprunter les signaux nerveux circulant entre le cerveau et le corps. Le système nerveux central commande environ 650 muscles du corps !

Il arrive que la moelle épinière fonctionne de façon autonome, c’est-à-dire indépendamment du cerveau. Elle envoie alors des ordres dits « réflexes » aux muscles. C’est ce qui se passe, par exemple, quand la main s’approche d’une source de chaleur. Avant même que le cerveau ait pu analyser la situation, la moelle épinière ordonne à la main de se retirer.

Le cerveau, comment ça marche ?

Le cerveau ou encéphale, ce sont plus de 100 milliards de cellules nerveuses (ou neurones) spécialisées dans la transmission à grande vitesse de signaux nerveux, sous forme d’impulsions électriques. Ces cellules sont constituées d’un noyau central d’où partent des ramifications qu’on appelle dendrites et d’une ramification plus longue, l’axone, relié à un autre neurone auquel il transmet les informations.

Chaque neurone est connecté en moyenne à 10 000 autres. Ces zones de connexion s’appellent synapses. Toutefois, ces neurones ne se touchent pas tout à fait, ils sont séparés par ce que l’on appelle un « espace synaptique » que ne peuvent franchir les signaux électriques. Ce sont alors des substances chimiques qui prennent le relais : les neurotransmetteurs. Ces substances varient selon les synapses. Parmi elles, citons par exemple la dopamine, qui agit sur les régions du cerveau contrôlant, entre autres, le mouvement ; ou la sérotonine qui facilite l’endormissement et joue un rôle important dans la régulation de nos humeurs.

Les neurones reçoivent des informations en continu. Ce sont ainsi des millions de signaux nerveux qui parviennent au cerveau à chaque seconde.

Comment ces informations sont-elles transmises ?

notre cerveau, une grosse tête !

Par les nerfs, des faisceaux de fibres nerveuses, constituées d’axones.

On dénombre 86 nerfs majeurs, dits périphériques dont : - 12 paires de nerfs crâniens, provenant du cerveau et du tronc cérébral. - 31 paires de nerfs rachidiens, qui se ramifient à partir de la moelle épinière.

Tous ces nerfs ont-ils la même fonction ?

Non. On distingue : – Les nerfs sensoriels qui ramènent au cerveau les informations transmises par tous les récepteurs sensoriels situés sur notre corps : dans les yeux, les oreilles, le nez, sur notre peau, etc. Ce sont eux qui informent le cerveau (et plus précisément le cortex) qu’il fait chaud, froid, jour ou nuit, que ça brûle, que ça sent mauvais, etc. – Et les nerfs moteurs qui sont connectés aux muscles et leur ordonnent de bouger. Sur chaque muscle, des terminaisons de nerfs moteurs leur permettent de se contracter. Chaque nerf est lui-même associé à un propriocepteur (des cellules nerveuses sensibles au mouvement), situé dans le muscle et le tendon associé, qui informe en permanence le cerveau de la position du muscle, et de son état (relâché ou contracté). Ce sont les propriocepteurs qui, par exemple, permettent de croiser les deux mains dans le dos.

Quels nerfs entrent en action quand on digère, respire ou dort ?

Les fonctions telles que dormir, digérer, respirer ne sont pas commandées par le cerveau. On ne peut pas décider de digérer ! Elles dépendent d’un troisième système : le système nerveux autonome. Celui-ci gère de nombreux organes, tels que le cœur, les poumons, la vessie, etc., ainsi que des glandes, comme les glandes sudoripares qui produisent la sueur. Ce système autonome est lui-même constitué de 2 systèmes complémentaires : le sympathique qui accélère ces fonctions vitales, compensé par le parasympathique, qui le ralentit.

La taille du cerveau est-elle en relation avec l’intelligence ?

Non, c’est une idée fausse. Le cerveau d’Einstein n’était pas plus gros qu’un autre ! Le poids du cerveau est à peu près constant d’une personne à l’autre. Celui des filles représente environ 2,5 % de leur masse corporelle, celui des garçons 2 %. Ce qui compte, c’est le nombre de connexions.

Perd-on des neurones en vieillissant ?

On a longtemps pensé, constatant que les personnes âgées perdaient la mémoire ou « la tête », qu’avec l’âge, on perdait des neurones. Cette information a été démentie, hormis bien sûr les cas de maladies neuro-dégénératives. Une étude précise de l’évolution du cortex et de l’hippocampe, deux parties du cerveau en cause dans le processus de mémoire, a montré que le nombre de neurones ne diminuait pas. En revanche, ce qui s’altère, c’est la qualité et la quantité de connexions entre les neurones. Et c’est cette modification tangible qui serait responsable de la diminution, entre autres, des facultés intellectuelles, dont la perte de mémoire, chez les personnes âgées.

Il y a quelques temps nous vous parlions de la BPCO, cette maladie encore méconnue qui provoque une diminution progressive du souffle. Rappelons que celle-ci est dans la plupart des cas due au tabagisme mais qu’il existe aussi d’autres facteurs de risques. Nous vous informions que son évolution pouvait être ralentie grâce à une prise en charge multidisciplinaire et un diagnostic précoce.

De plus, même sans être exposé à des facteurs de risques, on constate souvent qu’on n’a plus de même souffle à 50 ans qu’à nos 20 ans ! C’est tout à fait normal : à partir de 30 ans, notre fonction pulmonaire décline et cela est variable d’un individu à un autre et dépend de nombreux autres facteurs.

Vous nous croiriez si on vous disait que l’alimentation peut contribuer à réparer les poumons ?

C’est ce que l’étude de l’Université Johns Hopkins présentée dans l’European Respiratory Journal vient de démontrer : l’alimentation peut aider à réparer les poumons chez les ex-fumeurs. Et pas que chez les ex-fumeurs ! Chez les fumeurs et les non-fumeurs aussi.

L’équipe de chercheurs a étudié la fonction respiratoire et le régime alimentaire de plus de 650 adultes européens sur deux périodes, à savoir les années n et n+10, soit 10 ans plus tard. Les participants devaient renseigner leur alimentation via un carnet alimentaire et subir des examens respiratoires pour déterminer par exemple le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) ou la quantité d’air inhalée en 6 secondes.

Attention, pas n’importe quelle alimentation !

L’analyse, établie sur une période de 10 ans, a révélé que : - une alimentation riche en fruits, particulièrement la pomme, et en tomate (oui, la tomate est aussi un fruit, c’est vrai), ralentit le déclin de la fonction pulmonaire chez les ex-fumeurs. - ceux qui mangent plus de 2 tomates ou plus de 3 portions de fruits par jour ont un déclin de la fonction pulmonaire plus lent que les autres. - cet effet bénéfique et protecteur de l’alimentation n’est valable qu’avec une consommation de fruits et légumes frais.

Et cela ne vaut pas que pour les ex-fumeurs : il en va de même chez les fumeurs qui n’ont pas arrêté ! Et pour les non-fumeurs alors ? Eh bien c’est pareil ! Le processus naturel de vieillissement des poumons est aussi ralenti chez les personnes qui ont une alimentation riche en fruits et en tomate.

Mais qu’est ce qui peut bien se trouver dans les fruits ?

Des anti-oxydants pardi ! Vous avez déjà sûrement entendu parler mais un petit rappel ne peut pas faire de mal. Les anti-oxydants sont des composés que l’on retrouve dans les aliments et qui permettent à l’organisme de se protéger contre les radicaux libres et l’oxydation, c’est-à-dire qui permettent de ralentir le processus de vieillissement normal de nos cellules et donc par extension, de notre organisme.

Cette étude apporte donc des données qui contribuent à renforcer l’idée que des recommandations alimentaires particulières doivent être données aux fumeurs ou aux patients qui présentent de forts risques de BPCO pour améliorer leur fonction respiratoire.

Sources

- European Respiratory Journal (In Press), " Dietary antioxidants and ten-year lung function decline in adults from the ECRHS survey- via Eurekalert (AAAS)", 21 décembre 2017. - Santé log, "Tabagisme : ex-fumeur ? L'alimentation peut contribuer à réparer les poumons."

Depuis le 14 février 2017, les personnes guéries d'un cancer ne sont plus dans l'obligation de mentionner leur ancienne pathologie lors d'une demande d'emprunt auprès des banques et des assurances. Mais attention, un délai doit être respecté !

Enfin un droit à l'oubli !

Le décret du 14 février 2017 relatif au droit à l'oubli a pour dessein de faciliter l'accès au crédit pour les personnes ayant souffert d'un cancer. Et donc ? Il est désormais possible de taire votre passé médical afin d'avoir accès à un emprunt à l'issue d'un délai maximal de 10 ans après la fin d'un traitement et sans rechute, délai abaissé à 5 ans dans le cas de cancers survenus avant l'âge de 18 ans.

Adieu surprime et exclusion de garantie

Une grille de référence a d'ailleurs été établie dans le cadre de la convention AERAS (S’assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Ladite grille a évalué les délais au-delà desquels les anciens malades ont le droit de souscrire un contrat d'assurance sans surprime ni exclusion de garantie.

De 1 à 10 ans selon le type et la gravité de la pathologie

1 - Pour certains cancers du sein, le cancer du col de l'utérus ou encore le mélanome de la peau, le délai est fixé à 1 an après la fin du traitement, sans rechute constatée et dans les cas les moins dangereux.

2 - Pour le cancer du testicule et de la thyroïde, le délai est de 3, 6 ou 10 ans après la fin du traitement et sans rechute, selon le type de tumeur, le stade de la maladie et l'âge dans la personne en cas de cancer de la thyroïde.

3- Pour l'hépatite C, l'absence de surprime et la non exclusion de garantie est fixée à 48 semaines après la fin du traitement et sans rechute, à condition que la personne n'ait pas été infectée par le virus du sida ou l'hépatite B.

Cette grille de référence a été mise en place entre l'INCa (Institut National du Cancer) et les professionnels du monde de la banque et des assurances afin de calculer le tarif des assurances. Cette grille devra être actualisée tous les ans sur la base de propositions de l'INCa selon les progrès thérapeutiques.

Banques et assurances face à une nouvelle obligation

Les banques et assurances sont désormais dans l'obligation de transmettre à chaque demandeur de prêt une lettre d'information concernant le dispositif de droit à l'oubli ainsi que la grille de référence.

Besoin de davantage d'informations ? La Fédération Bancaire Française et la Fédération Française de l'Assurance ont mis en place un numéro vert gratuit pour répondre à toutes vos demandes concernant la convention AERAS : 0 801 010 801.

Sources

- Aeras info. - Journal Officiel, voir les décrets du 9 février et 14 février 2017.

Je suis employé, stagiaire, apprenti...

où ai-je le droit de vapoter ? © Vapingpost

1 - Je peux vapoter : dans mon bureau individuel si personne d’autre n’y travaille, dans mon atelier si j’y suis seul, dans tous les espaces de l’entreprise où je suis seul.

2 - Je peux aussi vapoter : dans les espaces de mon entreprise qui accueillent du public. Un atelier ouvert aux visites, un hall d’hôtel... Et dans tous les espaces qui n’accueillent aucun poste de travail. Couloir, toilettes, machine à café, pièce de repos, fontaine à eau.

3 - Je ne peux pas vapoter : dans les établissements principalement dédiés à l’accueil des mineurs. Y compris dans les espaces de ces établissements qui sont interdits aux mineurs. Le proviseur d’un lycée ne peut pas vapoter dans son bureau.

4 - Je ne peux pas vapoter non plus si je travaille dans une entreprise de transports collectifs fermés. Pas de vape pour les pilotes, mécaniciens, contrôleurs, hôtesses, agents de sécurité...

Je suis chef d’entreprise

où peut-on vapoter au travail ? © Vapingpost

5 - D’abord, j’arrête d’apposer les nouveaux panneaux « interdiction de fumer et de vapoter ». Le panneau « interdiction de fumer » est régi par la loi. Le modifier peut valoir une amende. Il n’existe actuellement aucun panneau officiel qui interdise la vape. Vous pouvez, en revanche, afficher les visuels de cet article, qui sont au format A4.

6 - Si je souhaite interdire certains espaces à la cigarette électronique, je dois le préciser dans le règlement intérieur. Une version à jour de ce document doit être affichée sur les panneaux prévus par la loi.

7 - Dans un open-space ou un atelier, tous sont d’accord pour laisser les vapoteurs vapoter, alors que c’est théoriquement interdit. Qu’est-ce que je risque ? Absolument rien. Aucune amende, aucune sanction n’est prévue par la loi.

Pour conclure, nous invitons l’ensemble des parties au bon sens. Le Conseil d’État est formel : vapoter n’est pas fumer. Aucune étude scientifique n’a jamais pu prouver la toxicité de la vapeur pour les voisins du vapoteur – et si vous avez lu le contraire, vous avez vu un fake news payé par l’industrie du tabac. Dans tous les cas, la nouvelle réglementation permet d’ouvrir le dialogue entre collègues.

Mais de son côté, chaque vapoteur peut œuvrer à une meilleure image de la cigarette électronique. Faire preuve de savoir-vivre ne coûte pas cher. Évitez de souffler vos gros nuages dans le nez des camarades. Écoutez vos collègues s’ils se plaignent de l’odeur désagréable de votre liquide. Proscrivez les bruits de scaphandre quand votre voisin téléphone.

Alors bon travail à tous, à votre santé – et bonne vape !

Les médicaments anti-cancer : de l’innovation à la réalité thérapeutique

Saviez-vous que plus de 70 nouveaux anticancéreux ont été autorisés depuis 2012 ? Et que 1800 molécules sont en développement actuellement ? Ces chiffres sont le résultat d’un véritable travail d’équipes mais aussi de Les entreprises du médicament (LEEM), organisme représentatif des industries producteurs du médicament. En décembre 2017, le LEEM a souhaité permettre aux patients de bénéficier des nouveaux médicaments plus efficaces. Pour cela, il a créé une plateforme de 5 propositions.

le LEEM

Face à plus de 1 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués en France, le cancer reste la première cause de mortalité devant les maladies cardiovasculaires. L’arrivée des immunothérapies, des thérapies géniques, cellulaires, le médicament doit être disponible rapidement pour des populations de mieux en mieux identifiées. Il est donc impératif que le parcours d’un médicament de son développement clinique jusqu'à son intégration dans le parcours de soins soit donc au cœur de l'actualité.

Les patients n’ont pas le temps d’attendre

Cette plateforme remet, tout d’abord, en cause un système trop lent et obsolète. Pour Jean-Christophe Barland, président du comité cancer du LEEM, « les patients n'ont pas le temps d'attendre. Une réforme urgente du système de santé est nécessaire ».

La réforme la plus significative est celle du régime des Autorisations Temporaires d'Utilisation (ATU) pour aller vers un mécanisme de « fast track ».  Rappelons que le « fast track » a été créé en 2007 par la Food and Drug Administration, pour des médicaments en développement qui visent des indications médicales graves et pour lesquelles il existe un fort besoin thérapeutique. Il accélére les procédures de revue réglementaire des données cliniques obtenues, à chacune des étapes des essais cliniques.

Sécurité et industrie du médicament

Revoir le remboursement ?

« Nous sommes face à un changement de paradigme et on ne peut pas obtenir un accès précoce avec un système d'évaluation qui est obsolète », a déclaré Patrick Errard (président du LEEM). Les méthodes d'évaluation actuelles en vue du remboursement sont aussi remises en question. En effet, le système actuel de développement des médicaments, de leur évaluation et de leur prise en charge ne correspond plus à la révolution thérapeutique en cours. Il faut une « évaluation dynamique », qui prend en compte les données générées en conditions réelles d'utilisation.

A travers ces propositions, le LEEM affiche sa volonté de défendre le rôle pionnier de la France dans la recherche, l’accès et la diffusion de nouveaux traitements en associant dans une démarche partenariale les acteurs impliqués en cancérologie.

L'industrie pharmaceutique et la théorie du complot

Source

- Leem.