
Les poils, à quoi ça sert ?
Ils sont plus ou moins courts ou longs, épais ou fins, mais… sont tous extrêmement utiles. Les cheveux forment un casque qui protège le crâne à la fois du froid et du soleil. Les sourcils empêchent la sueur qui perle sur le front lorsque l’on transpire de couler dans les yeux, ce qui brouillerait la vue. Les cils retiennent poussières, insectes et autres corps étrangers qui risqueraient de pénétrer dans les yeux. Les poils du nez et des oreilles servent eux aussi de filtres. Grâce aux poils des aisselles, la peau située sous les bras et sans cesse soumise à des frottements est moins irritée. Les poils qui recouvrent le corps, même s’ils sont fins, si fins que parfois on ne les voit pas à l’œil nu, forment une légère couverture qui protège le corps des rayons ultraviolets mais surtout lui permettent, en se hérissant, de se réchauffer. Quant à ceux situés sur les parties génitales, ils maintiennent les organes à l’abri. Enfin tous contribuent à limiter le desséchement de la peau, grâce au sébum produit par les glandes sébacées situées à la base de chaque poil. Alors, oui, vive les poils !A-t-on des poils sur tout le corps ?
Oui, ou presque. L’homme est un des rares mammifères dont le corps n’est pas recouvert de fourrure. Et pourtant, s’il semble presque nu, le corps humain est entièrement couvert d’un fin duvet de poils, qui s’épaississent en certains endroits : la tête (les cheveux, les cils, les sourcils et la barbe pour les hommes), les aisselles et les parties génitales. Seuls l’intérieur des mains, le dessous des pieds et les ongles en sont dépourvus.L'info en plus
Notre tête comporte en moyenne 120 000 cheveux qui poussent d’environ 2 à 3 mm par semaine pendant quelques années.Comment poussent-ils ?
Chaque poil prend naissance sous la peau, à l’intérieur d’une gaine, le follicule pileux, qui se termine par une renflement : le bulbe. Celui-ci est nourri par des vaisseaux sanguins chargés de fournir les nutriments. Le poil pousse au fur et à mesure que s’accumule la kératine, une protéine produite par des cellules situées au fond du follicule. À peine formées, ces cellules poussent les précédentes qui meurent aussitôt et se rigidifient. Elles mourront à leur tour quand apparaîtront de nouvelles cellules. Et tout cela ne prend pas plus d’une journée !
D'où vient leur couleur ?
Des mélanocytes, de grandes cellules en forme d’étoiles situées à la base du follicule pileux. Elles fabriquent deux types de pigments : l’eumélanine d’un brun-rouge pouvant foncer jusqu’au noir et la phaeomélanine, tirant plutôt vers l’orangé. C’est la quantité et la proportion de ces pigments qui déterminent la couleur des cheveux. Un cheveu noir de jais sera par exemple riche en eumélanine. La palette de couleurs est large et variée, admettant d’innombrables nuances. Lorsque nous vieillissons, le corps produit moins de mélanine. Les cheveux perdent progressivement de leur couleur jusqu’à devenir blancs.Cheveux lisses, cheveux frisés, crépus… Pourquoi ?
Les responsables sont les follicules, ou plus exactement la forme des follicules et de leur implantation dans le cuir chevelu. S’ils sont bien ronds, le cheveu sera lisse. S’ils sont ovales et disposés de façon à former un angle avec le cuir chevelu, le cheveu sera plus ou moins frisé. Et tout cela est héréditaire !Pourquoi certaines personnes sont-elles chauves ?
Le cycle de croissance d’un cheveu dure en moyenne entre 3 et 7 ans. Après il tombe et un autre le remplace. Il arrive qu’une hormone, la DHT, ou dihydrotestostérone se déclenche et active le follicule pileux pour qu’il produise des cheveux de plus en plus rapidement. Cela concerne davantage les hommes que les femmes. Or le nombre de cycles de pousse du cheveu, au cours d’une vie, est limité (environ une vingtaine, ce qui normalement suffit à ce qu’on ait des cheveux toute notre vie). La durée des cycles étant réduite, les cheveux cessent de pousser avant l’âge… Et contre cela il n’y a rien à faire.
Pourquoi a-t-on parfois la chair de poule ?
Lorsqu’il fait froid, les poils se hérissent. La peau est alors parsemée de petits points : c’est la chair de poule. La surface de la peau est couverte de centaines de milliers de minuscules capteurs qui fonctionnent comme une station météo. Quand la température extérieure descend, ils envoient un message au cerveau pour lui signaler qu’il fait froid. Le cerveau ordonne aux tout petits muscles dits « arrecteurs » fixés à la base de chaque poil de se contracter. Les poils se dressent, et ce faisant, tirent sur la peau, d’où les petits points. Ils forment ainsi une petite couverture qui permet au corps de se réchauffer. Cela se produit aussi lorsqu’on a peur. C’est le même mécanisme qui est à l’œuvre, sauf qu’en ce cas, le corps se prépare à fuir.Quand les souffrances ne sont pas prises au sérieux
« C’est normal d’avoir mal pendant ses règles ! », se souvient Nadège, ingénieure de 38 ans en Nouvelle-Aquitaine. Médecins traitants et gynécologues successifs minimisent, depuis son accouchement en 2005, ses douleurs physiques sans en chercher les causes alors que l’endométriose se développe insidieusement.L’errance diagnostique a duré plus de 40 ans pour Marie-José, 65 ans, ancienne assistante dentaire, qui souffre de maladie cœliaque. « J’ai souffert pendant des années de diarrhée, de vomissements et de troubles digestifs sans savoir que j’étais allergique au gluten. Petite, mes parents m’écrasaient des biscottes dans le lait pour me fortifier en pensant bien faire… » Adulte, elle consulte plusieurs médecins qui traitent ses migraines répétées mais pas ses troubles digestifs. « Les médecins ne m’ont pas pris au sérieux. Quand j’ai annoncé, plus tard, à ma gynéco que je souffrais de maladie cœliaque, elle a ri en me répondant que c’était une maladie d’enfant, pas d’adulte ! ».
Des troubles digestifs dont souffrait aussi Pierre, 35 ans, psychologue dans un établissement hospitalier. Il consulte un gastro-entérologue qui met ses douleurs sur le compte du stress et lui prescrit du spasfon. « Je suis retourné le voir car mes douleurs abdominales et la diarrhée persistaient. J’ai eu le sentiment de le déranger pour rien, je n’étais pas écouté », confie-t-il encore amer. C’est en passant par son médecin traitant que Pierre obtient le « droit » de passer un scanner qui permet de diagnostiquer la maladie de Crohn, maladie inflammatoire intestinale chronique.
Croire en la compétence des spécialistes
Nadège, elle, a découvert sa maladie dans la souffrance, lors d’une crise aigüe en 2013 où elle échappe de peu à une septicémie. Elle découvre alors le terme d’endométriose et les différents stades de la maladie. Elle comprend aussi que ces huit dernières années, sans prise en charge, la maladie s’est propagée pour atteindre le stade le plus critique. « Je me reposais sur la compétence des professionnels de santé. J’ai consulté plusieurs gynécologues et aucune n’a émis l’hypothèse de l’endométriose, aucune n’a demandé d’examens complémentaires suite aux douleurs physiques que j’expliquais… » Marie-José, elle, doit son diagnostic au retard de croissance de sa petite nièce de 18 mois chez qui les médecins dépistent la maladie cœliaque. Marie-José fait tout de suite le lien avec sa propre histoire et passe une endoscopie qui le confirme. Six mois seulement après avoir supprimé le gluten de son assiette, elle revit, comme Pierre depuis qu’il prend son traitement et Nadège qui a été opérée à l’automne dernier. Même si leur traitement ne guérit pas leurs maladies respectives, il soulage leurs douleurs après ces années d’errance.Le lecteur plonge dans une atmosphère lourde, au beau milieu d'un hôpital, et découvre le quotidien et les méandres de l'âme d'un patient cloué à son lit d'hôpital. Un roman polyphonique où s'embrassent des pensées et se croisent des destins, soignants et soignés, piégés entre ces murs blancs. C'est le dernier bijou que signe Jérôme Lambert, Chambre Simple.
Dans une chambre d'hôpital
Julien souffre d'épilepsie. Un mal crescendo qui dirige son quotidien et ses incessants allers-retours à l'hôpital. Julien, qu'on connaît davantage comme « le patient », a fait une lourde chute, et se voit contraint de faire de cet hôpital sa résidence principale. La maladie est démythifiée et exposée au lecteur qui découvre les symptômes des crises d'épilepsie du héros, « le premier signe est un vacillement léger et euphorisant. Comme un shot d'alcool blanc avalé à jeun ou une grosse taffe d'herbe au réveil. » Puis vient la crise, et « les pulsations augmentent, plus longues, plus diffuses […] plus violentes et plus rapprochées. Plus aucun neurone n'est disponible. »
Des maux partagés
Mais le quotidien de Julien n'est pas uniquement celui d'un épileptique, mais de tout patient. Nul n'ignore qu'après une admission aux urgences « viendront l'enquête médicale, les investigations, les tests en série, examens, prélèvements, injections, câbles et électrodes, questionnaires à noircir, […] venir et revenir, être vidé, être rempli, ausculté, scanné, en slip, seul et grotesque sur les machines en métal glacées, allongé, debout dos droit, dos rond, fixer les diodes et retenir son souffle. » C'est là un véritable coup de maître de l'auteur qui, en choisissant de conserver l'anonymat du protagoniste, universalise son mal, pour que chaque malade puisse se reconnaître dans « l'allongé ».Voir le monde allongé
Le patient est là, las d'attendre, de se soumettre sans cesses à de nouvelles analyses. Ses rêves le conduisent à un ailleurs, un éden auquel il semble devoir renoncer :"Être allongé, c'est quelque chose tout de même. Personne n'en parle, personne ne dit le trauma. Impuissant et passif, voir le monde de son lit, à l'horizontale, perspective nulle, ligne de fuite zéro, écrasement total. Du plafond, l'angoisse prend tout son temps pour vous tomber dessus et vous mettre à sa merci."
Le patient, entre anonymat et soumission
Dès son admission à l'hôpital, Julien n'est plus. Son identité est niée tant la dépersonnalisation est totale, brutale ; « l'hôpital retire tout. Les vêtements, les bijoux, l'envie, le rire, le sexe, tout fuit de minute en minute. » Son individualité se perd dès sa blouse enfilée, il fait désormais partie des allongés. L'hôpital est ce monstre qui aspire les âmes, ce cauchemar qui hante les nuits de patients en sursis, ce territoire étranger où vous n'êtes plus qu'un numéro, ce lieu où se concentrent les maux, peints par l'auteur avec une justesse déstabilisante.Dès l'instant où le patient enfile cette blouse avec laquelle il ne fait plus qu'un, son destin ne lui appartient plus, il est entre les mains de la médecine, « s'il restait quoi que ce soit, quelque force, quelque velléité, tout fini recouvert sous la chimie des médicaments et le maillage étroit de l'asservissement. » Nous, lecteurs, oublions tout pour n'être plus qu'avec Julien, dans cette chambre aseptisée où les âmes passent sans laisser aucune trace. Nous devenons le patient.
Jérome Lambert, Chambre Simple, L'Iconoclaste, 2018, 200 pages, 18 €. Disponible sur le site de la Fnac.
Opération bégnine en ambulatoire ou hospitalisation programmée sur plusieurs jours, les plus petits ont besoin de savoir ce qu’il va se passer et si « ça va faire mal ». Des sites et des applications gratuites se mettent au niveau des enfants (de 3 à 14 ans) pour leur parler de leur chambre, des soignants et de l’opération. Un moyen efficace d’atténuer leur anxiété et d’amorcer la discussion avec eux.
Sparadrap
Ce site associatif s’est spécialisé dans l’information pédagogique santé pour les enfants. Il répond par des images à toutes leurs questions : comment sera la chambre, les parents pourront-ils rester, que fera l’infirmière ou le docteur ? Le site dédramatise aussi les piqûres et permettent aux plus jeunes de se familiariser avec les instruments médicaux comme le stéthoscope ou le masque à oxygène à travers des jeux.Le + : la pédagogie. Le - : il n’y a pas d’interface interactive.
Sparadrap, à découvrir en libre accès.
Le héros c’est toi
L’association « Les P’tits doudous de l’hôpital Sud » du CHU de Rennes a inventé ce jeu interactif, qui accompagne l’enfant de sa chambre d’hôpital au bloc opératoire. En plus de faire connaître les coulisses de l’hôpital, le jeu mesure le niveau d’anxiété de l’enfant à certains moments clés du jeu (l’entrée au bloc, la séparation avec les parents etc.)Le + : Trois niveaux de difficulté selon l’âge de l’enfant. Le - : il faut demander les codes à l’hôpital avant de pouvoir jouer.
Disponible auprès des équipes de soignants constitués en association "P'tits Doudous".
My first surgery
Cette application canadienne, traduite en français, est à destination des plus petits, avec un graphisme très doux. Conçue par un chirurgien pédiatrique, l’application fait découvrir à l’enfant les différentes étapes de l’opération, les soignants qui interviennent à ses côtés et ce qui se passe une fois l’opération terminée. Cinq scènes interactives incluent la découverte de l’équipement médical.Le + : la photo l’enfant peut être intégrée pour personnaliser son avatar. Le - : Seulement compatible avec les produits Apple.
Disponible sur l'App Store.
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