
La colopathie fonctionnelle, ou syndrome de l’intestin irritable (SII), ou trouble fonctionnel intestinal, est définie par des troubles de la motricité, de la sensibilité et/ou de la sécrétion colique. Associée à des douleurs abdominales, elle est sans signes de lésions apparentes visibles à l'œil nu sur le côlon (inflammation, tumeur ou infection).
Traitement contre le SII
Actuellement, il n’y a pas de traitement médicamenteux pour traiter la colopathie fonctionnelle (si ce n’est des antispasmodiques).On limite la prescription de laxatif et/ou d’antidiarrhéique car le tableau clinique peut vite s’inverser. Cette pathologie fait également appel à des traitements « non conventionnels » ou médecine alternative.
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/02/20/le-sii-est-une-maladie-chronique-et-taboue-qui-empoisonne-la-vie-de-tous-ceux-qui-en-sont-atteints-parlons-en/
Le profil psychologique du patient
Avant toute prise en charge diététique, il est important de prendre en compte le profil psychologique du patient, ainsi que son rythme de vie, ses habitudes alimentaires et le stress qu’il subit.Par conséquent, le traitement consistera donc avant tout en une écoute du patient. Une évolution progressive de son alimentation sera décidée en fonction de sa tolérance et de ses signes cliniques. 28% des patients se sentent mal 15 minutes après le repas, 93 % se sentent mal 3 h après le repas.
Syndrome de l'intestin irritable et alimentation
Les patients atteints de cette pathologie incriminent certains aliments : – matière grasse d’origine animale (crème : 37% et lait : 30%), – certains fruits et légumes (chou : 57%, oignon : 56%, pois : 46%), – les épices (45%), – la friture (44%), – les produits fumés (35%), – le café (39%) – et l’alcool (33%).Le régime adapté au SII
Ainsi, en première intention, le choix du régime sera un régime normal léger ou régime d’épargne digestif :Les lipides sont limités : ils augmenteraient les symptômes de la colopathie fonctionnelle. Limitez la consommation de lait entier, desserts lactés et crèmes glacées, fromages trop gras, charcuteries grasses, viennoiseries, biscuits et gâteaux, sauces du commerce, chocolat...
La consommation de fibres est à adapter. Selon les symptômes ou les troubles rencontrés. Attention particulièrement aux fibres irritantes (insoluble principalement qu’on retrouve dans le son de blé par exemple).
La consommation d’aliments à goûts forts est limitée : – épices, – fromages à goûts forts tels que les fromages bleus, – les aliments fumés (poissons, viandes, charcuteries), – les abats, les gibiers, – les fruits acides, – la réglisse, – le café – et les épices et aromates (poivre, moutarde, tabasco, vinaigre, cornichons, piments, harissa…)
Alimentation pauvre en FODMAPs
Par ailleurs, l’alimentation du patient s’appuie sur un régime avec réduction d’aliments riches en FODMAPs (Fermentescibles by colonic bacteria Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols » autrement dit, en Français : « oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles par la flore intestinale).https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/alimentation-sante/regime-pauvre-fodmaps/2018/04/18/comprendre-fodmaps/
Ainsi :
Oligosaccharides :
FOS (fructo-oligosaccharides), GOS (galacto-oligosaccharides) qu’on retrouve dans le blé, orge, seigle, oignons, poireaux, ail, échalote, artichaut, betterave, fenouil, petits pois, chicorée, pistache, légumineuses, lentilles et pois chiches.Disaccharides :
lactose principalement présents dans le lait et ses dérivés.Monosaccharides :
fructose principalement : Pomme, poire, miel, mangue, cerise, pastèque, asperge, sucre de table, pois mange-tout, miel, sirop de glucose-fructose.Polyol :
Sorbitol, mannitol, maltitol et xylitol : préparation industrielle, Pomme, poire, abricot, cerise, nectarine, pêche, prune, pastèque, champignon, chou-fleur, chewing-gums et sucreries diverses sans sucre ajouté.À découvrir sur le même sujet : ALIMSI, première étude française sur le lien entre alimentation et syndrome de l’intestin irritable.
Ce régime n’est de fait pas sans gluten, donc il n’est pas nécessaire d’exclure les produits à base de gluten.
Son effet est réel pour les personnes qui ont à la base une alimentation riche en FODMAPs. Ce régime est néanmoins complexe et évolutif. Il est parfois difficile à mettre en place. C'est pourquoi WeCook WeCare propose un régime syndrome de l’intestin irritable qui correspond à la phase 1 du régime pauvre en FODMAPs. Ce service inclut des propositions de repas avec des recettes pauvres en FODMAPs, compatibles avec votre nouvelle alimentation. Les phases deux et trois sont gérées avec une diététicienne.
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Mieux comprendre le syndrome de l'intestin irritable
N’hésitez pas à discuter avec votre médecin et votre diététicien pour comprendre au mieux cette pathologie et le régime à suivre. Il est important de comprendre ce qu’est la colopathie fonctionnelle car si c’est une pathologie bénigne, ce n’est pas une pathologie facile à soigner. Le régime permettra d’améliorer notamment la qualité de vie du patient, d’atténuer les symptômes, mais les risques de récidives sont réels.Pratiquez une activité physique régulièrement car elle pourrait atténuer les symptômes.
Enfin, vous pouvez aussi vous renseigner auprès d’organisme spécialisé dans cette pathologie comme l’APSSII (association de patients souffrant du syndrome de l'intestin irritable).
Sources
- Physiologie : Bases physiologiques de la diététique, 2ème édition, 2004, Editions Tec et Doc, Lavoisier, Christian Carip. - APSSII. - Association Française de Formation Médicale Continue en Hépato-Gastro-Entérologie. - DigestScience. - Dr. Schär Institute. - Nutrition Clinique pratique chez l’adulte et l’enfant, 2e édition, Elsevier Masson, Jean-Louis Schlienger. - Régimes et syndrome de l’intestin irritable, 2015, POST’U - Régimes, 2011, Editions Tec et Doc, Lavoisier, Emilie Frédot - Association Française de Formation Médicale Continue en Hépato-Gastro-Entérologie. - "Comparison of symptom response following advice for a diet low in fermentable carbohydrates (FODMAPs) versus standard dietary advice in patients with irritable bowel syndrome", Journal of Human Nutrition and Dietetics, 2011, Volume 24, Issue 5, pages 487–495. Staudacher et al.Chutes, brûlures, étouffements, intoxications… sont ce qu’on appelle des accidents domestiques. Sachez que les trois quarts des accidents impliquant des enfants ont lieu au domicile ! Il s’agit également de la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans. Mais ne soyons pas fatalistes, ces accidents peuvent être évités ! Voici le TOP 5 des accidents domestiques les plus fréquents, comment les éviter ou comment réagir !
1 - La chute
C’est l’accident le plus fréquent chez les enfants de 0 à 6 ans. L’enfant peut tomber de sa chaise haute, de sa table à langer, d’un canapé, puis en grandissant il peut tomber d’un lit, dans les escaliers, d’une fenêtre…La table à langer
À hauteur pour notre petit dos mais potentiellement dangereuse pour bébé ! Votre enfant ne sait pas encore se retourner ? Méfiez-vous quand-même qu’il ne vous sorte pas une figure de derrière les fagots. Avant de changer bébé, prévoyez à portée de main tout ce qu’il vous faut. Vous êtes tête en l’air ? Et pourquoi ne pas faire une check-list et la positionner à proximité de la table à langer ?Aux heures des repas, nos bambins sont assis dans une chaise haute qui peut se révéler dangereuse sans quelques réflexes : attacher systématiquement et immédiatement l’enfant. Nos bambins sont plus rapides qu’on ne le pense et peuvent rapidement sortir de leur chaise. De plus éloignez la chaise haute des murs ou autres meubles pouvant servir d’appui pour se balancer.
Quand bébé grandit
Bébé commence à ramper, à marcher à quatre pattes, à courir… On est heureux mais cela signifie que bébé va crapahuter partout dans la maison ! Et attention, il peut être très rapide ! Alors on pense à bien fixer les tapis avec de l’antidérapant (ou même à les enlever, ca évitera en plus les laborieux passages d’aspirateurs), on met en place des barrières au niveau des escaliers, on bannit les trotteurs à proximité des escaliers…Et puisqu’on ne peut pas constamment être à l’affût du moindre danger et qu’il arrive que nos enfants chutent voici comment réagir. Évaluer la gravité du choc : s’il s’agit d’un petit choc, l’enfant se relèvera tout seul, pleurera : il a conscience du choc, c’est bon signe ! S’il ne pleure pas ou ne se relève pas tout seul c’est qu’il y a potentiellement un problème plus grave : on n’agit pas et on appelle les secours. On peut certes passer pour un parent indigne en n'aidant pas son enfant mais cela est plus prudent.
2 - L’étouffement ou l’obstruction
L’angoisse n°1 des parents ! L’obstruction des voies aériennes est la gêne ou le blocage total du passage de l’air entre l’extérieur et l’intérieur du corps. Cette obstruction est le plus souvent liée à l’ingestion de quelque chose. Alors gare aux petits objets ! Nos bambins sont attirés par ce qui est petit et ils découvrent dans un premier temps les objets qui les entourent par la bouche. Rangeons donc les billes, les petits objets, les sacs plastiques, les petits aliments comme les cacahuètes... Et il faut se méfier des objets ou aliments qui sont attirants à travers un regard d’enfant. Les dosettes de lessive par exemple, c’est beau, ça ressemble à des gros bonbons, c’est ultra attirant pour un enfant ! Mais ça ne se mange pas. Continuons dans l’univers des bonbons : les enfants vont avoir tendance à goûter, à porter en bouche. Mais certains bonbons sont de taille optimale pour s’étouffer avec !Et en cas d’étouffement on fait quoi ?
Déjà pas de panique ! Car en paniquant on risque de ne pas pratiquer les bons gestes. Votre enfant vient d’avaler quelque chose de travers et vous pensez qu’il s’étouffe. Est-ce qu’il arrive à parler, à crier, à pleurer ou même à tousser ? Si oui, il s’agit d’une obstruction partielle :La marche à suivre en cas d'obstruction
Asseyez l’enfant dans une position où il est à l’aise et incitez le à tousser « Tousse, tousse » et faites l’action vous aussi. L’enfant fonctionne beaucoup par mimétisme. Surveillez sa respiration et demandez un avis médical si besoin. Au contraire si l’enfant ne parle pas, ne crie pas, ne pleure pas, commence à devenir bleu et porte ses mains vers sa gorge, il s’agit alors d’une obstruction totale. Dans ce cas-là, la pratique des gestes de premiers secours est nécessaire : on commence par 1 à 5 claques dans le dos et si cela ne fonctionne pas on doit pratiquer des compressions thoraciques (manœuvre d’Heimlich).3 - La brûlure
La peau de l’enfant est plus fragile que celle de l’adulte. Donc sa peau ne va pas réagir de la même manière que la nôtre à la chaleur. Le bain de bébé doit donc être à 37°C ! N’oubliez pas votre thermomètre ! Vous n’en avez pas ? Utilisez votre coude : contrairement à la peau de la main par exemple, la peau au niveau du coude est plus sensible à la chaleur.Outre le bain, les appareils électro-ménagers (four, plaques de cuisson, fer à repasser…) peuvent aussi être à l’origine de brûlures : on veillera à nos plaques vitrocéramique en train de refroidir (et donc encore chaudes), aux queues des casseroles qui dépassent, à la porte du four… Les équipements de nos jours comportent de plus en plus de sécurité enfant. Alors si vous avez des enfants et que vous songez à un achat électroménager, demandez les dispositifs sécurité enfant !
Réagir après la brûlure
Et si la brûlure n’a pas pu être évitée, le principe essentiel à retenir c’est qu’il faut refroidir immédiatement la surface brûlée. Attention, pas n’importe comment ! On fait ruisseler de l’eau tempérée sur la surface brulée. Et surtout on n’applique rien dessus : pas de pommade, pas de yaourt ou de concombre pour réhydrater… Chez les nourrissons et les enfants, on estime que toutes les brûlures, quelles que soit leur taille sont graves. On sollicitera donc à chaque brûlure un avis médical.4 - L’intoxication
Les médicaments sont à l’origine de 40% des intoxications accidentelles chez les enfants et on recense 100 000 intoxications par an sur des enfants de moins de 14 ans.Les produits ménagers
Quelques conseils pratiques : on ne transvase jamais un produit d’entretien dans un bouteille à usage alimentaire ; on pense aux bouchons sécurisés ; on range tous nos produits ménagers dans un placard fermé ! De même pour les médicaments, ressemblant à des bonbons pour nos bambins, on les range dans un endroit fermé et non à la portée des enfants.Votre enfant a avalé un produit d’entretien ? Surtout ne lui demandez pas de vomir (cela le brûlerait une deuxième fois) ou de boire du lait pour adoucir (ça ne dilue pas ou n’adoucit pas bien au contraire). Appelez le centre antipoison de votre ville avec la notice du produit sous les yeux.
5 - La coupure
C’est un accident domestique fréquent chez les enfants à partir de 9 mois, l’âge auquel l’enfant commence à tout attraper. Éloignez de sa portée les ustensiles coupants, comme les couteaux, les rasoirs, les aiguilles…Et si malgré toute la prévention du monde votre enfant se coupe, plusieurs marches à suivre en fonction de la gravité et de la localisation :Réagir à la coupure
En voulant vous faire un joli dessin, votre bambin se coupe avec une simple feuille blanche. On ne va quand même pas lui retirer tous les objets qui potentiellement peuvent couper ? On ne voudrait pas se priver d’un joli dessin ! Tout d’abord, nettoyez-vous les mains à l’eau et au savon et nettoyez la plaie en la rinçant à l’eau et au savon si possible et désinfecter avec un antiseptique avant d’apposer un joli pansement (avec des princesses ou des personnages de dessin animé car c’est quand même plus classe dans la cour de récré !) Un saignement beaucoup plus important : pensez aux 3A « appuyer, allonger, alerter ». Le corps qui saigne abondamment c’est comme un gros tuyau : il faut boucher le trou pour arrêter le saignement. D’où les 3 A : on allonge la victime pour éviter une éventuelle chute et on appuie sur la plaie tout en prévenant les secours (ou en demandant de prévenir les secours)Sources
- Noémie Syberg, Le guide des premiers secours pour nourrissons et enfants, Marabout, 2018. - Protéger votre enfant des accidents domestiques, Inpes. - Statistiques accidents de la vie courante, DGCCRF.L’alimentation de nos chérubins, voilà un sujet qui concerne tous les parents et qui fait souvent polémique. On veut le mieux pour nos enfants, et les règles alimentaires à la maison sont parfois strictes : pas de produits transformés, des produits bios, des purées faites maison, et autres plats culinaires adaptés pour nos têtes blondes. À l’inverse, certains parents ne prennent pas le temps et l’on s’offusque de voir ces enfants assis devant la télé, un paquet de chips à la main. De fait, si des recommandations sont proposées pour nos enfants, libre aux parents de les suivre ou pas. En revanche, dès lors que l’on parle de restauration collective et de cantines, en l’occurrence pour nos enfants, des règles et des cadres rigoureux existent.
La Fréquentation des cantines scolaires françaises en 5 chiffres
1 - 6 000 0000
C'est le nombre d'enfants inscrits à la cantine en France2 - 1 000 0000 0000
Plus d'un milliard de repas sont consommés par nos enfants chaque année dans les cantines. Rien qu'à Paris, c'est environ 25 millions de repas proposés.3 - 2/3
C'est la part des enfants qui mangent à la cantine au moins une fois par semaine. Que les cuisines soient autonomes (c’est-à-dire que la cuisine se trouve dans les locaux de l’école) ou bien que ce soit des cuisines centrales qui distribuent ensuite les repas, cela représente plus de 6 millions d’enfants.4 - 8 %
C'est la faible part des collèges et lycées de l'Éducation nationale qui respectent la circulaire du 25 juin 2001 qui recommande que le déjeuner dure au moins 30 minutes. En effet, dans les niveaux supérieurs, les élèves prennent entre 16 et 30 minutes pour le déjeuner.5 - De 0,13 € à 7 €
Le coût est fonction du revenu des parents et du quotient familial, et une grille tarifaire permet de quantifier le repas de votre enfant. Le prix varie entre 0.13 euros (tranche basse) et 7 euros (tranche haute).Les services de restauration collective, sont donc fortement utiles et touchent une grande partie de la jeune population française. De ce fait, la qualité nutritionnelle des plats servis et leur amélioration constituent une priorité de santé publique.
Des règles rigoureuses à la cantine
La qualité nutritionnelle et la qualité des repas sont encadrées pour les restaurations collectives. Un réel effort a été effectué, avec notamment la mise en place du GEMRCN (Groupe d’Etude des Marchés en Restauration Collective et Nutrition) dans les années 2000, qui travaille avec l’ANSES.Les objectifs du GEMRCN
Ils sont basés sur ceux établis par le PNNS (Programme National Nutrition Santé). L’objectif est de quantifier les fréquences de consommations de différents types de plats sur plusieurs repas, en général sur 20 repas successifs pour les cantines (vue sur les déjeuners du mois). Par ailleurs, les portions des plats sont également évaluées en fonction des âges, de la crèche au lycée. Le GEMRCN établit, à partir de ces différents objectifs : - Un tableau de fréquence de consommations : par exemple, des plats trop gras sont limités à 4 fois sur 20 repas, alors que les fruits crus sont proposés sur au moins 8 desserts sur 20 repas. Ce tableau est établi pour les différentes populations (enfant en crèche, enfant à l’école et même pour les personnes âgées). - Un tableau des portions : un grammage est proposé selon les âges et les besoins nutritionnels de la population.Sur le même sujet :
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/consommation/2018/01/11/une-cantine-bio-pour-vos-enfants-cest-possible/
3 critères majeurs
L’objectif de GERMCN est lié au PNNS et doit principalement répondre aux critères suivants : - Limiter les aliments gras (et équilibrer les apports en acide gras), sucrés et salés. - Favoriser les viandes de bonne qualité et les poissons. - Améliorer les propositions de plats contenant du calcium et du fer.Au-delà de ces propositions de repas, il est nécessaire que les chefs cuisiniers élaborent leurs repas en répondant à ces objectifs, et l’aide d’une diététicienne est souvent nécessaire. De même, des informations sur les repas proposés sont nécessaires, et l’éducation nutritionnelle est de plus en plus mise en place dans les cantines pour sensibiliser les élèves sur l’équilibre alimentaire. Ainsi, 20 % des collèges et lycées délivrent aux élèves des informations nutritionnelles lors des repas. De plus, 31 % des établissements de l'Éducation nationale et 53 % des lycées agricoles organisent une animation autour de l'alimentation au moins une fois par trimestre.
Les repas à la cantine : la qualité nutritionnelle au rendez-vous !
Des chercheurs ont récemment évalué la pertinence des recommandations précédentes en restauration collective. Le résultat est plus que positif : les chercheurs ont étudié 40 séries de 20 repas successifs, et la qualité nutritionnelle a été estimée par l’adéquation nutritionnelle moyenne (ANM). Il s’agit d’un indicateur qui reflète l’adéquation entre les teneurs en 23 nutriments protecteurs (protéines, fibres, vitamines, minéraux, acides gras essentiels…) dans les repas, et les recommandations d’apports en ces nutriments pour les enfants. Résultat ? Plus de 9 critères sur 15 respectés « les séries observées respectaient en moyenne 9,7 critères fréquentiels sur 15, et la moitié des besoins journaliers en nutriments protecteurs était assurée par ce simple repas de midi dont la qualité nutritionnelle est donc, en moyenne, très bonne », soulignent les chercheurs. De même, les chercheurs ont noté que l’établissement de critères fréquentiels assure une meilleure qualité de plats proposés.Des parents néanmoins inquiets
Et pourtant ! Malgré toutes ces règles et ces résultats plus qu’encourageants, les parents sont inquiets. A Paris, des parents d’élèves ont créé une pétition appelée « La santé des enfants du 18ème sacrifiée au profit de l'industrie agroalimentaire ? » pour dénoncer l’alimentation proposée dans des cantines du XVIIIe arrondissement de Paris. Ce collectif a déjà récolté plus de 7 000 signatures. Des parents sont allés dans les cantines scolaires de leurs enfants et ont pris les plats en photo, des plats à l’aspect révoltant selon eux. À Toulouse, même combat pour des parents dont les élèves se plaignent de salade « au goût de plastique » ou des kiwis tellement durs qu’ils sont impossibles à manger. De même, les épisodes de contamination augmentent les peurs des parents. L’an dernier, une intoxication alimentaire dans une école à Rouen a touché plus de 300 élèves. Les parents évitent à présent de mettre leurs enfants dans les cantines, un papa préférant même emmener sa fille au fast-food plutôt que de la laisser à la cantine.Cette inquiétude est peut-être justifiée : si un réel effort est actuellement fait pour améliorer la qualité nutritionnelle, diététiquement parlant, peu d’études gustatives ont été faites. Par ailleurs, ce travail effectué par le GEMRCN et l’ANSES doit s’inscrire dans un quotidien de l’enfant où les parents s’impliquent dans l’équilibre alimentaire chez eux.
Une appli vraiment utile :
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/2018/05/30/feed-twip-application-enfants-alimentation/
Sources
- ANSES. - Mairie de Paris. - Siresco. - GEMRCN. - Destination santé. - 20 minutes. - Actu Toulouse.Une étude parue dans la revue nature.com montre une nouvelle technologie, la Tissue Nanotransfection (TNT), ou nanotransfection de tissus, capable de changer les cellules présentes dans l’organisme en autres cellules favorisant ainsi la guérison.
Reconstruire le vivant
En pratique, on dépose une petite puce sur la peau qui diffuse un champ électrique délivrant ainsi des gènes spécifiques aux tissu situés sous la plaie. Lors de tests menés sur des souris, les scientifiques ont utilisé cette technique pour reprogrammer les cellules de la peau à l’extérieur des pattes blessées, pour en faire des cellules vasculaires, ce qui est essentiel pour réguler un flux sanguin sain dans le corps.Au bout d’une semaine, des vaisseaux sanguins actifs sont apparus aux endroits blessés, la deuxième semaine, les pattes des souris étaient sauvées. Mais cette technologie pourrait également générer des cellules nerveuses et aider des souris à se rétablir d’un accident vasculaire cérébral. Les recherches continuent avant de l’expérimenter chez l’homme mais elle est très prometteuse surtout lorsqu’on pense aux implications pour ce qui est de la reprogrammation cellulaire dans le cas d’AVC, de maladie d’Alzheimer et de Parkinson.
Sources
- Nature.com. - Trust my sciencePage 157 sur 214
