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Le 6 octobre se déroulait la journée de l’APSSII (Association des Patients Souffrant du Syndrome de l’Intestin Irritable), à Paris. C’est à cette occasion, en collaboration avec la société Alantaya, qu’a été annoncé le lancement d'ALIMSI, la première étude française pour établir une corrélation entre l’alimentation et les symptômes rencontrés dans le syndrome de l’intestin irritable (SII).

Qu’est-ce que le SII ? Quels sont les objectifs de cette étude ? Comment est-elle menée ? Nous vous dévoilons tout sur cette grande première en France !

Le syndrome de l’intestin irritable (SII), qu’est-ce que c’est ?

Le SII, plus communément appelé colopathie fonctionnelle, est une maladie chronique qui se manifeste par des douleurs abdominales, des troubles du transit, des ballonnements.

Pour en savoir plus sur le SII : lisez la fiche complète.

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/02/20/le-sii-est-une-maladie-chronique-et-taboue-qui-empoisonne-la-vie-de-tous-ceux-qui-en-sont-atteints-parlons-en/

Le docteur Fremaux, intervenant lors de cette journée, confirme qu’ « il est difficile de poser un diagnostic sur cette maladie. Il se fait par élimination et le SII est malheureusement évoqué en dernière position, une fois que toutes les autres pathologies ont été exclues. »

Une fois que le diagnostic est posé, les patients sont souvent confrontés à l’inefficacité des traitements médicamenteux. Selon le Pr Sabaté (Hépato-gastro-entérologue), « baser la stratégie sur des conseils diététiques pourrait alors être une solution ».

Quels sont les objectifs de cette première étude ?

Comme le rappelle le Pr Sabaté, le principal objectif est de décrire l’alimentation des patients souffrant de SII et de montrer l’existence d’un lien entre celle-ci et les symptômes de la maladie.

Cette étude doit aussi permettre de répondre à des questions que se posent souvent les patients et pour lesquels nous sommes à ce jour, en France, incapable de répondre :

·       « les FODMAPs jouent-ils un rôle aggravant dans mes symptômes ? »

·       « la composition de mon alimentation influence-t-elle sur la sévérité de ma maladie ? »

Enfin, elle a également pour objectif d’apporter des réponses aux médecins français sur ce syndrome difficile à cerner.

Comment est menée cette étude ?

Les adhérents de l’association doivent renseigner leurs consommations alimentaires sur 4 jours non consécutifs (3 jours de semaine et 1 jour de week-end), via l'application mobile ALIMSI, disponible sur Android et iOS.

En parallèle de ce carnet alimentaire digital, les adhérents doivent répondre à un questionnaire pour spécifier les symptômes, les manifestations physiques… Ce même travail sera demandé à des personnes « saines », sans manifestations intestinales. Les données alimentaires seront ensuite croisées avec les données symptomatiques.

L’étude a reçu un accueil très chaleureux de la part des adhérents. En quelques jours, ils étaient déjà nombreux à avoir téléchargé l’application et commencé le remplissage de leur carnet alimentaire ! Des débuts donc très prometteurs qui seront bénéfiques pour éclaircir ce syndrome et apporter des conseils diététiques appropriés pour soulager les patients.

La transplantation de microbiote fécal (TMF) d’un sujet humain sain à un malade serait efficace chez des patients souffrant de Maladie de Crohn, de MICI ou de l’association de MICI et d’infection à Clostridium difficile.

La transplantation de microbiote fécal, encore beaucoup de questions

Effectivement, avant de fonder trop d’espoirs sur ce traitement, il reste de nombreux points à résoudre.

Par exemple, quelle composition (certains donneurs sont-ils meilleurs que d’autres ou plus adaptés à tel ou tel receveur) ? Quel nombre ? Quelle fréquence d’administration (5 administrations par semaine pendant 8 semaines dans le dernier essai) ?

https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/01/12/le-microbiote-fecal-illustre/

De plus, il semblerait qu'une TMF peut avoir des effets sur la dépression, l’obésité… Quel est alors le risque des receveurs face à un changement métabolique profond ? Existe-t-il une possible transmission d’agents pathogènes conventionnels (bactéries, parasites, virus) ou non conventionnels (viroïdes ou prions) vue la complexité du milieu fécal ?

D’après un article du Pr Philippe Marteau, (services d’hépatologie, de gastroentérologie et nutrition, hôpital Saint-Antoine, Paris) in Le Quotidien du Médecin, supplément Bilan gastroentérologie, octobre 2017.

Des troubles digestifs ? Des ballonnements ? Une digestion lourde ? Votre alimentation est peut-être en cause. Les FODMAPs peuvent notamment être à l’origine de ces troubles. Remontez la piste grâce à ce coach FODMAPs, un carnet alimentaire spécifique.

Les FODMAPs, mais qu'est-ce que c'est ?

Le mot FODMAP est un acronyme qui désigne les « sucres » fermentescibles identifiés comme aggravant le syndrome de l’intestin irritable. Derrière cet acronyme se cachent : les résidus alimentaires non digérés par les bactéries du colon ; le lactose ; le fructose, présent notamment dans les fruits ; les polyols présents naturellement dans certains aliments ou rajoutés dans certains produits de l’agro-alimentaire (chewing-gum, soda light…).

À découvrir sur le même sujet : Comprendre le régime pauvre en FODMAPs et le lien existant entre ce régime et le syndrome de l'intestin irritable.

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En Australie, le docteur Sue Shepard a démontré que les FODMAPs pourraient être à l’origine de troubles digestifs comme des ballonnements, une alternance de diarrhées et de constipation…

Évaluer sa consommation de FODMAPs

Avant que vous incriminiez définitivement les FODMAPs et que vous mettiez en place un régime spécifique, il faut évaluer votre consommation de FODMAPs. Le remplissage d’un carnet alimentaire est donc nécessaire.

Pour cela, nous vous conseillons l’utilisation de l'application Alantaya Mon journal FODMAP, disponible sur Android et iOS.

Cette application vous permet de renseigner vos consommations alimentaires et de visualiser le taux de FODMAP associé à cette journée alimentaire.

Une étape indispensable à la compréhension de votre alimentation

Cette première phase est nécessaire pour analyser vos habitudes alimentaires et déterminer la quantité de FODMAPs que vous consommez de manière spontanée. De cette analyse découlera ensuite la mise en place ou non d’un protocole constitué de deux autres étapes : la limitation de l’exposition aux FODMAPS puis la réintroduction de ces derniers en testant ses seuils de tolérance. Le but final étant de trouver sa propre tolérance personnelle.