
Atteinte d’une maladie inflammatoire, Virginie a une révélation. Et si notre alimentation y était pour quelque chose ? Des livres « yapluska » aux articles « fautque », Virginie réussit – seule – le défi de changer ses habitudes alimentaires. C’est difficile ! De se motiver, de tenir le cap, de maintenir une vie sociale.
De cette expérience, elle retire une formidable énergie et l’envie de partager et de témoigner. En janvier 2017, elle crée Happybiote, un programme de coaching en ligne pour retrouver la forme et chouchouter ses intestins.
Après un entretien individuel de 30 minutes avec Virginie, les inscrits sont invités à rejoindre un groupe fermé sur Facebook et c’est parti pour 6 semaines ! 3 semaines détox pour purifier le microbiote intestinal et 3 semaines pour le reconstituer. Et Virginie, qui, au quotidien, accompagne, secoue, soutient, motive, encourage, conseille le groupe de 30 personnes environ.
Pour bien comprendre les rôles du microbiote intestinal :
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/2018/07/13/microbiote-intestinal/
SMS, réseaux sociaux, mail ou le bon vieux coup de fil à un ami, tout est bon pour échanger et permettre un suivi le plus personnalisé possible.
La clé du succès : l’implication de la fondatrice, Virginie
Elle est sur tous les fronts. Nouvelle version du site, nouvelle identité graphique, nouvel incubateur… Elle a aussi imaginé Happyfamilly, un groupe pour garder et maintenir le contact, et « le back to phase 1 », trois semaines de remise à niveau pour les initiés.
Convaincu ? LQDP s’inscrit au prochain groupe du 6 novembre et je vous raconte tout. Et si vous souhaitez suivre l'évolution des participants au programme, n'hésitez pas à vous rendre sur sa page Facebook. Qui sait, peut-être vous laisserez-vous tenter.
Tout est parti d'une passion. Cécile Cau - si vous ne connaissez pas encore son blog, foncez-y, Guillaume Nicolas-Brion et Marie Rocher se retrouvent aux Editions de l'Epure pour nous livrer les portraits d'artisans venus d'ici et d'ailleurs.
Tous trois ont arpenté les routes de notre beau pays et de nos voisins afin d'aller à la rencontre d'artisans amoureux du bon pain. Un pain à leur image, qu'ils ont façonné d'après leur personnalité et leurs désirs. Et c'est ce que nous découvrons : leur histoire, leur mode de fabrication et leurs appétissantes créations.
Mais qu'ont donc de particulier ces pains ?
Nous ne pouvons quand même pas tout vous dévoiler maintenant, mais sachez que les qualités aromatiques, nutritives ainsi que la durée de conservation sont au cœur de leur démarche et que nos passionnés travaillent des produits locaux et naturels.Tout savoir sur la fabrication du pain :
https://le-quotidien-du-patient.fr/dossier/pain/
Le pain a désormais droit à ses lettres de noblesse. Un délice, à lire et à savourer.
Petite confidence : les Editions de l'Epure prépareraient un deuxième tome... Affaire à suivre !
Cécile Cau, Guillaume Nicolas-Brion et Marie Rocher, Tronches de pain. Le guide des pains qu'ont d'la gueule, Les Éditions de l'Épure, 160 pages, 20 euros, février 2017. Possibilité de le commander directement sur le site de l'éditeur ou sur la Fnac.
Je ne suis ni médecin ni nutritionniste mais je peux vous apporter une chose : mon expérience. C’est ce que propose Jeanne Deumier dans son livre Diagnostiquée Crohn.
En effet, La maladie de Crohn reste un mystère. Les chercheurs pensent qu’elle serait une réaction anormale du système immunitaire qui nous protège des bactéries, des virus… en les détruisant. Dans le cas de cette maladie, tout le système digestif est touché, de la bouche à l’anus, et plus particulièrement le côlon, l’anus et l’iléon.
Diagnostiquée Crohn : quand se nourrir devient un cauchemar
Effectivement, Diagnostiquée Crohn nous décrit très bien les symptômes : « Mon quotidien était invariablement le même : gargouillements, écœurements, douleurs abdominales, transit accéléré, vomissements… ». Mais d’autres patients éprouvent aussi de la fatigue, une perte de poids, un faible appétit et une légère fièvre (38°C).https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/05/07/maladie-de-crohn/
Après les repas apparaissent « des douleurs abominables, des crampes (…), des coups de poing dans le ventre, cette impossibilité de garder plus de dix minutes un repas dans son tube digestif et la honte qui en découlait », sans oublier, « les problèmes cutanés chroniques et insoignables (…), ongles et cheveux cassants et fragiles ».
Un diagnostic fragile et long
Par ailleurs, le diagnostic est difficile à poser car les symptômes sont très différents d’un patient à l’autre. Les médecins ont donc listé des critères précis auxquels s’ajoutent les symptômes du patient.À l’issue de différents examens, on considère, sans l’affirmer, que le patient est atteint ou non de la maladie. Généralement, le délai avant d’obtenir un diagnostic sûr est d’environ deux ans !
« Dans mon malheur, mon diagnostic ayant été posé assez rapidement, je n’ai souffert de la maladie et de ses symptômes que pendant deux ans, tandis que beaucoup d’autres en sont victimes depuis des années et souffrent encore. »
Supprimer les symptômes, pas la maladie
De plus, les médicaments prescrits suppriment les symptômes de cette maladie voire améliorent l’état du malade mais ne le guérisse pas. Des traitements contre la diarrhée ou les nausées sont proposés. En cas d’échec, des corticoïdes aux effets secondaires variés, « mon visage a triplé de volume et un duvet foncé apparaît sur tout mon corps (…) » sont alors prescrits.Enfin, avant la chirurgie, les anti-TNF sont recommandés. Ils entraînent une mise en rémission de la maladie. « Ce traitement s’étend sur du long terme, il faudra compter de nombreux mois voire plusieurs années pour juger de son efficacité ».
Diagnostiquée Crohn. Jeanne Deumier avec la participation d’Olivia Karam. Editions Flammarion, 224 pages, en librairie depuis septembre 2017, 19 euros.
Jeanne Deumier, comment allez-vous ?
La maladie de Crohn m’a fait prendre conscience qu’un malade doit être acteur de sa guérison. Je vois mon gastro-entérologue régulièrement, par sécurité. Je ne veux pas prendre de risque, je continue à faire des prises de sang dont le résultat est satisfaisant. Je ne prends plus aucun traitement, ni médicaments même pour un petit rhume. Je n’ai plus de boîte à médicaments !Pour tout savoir sur la maladie de Crohn :
https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/05/07/maladie-de-crohn/
Le patient ne doit pas attendre tout du cachet qu’il prend, il doit aussi se prendre en mains. C’est très vexant pour des gens qui souffrent de la Maladie de Crohn et qui ont des traitements très lourds que quelqu’un vienne les voir et leur conseille des petites choses simples comme de se tenir plus droit, de faire de l’auto-massage, de ne pas boire pas trop glacé pour ne pas irriter ses intestins... Pourtant, ça aide ! Arrêtons de dissocier médecine traditionnelle et parallèles. On sait maintenant que notre ventre est notre deuxième cerveau. On peut agir par le mental pour aller vers le bien être.
Je suis actuellement en rémission, m’a dit mon gastro-entérologue. Mais, surtout, je me sens bien et guérie. Je connais mon corps, je sais ce qui lui fait du bien, j’ai trouvé un équilibre.
Dans votre livre, vous laissez transparaître une grande solitude.
J’ai changé de mode de vie. Ma famille me suit. Mais pour mes amis, c’est moins évident, je n’ai plus les mêmes priorités.Je ne me suis pas tournée vers les associations de patients. Les témoignages qu’on lit sur leur sites viennent d’adultes, peu d’enfants s’y expriment. Aujourd’hui, je n’y vais pas plus car je ne suis pas d’accord avec leurs conseils nutritionnels : manger sans fibres et en bouilli, de la crème dessert (bourrée de sucres et d’additifs), du jambon mixé (bourré de colorants…), éviter bien sûr tout ce qui est cru, les légumes les épices.
Enfin, je suis seule aussi face à mon médecin. J’ai consulté un certain nombre de professeurs qui sont dans l’urgence de soulager et de guérir le patient. Il pose un diagnostic, vous préconise un traitement. Tout cela en 30 mn. Comment instaurer le dialogue dans ces conditions ?
Vous décidez brutalement d’arrêter votre traitement, pourquoi ?
J’ai 18 ans, je commence les traitements qui ne me soulagent pas, je me sens prise dans une spirale infernale. Parallèlement, je vais voir un ostéopathe et un naturopathe. Leur discours est le même, tous les traitements du monde ne serviront à rien si je ne change pas mon mode de vie.Malgré tout, je continue d’essayer des médicaments. Puis à l’annonce d’un nouveau protocole, pour lequel on me conseille d’éviter le soleil. Je dis non ! Je veux désormais me faire du bien et me donner les moyens de guérir.
Un nouveau mode de vie
J’ai donc changé de mode de vie et d’alimentation. Dans le fond, je dois avouer que je n’y croyais pas. En quoi manger des épices pouvaient m’aider ? En plus, les résultats ne se font pas sentir tout de suite. Quand vous faîtes des cures de gingembre, de thym, ça prend du temps. Au début, j’ai eu du mal, j’avais des diarrhées, des sueurs... Six mois plus tard, je me sens bien ; j’ai moins de douleur dans les articulations, je me remets au sport.D’après un entretien avec Jeanne Deumier, auteur de Diagnostiquée Crohn, (témoignage). Éditions Flammarion, 224 pages, en librairie depuis septembre 2017, 19 euros. Rencontrez l'auteur à Paris, le 18 octobre prochain !
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, caractérisent une inflammation de la paroi intestinale. On y classe deux types de maladies : la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Ces MICI évoluent en différentes phase (phase de poussées et de rémissions).
La maladie de Crohn
La maladie de Crohn est définie par la présence de lésions sur la paroi intestinale séparées par des intervalles de muqueuse sains. Ces lésions sont situées au niveau de l’intestin grêle et du côlon principalement.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/05/07/maladie-de-crohn/
À chaque nouvelle poussée, les lésions perforent la muqueuse intestinale, évoluant ainsi en fistule et ulcération. Des hémorragies sont rarement présentes. Les signes de cette maladie sont des diarrhées, douleurs abdominales, nausées et vomissements. Ces signes digestifs peuvent s’accompagner d’une altération de l’état général (fièvre, dénutrition).
La rectocolite hémorragique
La rectocolite hémorragique touche principalement le côlon. On y trouve des lésions continues sans intervalle de muqueuse saine. Elle s’accompagne d’émissions rectales hémorragiques (sang, glaire ou mucus). Outre ces diarrhées mucosanguinolentes, la fièvre, l’altération de l’état général (dénutrition) ainsi que des douleurs abdominales caractérisent cette pathologie. Une anémie peut être présente du fait des hémorragies. Les lésions peuvent évoluer en perforations, voire cancer colique.https://le-quotidien-du-patient.fr/article/demain/medecine/maladies-chroniques/2018/05/17/rch/
Le rôle de l’alimentation
En effet, l'alimentation joue un rôle clé dans ces deux pathologies. Il faut s’alimenter différemment selon les phases.En phase de crise ou poussée
– Il faut limiter les diarrhées, contrer l’anémie et maintenir l’état général (lutter contre l’amaigrissement et le risque de dénutrition).Pour cela, voici 10 conseils principaux :
1 – Favorisez votre apport en protéines (viande, poisson, œufs, abats, crustacé, légumes secs…). 2 – Vous pouvez également enrichir vos préparations avec du fromage râpé, jaunes d’œuf, fromage râpé, du jambon mixé… 3 – De même, pensez au lait en poudre, aux yaourts, aux desserts lactés, aux potages, aux préparations à base de riz, à la semoule… 4 – Ajoutez des matières grasses : beurre (sur du pain, dans les légumes, potages et sauces), crème fraîche (dans les légumes, les potages, les purées, sur les fruits cuits, dans le café…), mayonnaise (plus de calories que la vinaigrette)… 5 – Consommez si vous tolérez : entremets, crèmes glacées, desserts lactés 6 – Limitez les aliments riches en fibres : fruits et légumes, produit complet. Consommez plutôt des aliments dits constipants : bouillons de carotte, eau de riz, banane, compote de coing…https://le-quotidien-du-patient.fr/article/a-table/alimentation-sante/2018/05/30/manger-mici-phase-poussee/
7 – Pensez à boire : les diarrhées peuvent provoquer des déshydratation. Buvez environ 1.5 l à 2l pour compenser les pertes d’eau. 8 – Evitez le lactose qui favorise les diarrhées. Pour cela limitez fortement votre consommation de lait. 9 – Attention aux épices et aromates. 10 – Fractionnez votre alimentation : faites de petits repas, mais mangez plus souvent.
En dehors des poussées
Vous pouvez vous orienter vers une alimentation normale sans restriction pour éviter un régime alimentaire qui créerait des carences. Adaptez votre alimentation selon vos goûts et vos tolérances personnelles : par exemple, voyez si vous tolérez le lait.Pour les deux phases (poussée ou rémission)
– veillez à votre apport en fer : consommez des aliments riche en fer : viande, poisson, oeufs, abats, crustacé, légumes secs..) pour pallier l’anémie. – veillez à votre apport en calcium : si vous ne consommez pas de lait, vous pouvez consommer par exemple du fromage mieux toléré.Les cas particuliers
– Si vous êtes traité par corticothérapie : évitez le sel et les produits salés (pains, biscuits apéritifs, charcuteries…).– Suivant les traitements et votre niveau de sévérité de la pathologie : - veillez à votre apport en zinc : consommez des produits riches en protéine : abats, viandes, poisson, fromages, légumes secs, graines… - surveillez votre apport en vitamines B9 : consommez du foie, des oeufs, des légumes verts, de la levure alimentaire... - attention à votre apport en vitamine B12 : consommez des abats, des coquillages, des oeufs, du fromage.
En cas de ballonnement
L’accumulation de gaz dans le tube digestif provoque gonflements du ventre, flatulences, météorisme, borborygmes (= bruits).Pour améliorer votre confort digestif et éviter trop de gaz, voici 5 nouveaux précieux conseils :
1 – Limitez les aliments provoquant des gaz : choux (tout type : choux fleur, brocolis, choux de Bruxelles…), légumes secs (pois, lentilles, haricots secs…), oignons, fruits et légumes riches en fibres, fromages affinés, friture, panure, produits à base de polyol… 2 – Mangez lentement, sans stress et à heure régulière 3 – Limitez l’apport de graisses, notamment les graisses cuites ou frites 4 – Limitez l’apport de boissons gazeuses ou les aliments contenant trop d’air (mousse par exemple). 5 – Attention aux épices et aromates souvent mal toléréesDe plus, la maladie de Crohn peut provoquer des calculs rénaux :
– soit du fait des diarrhées (l’eau est éliminée dans les selles et les urines sont plus concentrées) – soit du fait d’une élimination plus importante du calcium dans les selles, ce qui favorise une concentration d’oxalate dans les urines (et donc cela favorise les calculs).Du coup, limitez fortement l’apport d’aliments riches en oxalate : les betteraves rouges, l'oseille, la rhubarbe, les épinards, les asperges... mais aussi le thé et le chocolat.
Sources
Nutrition du bien portant, Bases nutritionnelles de la diététique, E. Fredot, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2007. Nutrition : principes et conseils, L; Chevallier, Elsevier Masson, 3ème Edition, 2009. Physiopathologie : bases physiopathologiques de la diététique, C; Carip et V; Liégeois, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2000. Dictionnaire Pratique de diététique et de nutrition, M. Apfelbaum, L. Perlemuter, P. Nillus, C. Forrat et M. Begon, Masson, 1981. Régimes, E. Frédot, Editions Tec et Doc, Lavoisier, 2011. Nutrition clinique pratique chez l’adulte et l’enfant, J.L Schlienger, Elsevier Masson, 2ème édition, 2014. Association François Aupetit.Page 202 sur 214